Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)

Chapitre 19

Nous rejoignons notre chambre d'hôtel. Nous reprendrons nos recherches demain matin.
J'ouvre la porte, tout est froid, terne, une décoration sans chaleur humaine, je n'arrive pas à trouver les mots justes.
Ça n'a pas l'air de déranger mon compagnon de fortune, il déambule découvrir cette chambre.

— Tu n'es jamais venu ici?
— Si, mais cette suite est différente.
— Qu'est-ce qu'elle a de différent?
— Il n'y a qu'un lit.
— Quuuuoi?
— C'était la dernière de disponible. Je te préviens, je ne dors pas par terre. Je suis un futur roi.
— Non, mais tu es sérieux. Moi aussi, j'ai assez usé mes vertèbres.
— Bien, c'est un lit king size chacun aura son espace.
— Super!

Je me rends dans la salle de bain, me doucher. J'entre dans la douche, mais il n'y a rien pour allumer le jet d'eau et puis l'eau est arrivée de haut en bas et sur les côtes. J'ai crié par l'effet de surprise.

Caleb est entré, me croyant en danger, j'ai caché ce que je pouvais avec mes mains. Je n'ose plus sortir de cette salle de bain, il toque à la porte.

— Allez sors...
— Je ne suis pas prête à le faire.
— Qu'est-ce qui t'a pris de crier?
— Désolée d'avoir été surprise par des jets d'eau sortis de nulle part.
— Pourquoi tu ne sors pas? C'est réglé, c'est la faute des jets.
Il pouffe de rire.

— Ce n'est pas drôle! Mets-toi nu que je rigole un peu.
— Cela ne me pose aucun problème.
— Tu as toujours réponse à tous, tu m'énerves.
Il est mort de rire.

— Entre nous, tu n'as rien à envier aux autres femmes.
— Arrête ça tout de suite!
Son rire augmente.

— D'accord, d'accord. Alors sors.
— Tu t'éloignes de la porte et tu te tournes.
— J'en ai déjà assez vu.
— Ça y est, il recommence.
Il se marre.

Je sors de la salle de bain, il a fait ce que j'ai dit , j'ai couru jusqu'au lit et je me cache sous la couette.

— Quand tu ne te caches pas dans la salle de bain, c'est sous la couette.
— Va nous ramener à manger.

Il se lève et claque la porte. Il revient vingt minutes plus tard, accompagné du service d'étage, un robot. Le robot dépose les mets sur la table . Je mange tête baissée et lui affiche un sourire agaçant, il se met à rire. Je mange comme je peux et je déguerpis plus vite que mon ombre.
Je m'installe dans le lit, la tête recouverte par la couette. Il me rejoint, il tire sur la couette, je tire aussi, mais il est plus fort.

— Tu en as pas assez de rire?
— Non, j'adore te tourmenter, j'ai vu des tas de filles nues.
— Charmant!
— Je ne comprends pas pourquoi tu en fais toute une histoire de...
Il s'arrête de parler.

— Quoi?

Il explose de rire.

— Je suis le premier à t'avoir vu nue?

Et je replonge ma tête dans la couette. Il explose de rire.

Il pourrait me laisser me remettre de ce tragique accident. Mr j'ai déjà vu des tas de filles nues.
Je sais que tu lis dans mes pensées. Laisse-moi dormir!

— D'accord, c'est bon, on passe à autre chose.

J'allume la télévision, qui sort du haut du plafond. Il s'est absenté. Il finit par revenir mais ne m'a plus charrié. Il part se mettre à l'aise et ressort avec un bas de jogging. Je crois que son t-shirt est en option.
Il rit.

— Tu aimes ce que tu vois?

Je lui jette un oreiller, il est mort de rire.
Il finit par me rejoindre dans le lit. On laisse la lumière du couloir en veilleuse. J'entends sa respiration, deuxième moment gênant . Dormir ensemble. Il rit. J'ai dit quoi de drôle encore?

— Je suis le premier avec qui tu dors ? Tes premières fois, tu les feras toutes avec moi?
— Pardonnez-moi votre majesté de ne pas avoir eu une cour à mes pieds, pour satisfaire tous mes besoins.
— Je n'ai jamais eu à me servir de ma fonction.
— Dis que je suis moche aussi !
— Non, tu es très belle, d'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi personne n'a craqué sur ce petit monstre. Bonne nuit.
— Bonne nuit.

Il me dit une phrase comme ça, et bonne nuit juste après. Indécodable.
Il rit de plus belle.

— Je peux avoir une intimité dans mes pensées.
— D'accord, d'accord.

On finit par s'endormir.