Chapitre 26

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- 27 janvier 2023, Pablo-

Ce soir, certains joueurs et moi avons décidé de boire quelques coups dans un bar. Afin de décompresser. J'en avais bien besoin. Pour une fois, je suis resté sobre, contrairement à Alejandro et Ansu. Surtout que demain, nous partons à Gérone, pour un match. J'espère que mes coéquipiers auront dessoûler d'ici là, sinon ils vont se faire démonter par Xavi.

« On y va ? » Me demande Pedri.

Il n'est pas tard, mais c'est vrai que c'est mieux de rentrer, même s'il n'est pas encore minuit. Demain, on se lève tôt, et je veux être en forme pour le match. Et étant donné que c'est Pedri qui me ramène, je n'ai pas le choix de le suivre.

Nous saluons nos coéquipiers, puis sortons du bar pour nous diriger vers la voiture de mon meilleur ami. Le parking du bar étant blindé, il s'est garé un peu plus loin. Nous passons devant une ruelle, et un couple attise mon attention. Je tourne la tête, et vois un homme, de grande taille, collé à une fille. Il l'embrasse dans le cou, passe ses mains sur ses cuisses dénudées, et je remarque que la fille essaie de se battre. Est-ce que je devrais intervenir ?

« Mec...

- On appelle les flics ?

- Le temps qu'ils arrivent, il sera probablement trop tard... »

Pedri me regarde, et il a très bien compris que je n'avais pas besoin de son approbation pour aller voir le gars. Bon, il fait juste une tête de plus que moi, mais ça devrait le faire. Je souffle comme pour me donner du courage et m'introduit dans la ruelle, le cœur battant à une vitesse folle.

Je me précipite vers l'homme en question, et le pousse de toutes mes forces. Il tombe au sol, mais se relève rapidement.

« Ta mère ne t'as pas éduqué, connard ?

- C'est bon, elle en avait envie. Cette chaudasse.

- Elle se débattait, tu crois vraiment qu'elle en avait envie ? Dégage ! »

Je le repousse une seconde fois, mais il ne dit rien, et se contente de partir, me lançant un regard noir.

« Putain de merde. » Dit Pedri.

Je tourne la tête et vois mon meilleur ami auprès de la jeune femme. Je m'approche d'eux, et mon sang ne fait qu'un tour, en voyant Lola, complètement tétanisée... Elle tremble de tout son être, et Pedri s'empresse de la prendre dans ses bras.

« On va te ramener, ok ? » Lui dit Pedri.

Lola hoche difficilement la tête et mon meilleur ami me regarde, alors que je suis carrément sous le choc par ce que vient de se passer. Et si je n'étais pas intervenu ? Je ne veux même pas l'imaginer. Pedri s'avance vers moi, et me prend par les épaules.

« Mec, va falloir que tu m'aides là...

- Ouais, désolé. »

Mon meilleur hoche la tête, et retourne vers Lola. Il lui prend le bras, et l'emmène alors sa voiture. Moi, je me contente de les suivre, ne disant rien. Pedri installe Lola à l'arrière de la voiture, et alors que je m'apprête à grimper à l'avant, mon meilleur ami m'ordonne d'aller aux côtés de Lola, le temps du trajet.

Je monte à l'arrière, auprès de la blonde, qui a son regard perdu dans le vide, probablement choquée par ce qu'elle vient de vivre. Bon, Pablo, il va falloir que tu prennes ton courage à deux mains. Tu es un homme, ou tu n'es pas un homme ?

Je m'approche d'elle, et souffle comme pour me donner du courage.

« Je... Je peux ? »

Je montre mon bras à Lola, qui hoche la tête. J'enroule alors celui-ci autour des épaules de Lola, et mon cœur se met à accélérer lorsque la blonde pose sa tête sur mon épaule droite. Je vois son corps trembler, et j'entends quelques reniflements.

Le garçon d'en face (Pablo Gavira)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant