Paraître Différent, Mais Tellement Proche (en correction)

Chapitre 2 ~Charlotte~

Corrigé

J'ouvris mes yeux dans la pénombre de la chambre à Karla. Apparemment, mes yeux n'étaient pas miraculeusement guéris. Dans tous mes rêves, je n'avais jamais eu besoin de lunettes, et ce rêve-ci devait être une allusion au fait que ce n'était pas réel.

Ça et le fait que j'étais très timide et calme.

C'était un rêve. Un rêve merveilleux, oui, mais un rêve quand même.

Des gars comme Christian Steele n'étaient pas avec des filles comme moi. En tout cas, au moins jusqu'à l'Université. Seulement une année de plus au lycée pour aller par la suite à l'université me spécialiser en psychologie. Je ne pouvais pas attendre!

Soupirant, j'étirai mon bras jusqu'à la petite table de nuit et attrapai mes grands verres de taille de mammouth. Avaient-ils déjà été très à la mode? Non, mais malheureusement pour moi mes parents n'avaient pas la couverture des soins de santé et ils pouvaient se permettre que d'acheter les montures les plus laides, les plus inesthétiques. Puisque personne ne voulait les acheter, elles étaient en vente pour soixante-quinze pour cent de réduction.

Je regardai vers le bas où Karla dormait tout comme j'avais fait dans mon rêve, et tout comme dans mon rêve, elle dormait avec un petit sourire sur son visage.

Mon estomac grogna de nouveau. Je mordis ma lèvre inférieure.

Descendre ou ne pas descendre les escaliers, c'était la question.

Je finis par descendre.

C'était semblable à mon rêve, sauf que cette fois, je portais mes lunettes, et je ne portais pas des boxeurs courts et un débardeur louche. Au lieu de cela, je portais un pyjama une pièce. Je n'avais jamais pu porter des vêtements qui révélaient trop de peau. Je me sentais mal à l'aise, même pendant que je dormais.
Finalement, je réussis à arriver en bas.

Juste au moment où j'attrapai le lait, j'entendis sa voix.

Mais cette fois... je laissai tomber le lait.

"Non, ils dorment. Il faut juste être silencieux." Sa voix venait du hall d'entrée, mais elle n'était pas faible, profonde ou rauque. C'était en fait doux avec une pointe d'amusement, mais il s'interrompit lorsque le lait s'écrasa au sol. "Ça, c'était quoi?"

"Il semble que cela venait de la cuisine", dit la voix d'une fille.

"Hmm, d'accord". Il semblait hésitant. "Attend une minute".

Je paniquai. Je ne savais pas pourquoi, mais après ce rêve je ne pouvais pas le voir, surtout alors qu'il était avec une autre fille. Le rêve était trop frais. Alors je courus vers les escaliers et glissai dans le lait.
Je volai dans les airs et atterrit durement sur mes fesses juste au moment où Christian marchait à travers la porte. Il me regarda avec surprise, puis cligna des yeux deux fois avant de s'approcher de moi. Son sourire dans le coin gauche de ses lèvres provoqua une légère fossette.

Il était tellement beau!

La façon dont les taches vertes dansaient autour de ses yeux bleus lumineux causait toujours un nœud dans mon estomac. Il avait une mâchoire carrée et un nez légèrement tordu qui réussissait à ajouter un peu de virilité à sa beauté juvénile. Il avait cette essence contradictoire sur lui. Lorsque je le regardais, il semblait délicieusement accessible et pourtant, dangereux. Les gens l'aimaient, mais ils le craignaient aussi.

On peut parfaitement comprendre. Il était un peu plus de six pieds de haut et ses bras étaient remplis de muscles bien toniques. Il était le prince charmant de chaque fille et le pire cauchemar de tous les gars. Si jamais il y avait un gars dans le monde qui était parfait, c'était Christian Steele.

Même quand ses lèvres remuaient d'une façon spéciale, il était parfait. La façon dont ses lèvres formèrent un «Oh»... Oh, mon Dieu! Il me parle, et je n'avais pas entendu une chose de ce qu'il avait dit.

"Allo?" Il agita sa main devant mon visage en me regardant avec des sourcils froncés.

"Huh?" demandai-je bêtement.

"Est-ce que ça va?" Il se pencha en face de moi. "Tu ne t'es pas cogné la tête?"

"N-n-n-on".

Il leva un sourcil. "Tu es sûr? Tu bégaies".

"J-j-je, ouais. Non je ne b-bégayais pas, je veux dire n-non, je ne me suis pas cogné la tête".

Il me sourit, mais ce n'était pas son sourire charmeur. Au contraire, il me regardait comme un adulte regarde un enfant quand ils essaient de les encourager à faire quelque chose. Je me sentis pathétique. J'étais une fille qui pouvait parler sur la différence entre les théories psycho dynamiques et cognitives. Je savais l'évolution historique de la psychologie comme je connaissais l'alphabet. J'avais eu la meilleure moyenne de l'école et pourtant, je n'arrivais pas à dire un seul mot sans bégayer.

Pathétique!

"Tu es l'amie de Kate, non? Hum..." Il se mordit la lèvre pendant qu'il pensait un instant. "Cherry? Non, Charlotte!"

Je voulu crier: «Tu devrais savoir ça! J'ai été amie avec elle pendant huit ans!»

Mais à la place, je lui répondis, "Ch-Charlie".

"Ton nom est Charlie ou tu préfères Charlie?"

"Oui".

Il rit. "Oui, quoi?"

"Je p-préfère".

"Bien Charlie, voudrais-tu sortir de cette marre de lait, ou tu es heureuse là où tu es?" Il se leva et ce sourire espiègle semblait revenir sur son visage.

Mon cœur flottait, mais la réalisation me frappa au visage. Christian Steele était là à me regarder, assise dans une mare de lait renversé.

Qu'est-ce que faisais encore là?

Je sautai sur mes pieds si rapidement que j'avais presque perdu mon équilibre. Je le regardai avec de grands yeux effarés avant de courir vers les escaliers. Je ne m'étais pas retournée, mais je pouvais sentir ses yeux sur mon dos. Je n'essayai même pas de faire le moins de bruit cette fois.

Et bien, si jamais je voulais que Christian me remarque, je suppose que j'avais finalement obtenu mon souhait.

Je me sentais soudainement imbécile d'avoir prit la fuite.

***
NOTE DE L'AUTEUR
Le chapitre est enfin terminé, yay :D
Alors, vous pensez quoi de Christian??