WRAP ME IN PLASTIC ➹ minlix

🩷 chapitre 8

Minho avait pris de l'assurance. Il regardait Felix et n'hésitait pas à lui envoyer de l'argent pour qu'il réalise des actions. Il devait bien admettre que le voir agir comme il le désirait avait un côté satisfaisant. Il se sentait enfin maître de quelque chose. Il osait même écrire des messages pour lui dire à quel point il le trouvait beau, à quel point il aimait son visage angélique et son corps qu'il savait parfaitement mettre en valeur. Il adorait sa façon de se comporter, ses tenues roses toujours plus affriolantes. Chaque jour, le jeune homme enchaînait les lives, parfois jusqu'à deux ou trois heures du matin s'il commençait plus tard. Il avait un rythme effréné qu'il s'obligeait à tenir pour ses fans qui l'attendaient toujours avec impatience.

Minho, quant à lui, allait finir par considérablement manquer de sommeil. Il devait se lever tôt pour aller travailler et il savait que veiller aussi tard n'était pas très bon, mais il avait besoin de voir Felix.

Il n'avait pas encore eu l'occasion de prendre une nouveau salon privé, mais ce soir, il était bien décidé à le faire. Il s'était rendu compte qu'il ne lui restait plus que quelques jours d'abonnement gratuit à CamDoll, et il ne voulait pas rater une occasion de revoir Felix dans un espace un peu plus intime. Quand il reçut la notification du live, le titre s'afficha pour indiquer que le jeune homme allait réaliser tous leurs fantasmes.

Felix apparut à l'écran et Minho déglutit. Il était assis entre ses peluches, contre la tête de lit. Il portait un ensemble blanc et rose qui s'apparentait à de la lingerie. Le haut était une sorte de bandeau décoré de volants et de motifs fraises, et le bas un short taille haute assorti. Le collier qu'il avait choisi était rouge, en simili cuir brillant et à cela il avait ajouté une fine chaîne à chaque cheville. Il avait le sens du détail, comme toujours, et c'était sans doute pour cela aussi que les gens l'aimaient. Il ne laissait rien au hasard.

Il salua tout le monde avant de débloquer le menu des actions. Aussitôt, un premier pourboire arriva et il fut obligé de s'administrer plusieurs fessés, dos à la caméra. Il ne put s'empêcher de rire à la fin quand il constata qu'il avait encore d'autres choses à réaliser. Sans jamais rechigner, toujours avec le sourire, il s'exécuta. Il se retrouva torse nu et dut jouer avec ses tétons percés, puis il se mit à simuler une fellation avec un sex-toy, le suçant avec envie tout en regardant la caméra de temps à autre. Il était soucieux de satisfaire à la fois celui qui avait payé pour ça, mais également tous les autres spectateurs. Il reçut ensuite la somme exacte pour se mettre entièrement nu. Il obtempéra et fit glisser le short le long de ses fines jambes. Il se repositionna sur le côté et en profita pour répondre à quelques messages. Cette fois, Minho ne se détourna pas de son sexe. Il l'avait tant de fois vu se toucher qu'il n'était plus embarrassé par la vue de celui-ci.

Mais depuis le début du live, il jetait des coups d'œil au menu sur le côté. Le bouton « Salon privé » l'appelait et il savait qu'il y succomberait. Il ignorait s'il allait réussir à mettre sa caméra et à se lâcher cependant, il avait envie de passer du temps avec Felix, loin des autres hommes qui ne cessaient de lui envoyer des mots plus crus les uns que les autres. Il succomba et décida de prendre le salon pour une durée de quinze minutes. Il aurait pu prendre plus, il en avait les moyens après tout, mais il ne voulait pas donner l'impression d'abuser. Un nouvel onglet s'ouvrit et Felix se redressa sur le lit, en position assise, les fesses sur les talons. Il sembla lire son écran et un grand sourire illumina son visage.

— Lino, dit-il. Merci pour le salon privé. Ça faisait longtemps, non ?

Derrière son ordinateur, le concerné se mit à rougir. Quand Felix prononçait son pseudo, son estomac se tordait toujours d'une manière agréable. Il tapa un message pour répondre au jeune homme et aussitôt, il lui parut encore plus radieux. Sa joie était communicative, c'était dur de ne pas sourire quand il le faisait.