Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)

Chapitre 23

Nous souhaitons nous reposer, nos logements sont toujours identiques. Je m'affale sur le canapé, tout le monde est fatigué. J'allume la télé, c'est la même émission que j'avais regardée sur cette même télé.

Ma mère sourit et regarde gégé. Gégé est dans les nuages, son chat siamois doit lui manquer. Tout le monde a fait des sacrifices pour faire cette quête.

— Gégé après la fin de la quête, tu comptes repartir sur Terre?
— Probablement. Retrouver mes étudiants et mon chat.
Ma mère le regarde avec tristesse.

— Maman, tu devrais aller te balader avec Gégé, il y a de très beaux parcs à visiter.

Je lui force la main, la vision de Gégé seul avec son chat, m'insupporte plus que de les voir ensemble. Elle sourit et trouve que c'est une excellente idée.

Quelques minutes après, Caleb entre avec son regard toujours aussi sinistre. Je vais vers la cuisine me servir un verre d'eau, l'ambiance est électrique. Il me suit, je le regarde.

— Tu as besoin de quelque chose?

Il se jette sur mes lèvres et me pose sur le plan de travail. Il est brusque,  il me tient les mains. Il me fait mal. Il se jette sur mon cou, je me débats. Il m'arrache mon t-shirt. Je le gifle, il finit sur la table.

— Ne me touche pas!
— Tu es vraiment qu'une pauvre gamine.
Avec un regard de dégoût.

Mon collier s'allume, il change de couleur il devient bleu. Je sens une brûlure au niveau de mon bras. Quand je regarde d'où provient la douleur, des écritures et des dessins noirs sont apparus. Il fixe mon tatouage et sort en claquant la porte. Je suis dépassée et horrifiée par ce qui vient de se passer. Il n'a jamais eu de comportement déplacé envers moi. Je me réfugie dans la chambre, enfile un autre t-shirt et  je m'assois sur le lit. Ce n'est pas le Caleb dont je suis tombée amoureuse.

Le soir, une réception est organisée par le dirigeant. Je n'ai pas le cœur à la fête, mais je dois faire acte de présence.  Ma mère ne comprend pas mon changement de comportement. Il faut que je parle à Gégé de ce tatouage.

La fête bat son plein, Gégé et ma mère se déhanchent sur la piste. J'ai fait quelques danses avec mon danseur attitré. J'ai l'impression de danser avec Jean-Marc Généreux  et ça « j'achète ». Je rejoins le bar pour me servir un jus de fruit, Caleb me suit .

— Ne fais rien de compromettant, Gégé et ma mère nous regarde.

Il se tourne et les regarde, son regard est sombre.

— Ça te dit de finir ce qu'on a commencé dans la cuisine?
Avec un sourire diabolique.

— Je n'ai rien commencé.
— Ne fais pas la coincée. Tu en rêves depuis des semaines.
— Le soufflé est retombé.
— Bien.

Il me plante et rejoint son ex. Il lui roule une pelle digne d'un baiser de cinéma devant les yeux effarés de ma mère et ils s'éclipsent. Le meilleur rôle est attribué à Caleb dans «  le plus grand retournement de situation ». Ça me donne la nausée. Je finis par rentrer me coucher, j'ai besoin de dormir, la nuit porte conseil. Il faut que Gégé m'aide à lui redonner son âme.

Le matin, les regards sont tournés vers Caleb, mais il ne sent pas le malaise. Ses vêtements ont changé, il arbore un jean noir et un t-shirt noir. Marilyn Manson sort de ce corps. Il tourne sa tête vers moi, en affichant un sourire sadique.  Il me fout les jetons, il rit, mais un rire de film d'horreur.

Nous nous dirigeons vers le miroir, son ex-protégée vient lui refaire un bilan dentaire. Il l'attrape par les fesses et lui roule la meilleure pelle de sa vie. Ma mère est empreinte d'une crise de dégoût. Si la situation n'était pas aussi désespérée, j'aurais ri.  Ma mère et moi sautons dans le tunnel.