Chapitre 4 ~Charlotte~

9K 706 11
                                    

Corrigé

"Je ne veux vraiment pas aller à l'école demain", se plaignit Karla au même moment qu'elle réussit à botter un petit caillou.

Herbert, le chien de Karla, essaya de courir après le caillou, mais il tomba sur le trottoir, et Herbert savait qu'il ne devait pas aller dans la rue sans autorisation. Il regarda Karla, mais elle ne prêtait pas attention à lui.

"Non, Herbert", eus-je commandé.

Il baissa les yeux, déçu, mais revint et marcha entre nous de toute de même. Tournant le dos à Karla, je lui demandai, "Est-ce que tu es comme cela à cause de Ben?"

Je détestais voir ma meilleure amie comme ça. Karla était toujours bavarde, gaie, insouciante, disant toujours ce qui était peut-être juste un peu trop franc et téméraire. Ce côté déprimé était si rare chez elle que je ne savais même pas comment lui parler.

Elle laissa échapper un lourd soupir. "Bien sûr, c'est à propos de Ben. Je ne pense pas que je vais être en mesure de le voir ainsi que Rikki. C'est tellement embarrassant".

Je m'arrêtai dans mon élan et arquai mon sourcil. "Kate, tu n'as rien à être embarrassé".

"Il m'a largué pour être avec elle!"

"Parce que tu n'étais pas prête à avoir des relations sexuelles avec lui encore! Que dire sur lui? Que dire à son sujet?"

J'attrapai ses épaules et les pressai légèrement. "Regarde-moi." Quand ses yeux rencontrèrent les miens, je continuai, "Si quelqu'un doit se sentir gêné, c'est eux".

"Je crois que oui." Elle n'avait pas l'air très convaincue, mais je savais que si je la harcelais, cela l'ennuierait, alors je commençai à marcher de nouveau. Après quelques instants, je cassai finalement le silence.

"Bien, au moins ton frère et tes cousins n'ont pas entendu parler de ce qui t'est arrivée. Sinon, Ben serait obligé de manquer l'école demain".

"Non, nia-t-elle . Ils ne l'auraient pas battu".

Je ris. "Tu plaisantes, j'espère? Ces quatre gars seraient probablement capable de tuer pour toi!"

"Quels quatre gars?"

Karla et moi nous nous retournâmes et je faillis trébucher sur Herbert. Christian se tenait à quelques pieds de nous sur le trottoir... avec rien d'autre que son bas de pyjama. Ma bouche s'ouvrit, hébétée, et mon cœur bondit. Il était impossible qu'il y ait un spectacle plus parfait à voir.

Bien sûr, j'avais déjà vu Christian sans une chemise un bon nombre de fois dans ma vie, mais, peu importait combien de fois je l'avais vu comme ça, je ne serais jamais capable de m'y habituer. Il devrait y avoir une loi contre le fait d'être trop magnifique. Ses muscles durs brillaient presque dans la lumière du soleil matinal. Je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer la sensation d'être pressée contre sa poitrine. Mon corps chauffa par la seule pensée de celle-ci.

"Umm, Chris, que fais-tu?" demanda Karla très soigneusement, comme si elle parlait à un malade mental.

Appuyé contre un lampadaire de la rue, Christian croisa les bras ensemble. "Maman m'a dit que je devais attendre jusqu'à ce que tu aies tes crêpes en premier. J'ai faim et vous deux prenez trop de temps".

Ses yeux se posèrent sur moi, et pour la première fois depuis que j'étais amie avec Karla, il me voyait. Il y avait un sentiment de reconnaissance dans son regard.

"Alors tu as décidé de venir nous chercher en bas de la rue avec rien d'autre que ton bas de pyjama?" C'était maintenant au tour de Karla de plier ses bras ensemble. "Tu n'aurais pas pu juste m'envoyer un texto?"

Christian jeta un regard à son pyjama et ses yeux s'écarquillèrent très brièvement avant qu'un sourire s'installa sur ses lèvres. Il était évident qu'il ne s'était même pas rendu compte qu'il n'était pas tout habillé, et la pensée de s'habiller n'avait jamais traversé son esprit.

Il se retourna vers nous. "Et bien, j'avais besoin de faire de l'exercice et je ne pense pas vraiment que ça dérange quelqu'un". Il se tourna vers moi et sourit méchamment. "Je ne te dérange pas, hein, Charlie?"

Christian Steele parlait vraiment à moi. Et, oh mon Dieu, il me cherchait effectivement de cette façon taquine. Je l'avais vu regarder ses amies de la même manière. L'excitation avait lentement commencé à se répandre en moi, mais avant d'être entièrement consommée par elle, la réalité me frappa.

Il me regardait de la même façon dont il regardait ses filles qui l'amusaient. Ce sourire n'était pas le genre de sourire qui apparaissait chez la personne qui se soucierait de toi. Ce n'était pas la façon dont un petit ami regardait sa petite amie. Non, c'était la façon dont un homme regardait une strip-teaseuse. C'était la façon dont un prédateur regardait sa proie.

Après toutes ces années de vouloir et rêver de ce moment, maintenant qu'il se passait réellement, je réalisai finalement les dangers. Christian n'allait pas se mettre en couple avec quelqu'un, et il n'allait surtout pas le faire avec moi. Il userait et abuserait de moi comme il le faisait à toutes les filles qui tombaient sous son charme. Je ne pouvais pas laisser cela se produire.

Je ne voulais pas laisser cela se produire.

Je levai les yeux et réalisai que Christian et Karla attendaient ma réponse.

Je pris une grande respiration et j'essayai de rassembler autant de courage que je pouvais. Je ne voulais pas bégayer. Je n'allais pas bégayer. Et, Dieu merci, quand je parlai, ma voix sortie ferme et stable. "En fait, tu nous déranges".

Ses yeux s'écarquillèrent et sa mâchoire sembla tomber. "Quoi?"

"Il y a beaucoup d'enfants, et de personnes âgées qui vivent dans cette rue et je ne pense pas qu'ils apprécient ta nudité."Continue, tu peux le faire! "Et peut-être certains de tes amis voudraient profiter de toi et te prendre en photo, et je crois pas que tu le souhaite vraiment".

Mon plus grand défaut était de parler comme un adulte.

Un grand nombre des enfants à l'école se moquaient de moi parce que je parlais avec de grands mots, et utilisais un bon français plutôt que le familier, et d'habitude, ils méprisaient ma tendance à parler comme cela. Mais en ce moment, j'étais plutôt fière, surtout quand je regardais le regard de choc extrême masquer le visage de Christian.
Karla éclata de rire. Elle mit son bras sous le mien et commença à marcher vers sa maison, toujours en riant hystériquement.

"C'était génial!" dit-elle entre deux respirations.

Je jetai un regard en arrière et je vis Christian traîner derrière nous avec Herbert. Il avait un regard sur son visage que je ne pouvais pas tout à fait déchiffrer. Il n'avait pas l'air si bouleversé. Il avait l'air perdu dans ses propres pensées. Mais il y avait un sentiment d'amusement qui semblait briller dans ses yeux bleus vert, et il y avait quelque chose d'autre.

C'était quelque chose de plus grave.

Quand je tournai ma tête vers la maison, je réalisai ce que c'était: la détermination.

Ce n'était pas bon. Pas bon du tout.

***
NOTE DE L'AUTEUR
Mes examens sont finis... Je suis tellement contente.
Alors voilà j'ai mis un nouveau chapitre.
Svp commentez/votez SUIVEZ-MOI ! :)

Paraître Différent, Mais Tellement Proche (en correction)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora