MAFIA

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L'atterrissage fut aussi rude et brouillé que mes pensées.

-Bienvenue en Argentine!

Cria gaiement l'hôtesse de l'air dès notre sortie. La mine dépitée que je lui offris en retour eut l'effet de la faire taire. Si mon désarroi était apparemment contagieux personne ne pouvait ressentir ce que moi je ressentais. Malgré tout il fallait que je me reprennes. Mettant donc mes sentiments de côté c'est en séchant mes larmes que j'enfilais ce berret. Malgré mes dires Vassili ne m'avait pas écouté. A peine étais je monté dans l'oiseau d'acier que j'avais vu ses hommes de mains se précipitaient dans l'aéroport. Par chance l'avion avait déjà décollait lorsqu'ils s'étaient précipités sur la piste. Le problème étant que maintenant j'étais pratiquement certaine qu'il savait où je me trouvais. Si fuir un homme était déjà fatiguant, deux étaient totalement impossible. Mais je devais le faire pour le premier pour son bien et le second pour le mien. Vidant l'argent qu'il me restait sur ce compte de secours qui ne portait évidemment pas mon nom je jurais.

-459€ je ne vais pas aller loin avec ça..

Soufflais je en cherchant un motel qui entrait dans mon maigre budget. Alors que je traduisais difficilement la carte c'est complètement dépassée que je perdis mes moyens sur ce banc. M'écroulant dessus je laissais mes maigres affaires tomber au sol. La vue que m'offrait le parc était tout bonnement splendide et je savais que dans d'autres circonstances j'aurais adoré visiter ces lieux. Malheureusement je n'étais pas là en vacances et le paysage me paru alors bien fade. Alors que j'allais continuais ma route je fus brusquement stoppais par cette voiture immatriculée en Russie. Mon souffle devenant erratique je me fis la réflexion qu'il existait beaucoup d'autres russes qui n'étaient pas au service de mon amant. Cela pourrait donc être une simple coïncidence et cela même si ce 4x4 était la parfaite copie des voitures de ses hommes de mains. Malheureusement lorsque je vis l'homme que j'avais soigné le premier jour je butais.

-Bon sang!

Criais je alors malgré moi. Me retournant d'un coup sec c'est en pressant le pas que j'allais me mélanger à la foule. Mais bordel comment avaient ils fait pour être là aussi vite! Mon stress était à son comble si lui y était arrivé est ce que mon père se trouver là aussi? Mon cœur qui battait la chamade contre mes tempes m'empêcha de réfléchir. Au bout d'une demi heure de marche c'est essoufflée que j'entrais dans ce petit motel miteux du nom de « casa del sol ».

-Une chambre pour une nuit.

Demandais je rapidement à cette homme plus intéressé à son match de foot qu'à moi. Rapidement et sans grand intérêt il me tendit des clés en me prenant les billets que je venais de sortir. En quelques pas j'étais dans cette chambre. Fermant à double tour je ne pris même pas le temps d'admirer les lieux. De toute manière je ne ratais rien. Lâchant mon sac je m'écroulais sur ce lit grinçant. Laissant enfin ma peine s'écouler je m'endormis.