Dalia du carnaval

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Le général resta à l'écart du bain de sang qui se déroulait derrière lui. L'odeur de sang des humains ne l'intéressait pas, alors il sortit. L'air glacial de la montagne lui faisait un bien fou. Les vampires festoyaient en versant le sang de leurs humains, qu'ils saignaient jusqu'à l'évanouissement de ces derniers. Certains malheureux mouraient.

- Tu ne déguste rien ?

Amina se montra droit devant lui un humain dans les bras. Ce n'était qu'un jeune garçon d'au moins la vingtaine.

Elle posa son doigt sur le cou saignant du jeune homme, le sang qui se trouvait sur son doigt elle le lécha.

- Pourtant ses humains sont si...délicieux.

Il fut répugné. Mais il retenait tout simplement sa soif.

- Arrête.

- Tu as toujours été si ennuyant. Pourtant avant on s'amusait bien.

Elle laissa tomber l'humain comme une poupée de chiffon sur le sol.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Peut-être que ce n'est pas du sang humain que tu désire ? Tu te souviens auparavant c'était mon sang que tu désirais.

- Tu n'as aucune idée de ce que je désire, Amina. Fais attention à ce que tu fais, je ne suis pas d'humeur patiente. Sache que je sais pertinemment ce que tu as fait.

- Ce que j'ai fait ?

- Tu sais très bien de quoi je parle.

Il prit une gorgée de la bouteille qu'il avait en main. Du bourbon...cela fait passer la soif.

Il s'écarta pour rejoindre les convives.

- Je voulais simplement t'aider !

Mivek soupira.

« Merde !»

Calmement il déposa la bouteille sur le sol. Franchement il en avait marre qu'elle se mêle de sa vie alors qu'il la désirait tout simplement morte.

- Donc c'est bien toi qui a déposé cette dague droit devant mes yeux. Je pensais que passer un siècle dans ton cercueil t'aurait suffit.

En ce moment, Mivek se sentit autant vulnérable et sans pouvoir qu'il était devant son défunt père. La mutilation était l'une de ses faiblesses et Amina venait de se jouer de lui parce qu'elle savait qu'il n'aurait pas su résister. La tentation...elle l'avait tenté et l'avait rendu aussi faible qu'il fut face à la cour de son ancien royaume. La pauvre petit prince Mivek était revenu à la surface en un claquement de doigt.

- Mivek...

Elle manqua d'air, elle tenu sa gorge. Les pouvoirs de son ancien compagnon était imprévisible, par la télékinésie il pouvait lui prendre son souffle.

- Je te hais !

Amina tomba à genoux, le regard suppliant. Umaji débarqua voyant son épouse en mauvaise posture.

- C'est faux ! Articula-t-elle lorsqu'il s'arrêta. Et tu le comprendra lorsque cette hybride te décevra.

Elle voulait vraiment le rendre fou, sa télékinésie l'étrangla à nouveau puis finalement il s'arrêta. Son visage redevenu humain, à quoi bon s'occuper d'elle, cela ne servait à rien appart le rendre encore plus lugubre qu'il était déjà.

- Mivek relâche-la !

- Tu ferais bien de tenir ton épouse loin de moi, Umaji.

Il se baissa à l'hauteur de son ancienne amante pour lui prendre la mâchoire entre ses doigts.

Passion d'immortelsWo Geschichten leben. Entdecke jetzt