c h a p i t r e 9

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♫ - Despechà by ROSALIA

APPARTEMENT DE VICTORIA

4 Mai 2021.

Monte-Carlo, Monaco.

Je déteste ce que je ressens maintenant. Je suis toute seule dans mon appartement bien trop grand, et maintenant que personne n'est là pour me surveiller ou me regarder, je me retrouve seule contre moi-même et ses pensées qui ne cessent d'envahir ma tête.

Un peu comme le refrain d'une chanson qu'on déteste mais qui reste dans la tête alors qu'on n'en veut pas. Voilà ce que je ressens en bien pire.

J'aurais aimé rester endormi pour continuer de croire qu'Ethan serait encore à mes côtés, quand je dors au moins je n'ai pas mal au cœur. L'horloge au mur indique que ça fait au moins trente minutes que je me suis réveillé et je baigne désormais dans mes propres larmes depuis.

J'ai si mal Ethan. La vie est beaucoup trop cruelle et quand je me retrouve seul face à moi-même, j'ai juste envie de partir, de m'endormir et de ne plus jamais me réveiller. Tu étais le seul à me consoler quand elles arrivaient, ses pensées qui me font sentir mal, celles qui me font sentir que je ne suis pas heureuse. Que quand les paillettes retombent, il ne reste rien de plus que de la poussière.

Je me laisse glisser contre le devant de mon lit, je lève la tête et je fixe le plafond que je distingue à peine à cause des larmes qui brouillent ma vision. C'est si douloureux de faire comme si tout allait bien alors que rien ne va. J'en ai plus qu'assez de sentir ce vide dans ma poitrine et de ne jamais pouvoir pleinement me satisfaire et accueillir tout le bonheur que je reçois en étant entouré. Aide-moi Ethan, tu étais le seul à le faire. Même les rêves dans lequel tu es ne sont plus suffisants pour t'avoir près de moi.

Comment fait-on quand la personne qui est tout notre univers n'est plus là ?

Dites-le-moi par pitié, je vous en supplie à genoux parce que je ne peux plus le supporter. Des spasmes secouent mon corps et j'essuie mes joues trempées de larmes. Regarde un peu ce que tu me fais faire.

J'aurais aimé avoir tes conseils, tu étais là pour éclairer mon esprit un peu trop envahissant, un peu trop pensant, un peu trop tout simplement. Tu prenais toutes les idées en trop dans ma tête pour me soulager. Et maintenant que tu n'es plus là, qui va le faire ?

Je n'arrive pas à avancer, j'avance d'un pas, je recule de trois. Quand je sens que je sors la tête de l'eau pour respirer un peu, je replonge. Quand une bulle m'enveloppe et me fait sentir heureuse, elle éclate. Il suffit que je me retrouve seule pour que j'y pense, je me fais du mal mentalement.

Race against a HeartbrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant