Chapitre 16 ~Charlotte~

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Corrigé

Non, tout ça était un rêve. Le destin ne pouvait pas être si cruel.

Je regardai les quatre motos garées en face de ma maison et retins mon envie de crier. J'étais seulement partie depuis moins de cinq heures, ils ne pouvaient pas retomber si rapidement. Peut-être que les amis de mon père s'étaient arrêtés simplement pour dire salut. Peut-être qu'ils ne savaient pas que mes parents étaient propres et qu'ils essayaient d'arrêter.

Je montai les marches du balcon et je pus entendre leurs rires à intérieur.

Je savais que j'aurais dû partir directement à la maison après avoir quitté Christian, mais il me fallait du temps pour réfléchir et me vider la tête. J'avais laissé son camion à la maison de Karla, et étais allée à la Bibliothèque publique de Bridgewalk pour quelques heures. Il y avait quelque chose à cet endroit qui me calmait et me faisait toujours sentir mieux. J'avais aidé Sally à placer les livres sur les étagères et à nettoyer, et puis j'étais rentré chez moi.

Non, ils ne pouvaient pas me faire ça. Je ne voulais pas y croire, ils étaient sérieux cette fois, cette fois devait être différente.

"Charlie!"

Je me retournai et vis Christian sortir de son camion. "Que fais-tu ici?"

J'étais toujours en colère contre lui, même si une partie de moi savait qu'il n'avait rien fait de mal. J'étais humiliée qu'il ait vu mes bleus, mais en plus, j'étais en colère parce que je ne voulais pas qu'il sache qu'ils venaient de mes parents.

"Tu m'as laissé seul chez moi à l'extérieur de la ville, et c'est tout ce que tu as à dire...". Il arrêta de parler et prit une profonde inspiration avant de dire d'une voix plus douce, "Je veux dire, je voulais présenter mes excuses. J'avais mal réagi, et apparemment, je le fais encore. Mais je n'aurais pas dû crier après toi comme ça, et je suis désolé. Je suis allé partout dans la ville à ta recherche, Charlie. Il suffit de venir me parler, s'il te plaît?"

Je ne cessai de penser au moment où il était venu me chercher tout à l'heure, comment il avait parlé avec mon père. Tout semblait si normal, si parfait. Je savais que si Christian connaissait la vérité, il me rejetterait.

Je regardai les motos à nouveau, et je sentis comme si tout avait été arraché de moi. Il y avait seulement cinq heures, je sentais comme si ma vie était parfaite, et pour la première fois depuis des années je sentis une lueur d'espoir. Tout pouvait-il être pris de moi si rapidement?

Non, je ne le croyais pas. Mes parents étaient probablement assis dans la maison sobre et essayaient de faire sortir ces gars de la maison. Ils avaient sans doute un tas de films sur la table à café en attendant que je rentre à la maison, pour que nous puissions avoir notre soirée cinéma.

"Non, tu ne comprends pas?". Je descendis les marches parce que je ne voulais pas que mes parents nous entendent ici. "Je ne veux pas en parler. Tu n'as pas le droit d'exiger des réponses de moi. Il y a à peine une semaine, tu ne savais même pas que j'existais".

Il fronça les sourcils et prit un pas vers moi. "Charlie...", dit-il d'une voix peinée.

J'entendis des gens rire et l'incertitude commença à s'abattre sur moi. Je levai les yeux vers ma maison, puis de retour à Christian. "Non, juste rentre chez toi, d'accord? Je ne t'aime pas de cette façon et je ne veux certainement pas de toi ici".

Mais cela était un mensonge. Je le voulais ici, je voulais courir vers lui et prendre le confort dans ses bras. Je ne voulais pas aller à l'intérieur, mais en même temps, il y avait cette petite partie de moi qui se cramponnait à l'espoir qu'ils pouvaient toujours être sobres.

Paraître Différent, Mais Tellement Proche (en correction)Where stories live. Discover now