Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)

Chapitre 28

Il sort une bague.

— Adela Juliette Durant-Rodier, veux-tu renouveler nos vœux de mariage?

J'ai l'impression de ne plus avoir d'air dans les poumons. J'inspire et expire.

— Oui Caleb Alexander.

Il m'embrasse et me porte en l'air. J'ai du mal à réaliser.

Tout est allé très vite, nous sommes conduits chez les stylistes. Mais cette fois-ci, j'ai la personne la plus importante à mes côtés. Cette parenthèse dans cette quête est ce qu'il nous fallait. Ma mère est prise en charge, la styliste veut changer le style de ma future robe. Elle veut une robe de princesse. Je lui laisse carte blanche. La coiffeuse s'affaire, ma mère est chamboulée. Son maquilleur est à deux doigts d'abandonner. Je vais revêtir ma robe et quand je sors, ma mère pleure dans mes bras. On nous accompagne à la salle de célébration du mariage.

Mais cette fois-ci des dirigeants des royaumes ont fait le déplacement. Comment a-t-il pu organiser tout ça aussi vite?
C'est Gégé qui me conduit à l'autel. Ma mère a presque épuisé son stock de mouchoirs. Mes larmes coulent de plus belle. Gégé me laisse aux mains de Caleb. Il soulève mon voile, je crois que je viens d'avoir un second coup de foudre. Il revêt sa couleur de cheveux naturels, ses yeux verts ressortent encore plus.

— Je suis content de te plaire. Toi, tu es époustouflante.
Je souris.

On se tourne vers le dirigeant.

— Sa majesté Caleb Alexander Rodier voulez-vous prendre pour épouse Adela Juliette Durant-Rodier?
— Oui, je le veux. Je t'aime.
Le dirigeant sourit.

— Sa majesté Adela Juliette Durant-rodier souhaitez- vous prendre pour époux Caleb Alexander Rodier?
— Je t'aime et oui je le veux.
— Je vous déclare à nouveau unis par les liens sacrés du mariage. Vous pouvez vous embrasser.

Et là, il n'y aucune hésitation, ma bouche rencontre la sienne, de longues secondes. Jusqu'à ce que Gégé se racle la gorge. Il y a un photographe qui immortalise le moment, il a tout prévu. La réception est un franc succès, mes proches s'amusent. Ma mère a l'air d'accepter la situation, Gégé se rapproche d'elle.
Il semble être quelqu'un de bien, je commence à accepter sa présence auprès d'elle. Je crois que ma mère a peur d'être déçue une seconde fois. Il faudrait avoir une discussion et qu'elle lâche prise. Gégé la rendra heureuse j'en doute pas.

— Tu vas arrêter de faire la marieuse?
— Et toi de lire dans mes pensées.
— Impossible, je m'ennuierai trop.
Je pouffe.

— Caleb.
— Oui?
— Est-ce que tout ça, c'est réel?
— Oui, je ne vois pas de caméra cachée.
— Non sérieusement, est-ce que c'est un vrai mariage?
— Tu en doutes encore.
Il m'embrasse.

— Je ne sais plus avec toi. Hier, tu me rejetais, et aujourd'hui, tu m'épouses.
— Je t'ai dit que je suis un vrai gentleman.
Il sourit.

— Après la quête, qu'est-ce qu'on fera?
— Je t'empêcherai de franchir ce miroir.
— En m'attachant?
— J'ai de meilleures idées.
Avec un sourire coquin.

Je lui tape l'épaule.

Caleb m'invite à danser, nous sommes dans une bulle. Mes yeux ne lâchent pas les siens, je suis bien là dans ses bras. Je profite au maximum, car demain la quête reprendra ses droits. La soirée se finit, nous sommes accompagnés vers notre logement. L'appartement est décoré de fleurs, de bougies, de pétales sur le lit. Il me regarde avec des yeux remplis d'amour. On s'endort enlacé, épuisé par cette journée hors du temps.

Le matin, la mission a repris ses droits. Nous nous dirigeons vers le miroir, nous sautons nos mains enroulées l'une à l'autre.