Chapitre 34

3.8K 121 100
                                    

- 10 mars 2023, Pablo-

🎶 Come Back Home - Sofia Carson 🎶

Les fans sont devant le centre d'entrainement lorsque ma mère et moi passons le portail blanc, avec la voiture. Pedri me faisant la gueule, ce qui est compréhensible d'ailleurs, c'est désormais ma mère qui me conduit tous les jours à l'entrainement. Et comme à chaque fois, j'ai une boule au ventre qui se forme. Je ne veux pas y aller. Mes coéquipiers m'en veulent, et je vous laisse imaginer l'ambiance entre mes amis et moi.

Ma mère se gare sur le parking, alors que je mets ma capuche sur ma tête, comme si je voulais passer incognito. Je pose mes lèvres sur la joue de ma mère, puis sors à contre-cœur de la voiture. Sur le parking du centre, je vois la voiture de mon meilleur ami, alors immédiatement, la boule que j'avais au ventre s'intensifie de plus en plus. Il est blessé. Donc il n'est pas censé venir. Pourquoi est-il là ? C'est évident que je vais le croiser, de tout manière. Rien que d'y penser, j'ai envie de m'enfuir en courant.

Je déglutis en pénétrant dans le centre lorsque je vois Pedri en train de discuter avec Robert et Frenkie. Super. Est-ce que je dois leur dire bonjour même s'ils m'en veulent ? Putain, je veux juste rentrer chez moi. Le pas lourd, je passe devant eux, en baissant la tête, tel un lâche. Je ne veux pas affronter leur regard haineux. Je n'en ai définitivement pas la force.

Je marche en direction des vestiaires, et je remarque que certains de mes coéquipiers sont en train de se changer. Lorsque j'entre dans la pièce, ils me dévisagent tous, comme si j'avais la peste. Les vestiaires se remplissent très vite, et mon cœur bat la chamade en voyant Pedri entrer, saluant certains de nos coéquipiers. Comme je m'y attendais, il ne vient pas vers moi. Qu'est-ce que je croyais ? Qu'il allait me sauter dans les bras comme si je n'avais pas fauté ? Malheureusement, nous ne vivons pas dans le monde des bisounours.

Nous nous changeons rapidement, puis partons en direction du terrain. Pour être franc, je ne suis pas motivé, mais alors pas du tout. Xavi, notre coach, nous demande de faire trois tours de terrain. Je cours à mon rythme, seul, comme depuis 5 jours, en fait.

Après les trois tours de terrain effectués, Xavi nous demande de nous mettre par deux pour faire des échanges de balle. Je regarde autour de moi, et constate que tous mes coéquipiers sont avec quelqu'un. Je sens que cet entrainement va être long... Xavi, me voyant seul, va voir Pedri et lui dit quelque chose. Mon meilleur ami, enfin ancien, grimace de dégout, puis s'approche de moi, super content à l'idée de s'entrainer avec moi. Notez l'ironie...

« Tu ne devrais pas t'entrainer alors que tu es blessé... » Je parviens à dire.

Pedri me lance un regard noir, puis me passe la balle avec son pied, sans rien dire. J'ai envie de crever l'abcès, de lui parler, mais je sais pertinemment qu'il n'a pas envie de discuter avec moi. Pourtant, la communication c'est la clé.

« Tu comptes me faire la gueule longtemps ? »

Le brun se stoppe, et rigole nerveusement. Il s'approche de moi, et me pousse, énervé.

« Tu te fous de moi ? Tu me reproches de te faire la gueule ?

- Pedri...

- Ferme ta gueule, Pablo ! Je t'en supplie, ferme ta gueule. Tu n'as rien à dire, c'est clair ? »

C'est la première fois que Pedri est autant en colère contre moi. Et je le comprends. Vous savez, même moi je m'en veux. Moi aussi je me déteste...

« Je suis désolé.

- La ferme ! Ce n'est pas à moi que tu dois des excuses, putain !

- Je...

Le garçon d'en face (Pablo Gavira)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant