26| Lo'ak

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Une bataille a commencé. Des coups de feu résonnent de tous les coins. Je n'ose poser mon regard autour de moi, ne voulant pas savoir à qui appartient les corps sans vie qui sont déjà au sol.

Mon père et ma mère sont partis. Neteyam, Kiri, Tuk et moi restons ensemble. Du moins pour le moment.

Tandis que mon frère et moi nous servons d'armes pour nous défendre, Kiri porte Tuk contre elle et court en direction d'un endroit sûr pour la mettre en sécurité.

De grosses machines nous barrent la route. Des Avatars aux mêmes mains que moi, tentent de nous arracher la tête.

— On ne peut pas rester ensemble ! me cri Neteyam. Lo'ak, couvre Kiri et Tuk jusqu'à un endroit sécurisé, je pars rejoindre papa.

Ce n'est pas le moment de protester. Je hoche la tête alors qu'il part en courant à l'opposé. Je fais un signe de tête à Kiri, qui passe devant moi. Tuk, dans ses bras, se cache le visage dans le creux de son cou pour se cacher les horreurs qui se déroulent autour d'elle.

Nous nous faisons suivre. Nous sommes que tous les trois contre une dizaine de robots géants. Et je suis le seul avec une arme.

— Kiri ! Cours cacher Tuk, je fais diversion !

— D'accord.

Je les attire de l'autre côté, tandis que ma sœur s'enfonce dans les plantes, se faisant perdre de vue par l'ennemi, ce qui est une bonne chose.

Je suis tout seul à présent.

Je n'ai toujours pas revu Dysis. Elle n'est pas venue là où je lui ai donné rendez-vous mais je ne m'inquiète pas, elle est sûrement partie se battre.

Dans tous les cas, il faut que je trouve un moyen de me débarrasser de ces machines. Seul, je ne peux pas me battre face à eux. Mais avec un peu de réflexion, je peux faire en sorte qu'ils se battent eux mêmes.

Ils ne doivent pas être très bons grimpeurs...

Alors que je cours droit devant la frontière, près du vide, je regarde autour de moi et vois une branche, peut-être pas assez solide mais sans doute assez souple pour m'accueillir.

Quand j'arrive à un demi mètre de la frontière, suivi de près par les autres, je bondis sur l'arbre. Mes doigts se serrent autour de la branche qui, sous mon poids, se penche légèrement vers le sol.

Trois d'entre eux tombent, mais les autres s'arrêtent à temps. Je grimpe dans l'arbre avec habilité et rapidité

Je brandis mon arc devant moi. J'ai appris à tirer à l'arc. Je peux le faire.

Je passe la pointe de la flèche sur la corde de mon arc, et je tire dessus, approchant mon pouce jusqu'à mon oreille. Mon souffle se coupe, pour que j'arrive à me concentrer.

Ils me cherchent. Derrière les feuilles je suis presque invisible.

Mon cœur bat la chamade contre ma cage thoracique. Ça me rend nerveux. Mes mains sont moites.

Vas-y Lo'ak, ne te dégonfle pas. Pas cette fois.

Je lâche la flèche. Dans le mille. Elle traverse la paroi en verre du robot, et se blottis dans le crâne de la femme qui le conduisait.

Aussitôt les autres lèvent la tête vers moi. Je saute d'un arbre à l'autre, tournant autour d'eux pour leur faire perdre la tête. De temps à autre, je tire une flèche, qui touchent sa cible ou la rate.

Mais bientôt il n'en reste plus qu'un fasse à moi. Les autres sont tous à terre.

Je descends de mon arbre, d'un bon gracieux. Son regard se pose sur moi aussitôt. Puis je commence à courir pour le fuir. Il se lance à ma poursuite, bombardant ses balles contre moi, mais la plupart me frôlent à peine.

Je te voisWhere stories live. Discover now