Trop De Communication

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(Mardi 18 octobre,
07h45)
Le taxi ne devrait plus tarder. Et oui encore une journée d'activités. Cette fois-ci c'est la dernière de la semaine car je ne vais pas à mon activité piscine car l'éducation spé qui s'en occupe me sollicite trop, je ne vais pas à l'activité musique car trop de monde et je ne peux pas chanter et je n'ai juste pas envie d'aller à mon activité médiation animale.
Normalement, j'ai bien dormi donc il y a moins de risques de crises (mais ça ne veut pas dire qu'il y a zéro risques d'en avoir non plus) Pour l'instant sur le thermomètre, j'en suis à 2 sur 5 (car j'appréhende que l'on interagisse avec moi. Encore une fois je ne veux pas les ignorer délibérément mais je ne sais pas si eux savent que ce n'est pas par gaieté de cœur que je ne leur répondrai pas.)

(09h08)Je suis arrivée au lieu de l'activité, elle commence dans 22min

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(09h08)
Je suis arrivée au lieu de l'activité, elle commence dans 22min. Je me suis installée et on me sollicite déjà (en me disant bonjour).

(11h00)
J'ai fait un dessin représentant mon monde intérieur / ma bulle et le monde extérieur qui m'envahit. Au milieu de ma bulle il y a moi, ne pouvant m'exprimer et pleurant. (Ne jugez pas, le dessin ce n'est pas mon fort.)

(15h31)J'ai trop communiqué

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(15h31)
J'ai trop communiqué. Sans parler mais à l'écrit. Et j'ai fait lire pas mal de choses aux gens de l'association sur le pourquoi je ne communique plus. J'ai tellement communiqué que ça me fait mal parce que j'ai l'impression d'avoir trop interagi avec ce monde hostile. Je veux pleurer. Je veux mourir. Et si c'était la seule façon de ne plus interagir avec ce monde ? Non. Je ne peux pas mourir. Je refuse de me rater et de retourner en hôpital psy. Je vais me renfermer encore plus. Je n'ai plus aucune explication à donner. J'ai assez expliqué. Et ça me rend réellement malade d'avoir autant interagi. J'ai trop d'émotions en moi. J'ai besoin de tout faire sortir. Je ne suis vraiment plus capable de communiquer, la moindre interaction me fait pleurer.

(18h26)
Au final j'ai eu un meltdown et je me suis enfermée dans la pièce sensorielle de l'association. J'ai déverrouillé la porte une fois qu'il  avait une accalmie dans le meltdown et peu après la taxi est arrivée. Dans la voiture je n'ai pas arrêté de penser à toutes les interactions que j'avais eues en essayant d'expliquer pourquoi je renfermais et à la fatigue que cela avait engendré sur moi. J'ai pensé au fait qu'il allait falloir que je communique ne serait-ce qu'un minimum avec ma mère quand celle-ci rentrerait et le meltdown a repris. Donc, en résumé, j'étais là, dans la voiture à me cogner la tête contre le plafond, à faire des bruits, à me mordre et à me taper.

Là je suis rentrée depuis un bon moment, j'ai (beaucoup) mangé et j'ai regardé ma série préférée pour me remettre de mon meltdown. Ma mère vient de rentrer et sa première phrase était "Alors tu veux qu'on t'emmène à l'hôpital pour tes morsures ?" J'en ai très facilement conclu que la taxi avait contacté ma mère pour lui parler de ma crise. Apparemment, une personne de l'association l'a aussi appelée pour lui dire que je m'étais enfermée et que toute l'équipe s'est retrouvée derrière la porte que j'avais verrouillée en attendant que je la déverrouille.

Ma mère m'a dit que je n'irai plus aux activités, à moins que la semaine prochaine, quand elle sera en vacances, je veuille y aller. Donc maintenant je suis libérée de toute activité (non pas que c'était un fardeau mais comme il faut interagir quand je vais aux activités, c'est compliqué pour moi en plus je vais m'ennuyer à la maison mais qu'est-ce que je peux y faire ? Je ne supporte rien alors je dois bien rester cloîtrée chez moi. Ce serait le moment de faire travailler un peu mon imagination, d'approfondir mon monde intérieur encore plus.)

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