𝐆𝐀𝐙𝐎𝐋𝐈𝐍𝐀, nekfeu. ━━━━━━━━━━━
c'est stupide à dire, mais on est chacune ce que l'autre n'est pas. madeleine, c'est notre stabilité. elle est à la source de tout ce qui nous maintient. sous ses fondations, il y a ada. elle sait que si elle se...
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trop de fils de putes dans ce monde pour pas avoir envie de casser un tête à toutes les soirées. j'étais prête à me battre avec ce chien. à croire que ma dégaine de bicraveur était pas déjà un red flag conséquent.
il avait rien fait de mal en vrai, à part me casser les couilles pendant que j'étais en train d'enchaîner tout le monde solo sur world of tanks blitz.
mais bon, c'est aussi de sa faute si je me retrouve à désescalader deux étages d'un haussemanien de l'extérieur. d'en haut, ça avait pas l'air chaud, mais maintenant que je suis dessus, j'espère juste que tous mes dimanches passés à la messe pendant mon adolescence me serviront enfin à quelque chose.
- ça va, ada ?
je manque de trébucher en posant mon pied sur une pierre. angelina avait raison. ce mec c'est pire que les règles, il apparaît toujours quand t'as le moins besoin de lui.
- très bien et toi ?
mon paquet de chips entre les dents, je tourne légèrement ma tête pour le voir se péter une barre. ça doit pas être le meilleur angle de vue qu'il a depuis le trottoir.
je rougis, à deux doigts de faire machine arrière pour l'esquiver. je préfère me retrouver dans la chambre avec le mec qui veut pas lâcher plutôt qu'avec ken, accrochée à un mur. y'a pas moyen de partir à la sauvette.
c'est pas non plus que je le déteste, c'est que je le fuis depuis neuf ans. un record, mais rien de stylé, je suis experte en la matière. les filles traînent avec sa team depuis que je suis un fœtus, mais j'ai toujours réussi à déroger mes obligations. je veux pas voir la face de doums, de sneazzy ou de nekfeu tous les soirs, alors je les vois pas. ça m'arrangeait quand j'avais quatorze piges puisque j'étais la seule d'entre nous à habiter en banlieue, maintenant que j'ai dix ans de plus, c'est fini l'excuse des darons ou du rer b.
- t'as b'soin d'aide ?
il est con, c'est de la folie. je sais pas comment il s'imagine me sauver de la situation, mais y'a aucune vie où le raclo me fait la courte échelle.
- au calme t'inquiètes, j'm'en sors.
je continue à désescalader l'immeuble sans le cala, c'était pas très haut mais le baron haussmann s'était pas imaginé qu'une folle passerait par l'extérieur au lieu d'utiliser un ascenseur comme une personne normale.
- gazu t'cherches.
- j'sais, mon téléphone vibre depuis tout à l'heure.
