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octobre deux-milles quatorze

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octobre deux-milles quatorze

c'est l'éclate. j'ai même pas le droit à un bout d'angelina pour me divertir, puisque personne était dispo. j'avais taffé toute la semaine jusqu'à deux heures, maintenant que j'ai prit un deuxième taff, quand gazu m'a proposé de l'accompagner. sûrement que j'avais besoin d'un peu de fun sur le moment, alors j'ai accepté de venir en soirée.

j'aimerai bien jump par la fenêtre comme la dernière fois mais j'ai déjà tâté le terrain : cinquième étage, aucun balcon, ça risque d'être tendu pour l'escalade ce soir.

c'est la soirée d'un collègue de travail de vadim. je m'étais dit que les gens seraient plutôt cool comme à la soirée à marseille, mais là, je me sens pas forcément à ma place. faut voir déjà la gueule de l'appart, je sais déjà qu'on vient pas du même monde. c'est tous des producteurs, des acteurs, des gens qui sortent d'école de commerce ou qui ont une bonne tête.

pour faire passer un peu le temps je me fais une visite privée des lieux, je m'imagine y habiter plus tard comme si j'aurais un jour les moyens de me payer un endroit pareil en plein paris. j'habite à paris, c'est déjà pas mal, on va pas s'en plaindre, mais là, le mec a carrément un sous-sol.

— c'est qui le con qui s'est amusé à foutre des bananes partout ?!

— c'est juste toi tu sais pas conduire.

— et bah voilà, encore une !

je fais demi tour instant de la pièce dans laquelle je suis rentrée quand un des deux mecs se retourne en m'ayant entendu descendre en trombe : un putain de home cinéma. je sais pas à qui appartient ce foutu appart mais je pourrais habiter ici à l'année sans qu'il s'en rende compte tellement c'est grand. j'serais déjà plus rentable.

faut que je note le plavon.

— c'était qui ?

— j'sais pas, une meuf j'crois, j'entends les deux cons qui jouent à mariokart parler de moi comme si j'étais toujours pas cachée au pas des marches de l'escalier. 

— jolie ?

— wesh j'sais pas mon gars, j'suis focus sur ma course moi, le deuxième répond.

— toujours là si jamais, je sais pas d'où me vient cette audace, sûrement que je déteste qu'on parle de moi devant moi comme si je n'existais pas, mais les deux gaillards se retournent pour me regarder, gênés.

— merde, désolé. tu veux jouer ?

j'hausse les épaules en m'asseyant sur un pouf à côté de leur canapé. autant se mettre à l'aise, c'est la meilleure pièce de l'appart que j'ai visité pour l'instant. deux mecs en sweat-shirt, personne pour me parler des derniers millions qu'ils ont investi dans un film qui va faire un carton.

CHÂTEAU DE SABLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant