garçon

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septembre deux-milles quatorze

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septembre deux-milles quatorze

- c'est quoi le plan ? kebab ou burger king ?

- flemme de te regarder manger ton kebab, burger king, je lui fais la bise alors qu'il se tient appuyé contre la porte de mon immeuble. à force on a lâché la politesse, même plus le droit à un bonsoir.

c'est pas non plus comme si on se voyait tous les soirs avec ken. c'est au minimum une fois tous les quatre mois, à croire qu'on oublie l'existence de l'autre quand tout va bien dans nos vies.

- allez, en route, tu fous quoi à me fixer comme ça ? je roule des yeux en l'attrapant par le bras.

- t'es fraîche, c'est tout.

il est du type fast disquetteur, mais je vous rassure, rien de tout ça entre nous. c'est purement platonique. sinon il se permettrait pas de me draguer, la drague, c'est que pour les potes ou pour les mecs qui veulent serrer rapidement en boîte.

- reste digne.

- j'suis très digne, regarde, j't'emmène au restau.

- burger king, je le corrige, t'es galant.

- y'a des mecs qui seraient même pas capable de faire c'que j'fais, arrête de t'plaindre et contente toi de c'que t'as, il sourit en m'attrapant par l'épaule.

- et tu vas m'laisser payer du coup ?

- ouais, c'était le plan.

c'est vraiment l'enfer sur terre ce mec. j'ai encore du mal à comprendre comment il a pu avoir autant de groupies sur son dos en deux-milles douze. sûrement en sortant un livre de sa poche, ça les fait divaguer, elles imaginent pas la réalité qui se cache derrière le personnage. ce que j'ai encore plus de mal à comprendre, c'est comment maddy a pu sortir avec lui. dites-vous bien qu'il était encore plus insupportable au lycée, et elle, c'est la meuf la plus pure que je connaisse.

j'ai toujours été team maddy de toute façon. lui, il cherche trop la merde partout.

- je plains ta prochaine go.

- ça s'ra peut-être toi, fais gaffe.

il explose de rire en voyant mon expression faciale, je me répète, c'est purement platonique. c'est mon meilleur pote avec intermittence, faut capter le délire pour pas froncer les sourcils. on finit par s'y habituer.

CHÂTEAU DE SABLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant