Chapitre 17 ~Charlotte~

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Corrigé

Christian allait et venait dans sa cuisine. Ses poings se serraient puis se desserraient. Il leva les yeux vers moi et commença à ouvrir sa bouche, mais il la referma immédiatement après. Cela continua encore, mais à chaque fois, il n'était pas en mesure de former une phrase correcte.

Raconter à Christian ce que j'avais eu à supporter tout au long de ma vie avait été l'une des choses les plus difficiles que j'avais faites auparavant, mais finalement se confier à quelqu'un avait enlevé un poids lourd de sur mes épaules.

Quand nous étions arrivés chez lui, il m'a fait d'abord une tasse de thé et nous nous sommes assis dans la cuisine. En quelques minutes, je lui déballai tout-bien sûr, après avoir assisté à ce qui est arrivé avec mes parents, il avait une assez bonne idée, mais m'entendre lui raconter ces histoires l'avait mis en rage.

Au début, j'étais terrifiée à l'idée qu'il pouvait revenir à l'assaut chez moi et faire quelque chose que je ne pourrais jamais lui pardonner, mais il avait dû voir la peur sur mon visage, ou l'entendre dans ma voix, car il était toujours là, et j'avais fini de parler depuis dix minutes.

"Je sais", eut-il admis. Il fit un pas de plus vers moi, et il ajouta, "Et je suis désolé. J'ai grandi avec mes cousins, et ils ont toujours cru que si on avait un problème, on devait contre-attaquer. J'ai juste un peu de mal à me retenir en ce moment parce que mon impulsion initiale est d'y retourner, mais en même temps, je sais que ce n'est pas ce que tu veux".

Il prit ma joue dans la paume de sa main et avec une voix troublée, il dit, "Tu as vu trop de violence dans ta vie, et je ne serais pas mieux qu'eux si je t'exposais à encore plus. Je ne vais pas faire du mal à tes parents, Charlie, mais je ne les laisserai pas te faire de mal non plus".

Je voulais presque m'effondrer de soulagement. Il comprenait, il était capable de me regarder et de savoir exactement ce qu'il me fallait. J'avais vu plus de violence en dix-sept années que la plupart des gens ont vu dans leur vie. Je n'avais pas besoin de voir plus et je ne voulais pas que quiconque cherche la bagarre pour mon abus passé.

En regardant ses doux yeux bleus, je me rendis compte que tout ce que je voulais était Christian. Je voulais qu'il me protège et me réconforte.

Quand il remarqua la façon dont je le regardais, ses yeux se mirent à briller, ce qui fit contracter mon cœur. "Merci", murmurai-je en enroulant mes bras autour de son cou.

Il baissa les mains à mes hanches, et il me demanda, "Pour quoi?"

"Pour avoir compris", répondis-je. "Pour m'avoir suivi dans ma maison, n'écoutant pas ce que je te disais. Pour être ici pour moi quand j'ai besoin de quelqu'un".

"Tu n'as jamais besoin de me remercier pour ces choses, Charlie". Il appuya son front contre le mien, et continua, "Je prendrais soin de toi, beaucoup. Et je vais continuer à être obstinément là pour toi, même si tu ne veux pas de moi".

Je ne pouvais pas m'empêcher de rire. "Et bien, les Steeles sont vraiment têtus, alors je ne vais pas argumenter avec".

Cette fois, Christian rit, et quand son souffle chaud chatouilla ma peau, je réalisai à quel point nous étions proches. Mon corps était déjà pressé contre le sien, et à peine un pouce séparait nos lèvres l'une de l'autre. Mon cœur semblait battre un peu plus vite lorsque je regardai l'espace vide. Puis mes poumons avaient commencé à se contracter et je me rendis compte que je tenais mon souffle d'anticipation.

Je laissai l'air sortir de mes poumons, dans un lourd soupire. Cette petite réaction sembla encourager Christian à refermer l'espace entre nous. Au début, le baiser était doux et tendre, mais lorsque mon étreinte autour de son cou se serra, il commença à approfondir.

Paraître Différent, Mais Tellement Proche (en correction)Where stories live. Discover now