« 𝐏𝐑𝐀𝐘 𝐅𝐎𝐑 𝐂𝐀𝐑𝐒 » #1
Victoria a perdu son meilleur ami dans un accident de course. Depuis, elle a encore plus touché le fond et dans l'ombre de la lumière et des regards, elle mène un combat silencieux contre elle-même. Mais alors que to...
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♫ - you were there for me by Henry Moodie
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FLASHBACK - VICTORIA ET ETHAN À 12 ANS.
Mars 2011.
Saint-Tropez, France.
Tout est noir. Aussi sombre et effrayant que ce qui se cache dans ma tête.
Recroquevillé dans ma chambre, sous les couettes, j'enfouis ma tête dans mes genoux. J'ai peur.
Je n'aime jamais l'heure d'aller me coucher parce que ça veut dire qu'elles me rendent visite. Quoi ? Je ne sais même pas, c'est horrible de ne pas savoir contre qui on se bat. Sur la piste, je sais qui sont mes ennemies et chacune de leur force et faiblesse, là ce n'est pas le cas.
Je ne sais pas ce qui m'arrive non plus depuis un an. Je ne sais pas, c'est toujours ce que je réponds quand on me demande comment je vais. "Je ne sais pas" montre que je suis plus perdue que jamais.
Pourtant, tout va parfaitement bien, ma vie est remplie de joie, mes parents m'aiment et me soutiennent lors de mes saisons de kart, ma sœur et moi on se chamaille mais on sait qu'on s'aime au fond. Ethan est plus que mon meilleur ami, il est plus important pour moi que tout ce que je possède dans ma vie et enfin, malgré le fait que je sois une fille, je sais me défendre contre les méchants garçons qui me descendent au kart en disant que je ne mérite pas d'être là. J'ai tout et je ne ressens rien.
Ce n'est pas comme ça que je devrais me sentir, les enfants de mon âge sont heureux, tout le temps, ils jouent avec leurs amis et ne se préoccupent pas un instant de ce que demain leur donnera.
Je n'ai jamais été normal et je ne le serai jamais. La preuve, je suis une fille et je fais des courses de voiture.
Je sens soudain mes joues devenir humides et je les essuie mais rien n'y fait, ça ne partira pas avant que je puisse m'endormir. J'ai mal à la tête à force de trop penser, j'ai mal au cœur à force de ressentir, tout fait mal.
Mais parmi toutes ces couleurs sombres dans lequel je baigne, une lumière jaune éclatante apparaît comme une luciole au milieu de la nuit noire.
« Dans ces moments, ne reste pas seule, appelle-moi et je viendrai peu importe l'heure. »
Ethan ? Ethan. J'ai besoin de lui.
Je me redresse avec difficulté, mes muscles engourdis et ma vue troublée par mes larmes, j'attrape mon téléphone sur ma table de chevet et l'appelle aussitôt.
