Chapitre 3

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Jeudi 23 avril

Point de vue de Marion

Nous marchions à présent dans les rue de Paris. Il était dans les environs de 15h, le ciel était encombré de nuages d'un gris pâle et la légère brise ne nous empêchait pas d'apprécier le moment. Avec Garance nous ne savions pas par où commencer. Nous avions passé la journée d'hier à marcher dans les rues de Paris, sans trouver aucune piste. L'aubergiste nous avait conseillé de ne pas nous décourager et que le hasard faisait bien les choses, que nous finirions bien par les croiser. De toute façon, nous n'avions pas d'autre plan. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire, pour le moment.

Nous approchions d'endroits plus fréquentés. La foule autour de nous grossissait au fur et à mesure que nous avancions. Nous nous arrêtions parfois, contemplant les grandes vitrines. Mais même si on ne se le montrait pas, nous avions toutes deux peur de ce qui pouvait nous tomber dessus à tout moment. La baguette que m'avait donné Dumbledore était dans la poche intérieure de ma veste en jean, dont j'avais troué un peu le fond afin qu'elle rentre parfaitement. Garance n'avait pas eu ce problème, son grand manteau en feutrine qui lui descendait jusqu'en bas des genoux possédait des poches parfaitement adaptées, comme si il avait était conçu avec cette fonctionnalité.

~

Point de vue de Garance

Je suivais Marion qui arrivait à se créer un passage dans la foule. Paris était vraiment gigantesque, effrayante mais magique. Mon amie tourna sur la gauche, s'approchant d'une vitrine, cependant ce n'était pas pour regarder ce que vendait le magasin, mais pour nous tirer hors de la marée humaine. Une fois hors de la foule, elle se tourna face à moi.

- Ça va ?

- Oui. Répondis-je simplement.

- Je ne sais pas si c'est très utile de rester dans le tas. Dit-elle en soupirant.

- Peut être. J'hocha les épaules, ne sachant pas si nous pouvions faire autre chose. J'examina la foule juste devant moi, comme si j'allais reconnaître un des garçons caché dans la masse. J'avoue m'être un peu perdue dans mes pensées pendant ce temps. Et lorsque je tournai la tête je constata avec horreur que Marion n'était plus là. Sûrement avait elle reprit la route, et moi, complètement à l'ouest, je ne l'avais pas vu partir. Un vent de panique me traversa. Je quitta le bord de l'allée piétonne pour m'enfoncer parmit les gens, je cherchais la brune du regards mais fut incapable de la trouver.

La peur et la panique s'emparèrent encore plus de moi alors que je tournais sur moi même et courrais dans le but d'apercevoir mon amie. Je ne regardais pas où je marchais, et je finis par percuter quelqu'un. Je tomba au sol, sonnée par le choc. Je releva doucement la tête, un jeune homme debout, sûrement celui que j'avais bousculé, me regardait avant de se baisser et de ramasser un bout de bois.

Je reconnus alors ma baguette.

Elle avait dû tomber de ma poche dans la chute. Le garçon aux cheveux brun et légèrement bouclés releva le visage pour me regarder dans les yeux.

- C'est... À moi. Dis je timidement.

Aussitôt, il attrappa mon poignet, me tirant pour me relever. À peine sur pied, le garçon au teint clair me tira vers une direction inconnue. Il se fraya un passage dans la foule sans m'adresser un mot. J'eus beau essayer de me débattre, il possédait plus de force que moi. Nous nous éloignions de la foule et il entra dans un café. Il me traîna encore, après avoir salué le bar-man de la main, vers une porte à droite de la salle. Un fois à l'intérieur de ce qui devait être une pièce privée, il me regarda enfin dans les yeux. Il regarda ensuite ma baguette qu'il tenait toujours, puis à nouveau moi, puis la baguette. Un éclair de lucidité me traversa. Comme un flash. Le visage du garçon me semblait alors familié. Un nom me revint.

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