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Cassidy attend chaque été avec impatience pour retrouver son meilleur ami, la star du football français, Jules Koundé. Leurs familles se réunissent dans la villa italienne de la mère de Jules à Ischia. Cependant, cette a...
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Une simple balade en scooter a réussi à chasser mes démons le temps d'une heure. Je ne sais pas pourquoi, mais rouler en admirant cette vue avec Jules a évoqué tous les bons moments que nous avons partagés. Allongés sur mon lit, Jules swipant sur TikTok tandis que je fixe la photo que nous avons prise ensemble il y a trois jours, je me replonge dans cette bulle de bonheur éphémère.
Deux raisons me retiennent de poster cette image en story : ma robe et, évidemment, Aaron. Chaque photo publiée est une nouvelle occasion pour lui de critiquer. Bien que mon meilleur ami m'ait conseillé de ne pas y prêter attention, il est difficile pour moi de ne pas être affectée. Je me surprends à m'appuyer sur l'opinion des autres pour ajuster ma personnalité dans l'espoir de plaire.
Je suis souvent qualifiée de « rayon de soleil » par certains, comme Jules, grâce à ma propension à rire facilement. Cependant, d'autres n'arrêtent pas de me faire remarquer que je ris trop, que ce n'est pas drôle. Ces commentaires en apparence anodins ont le don de me blesser un peu plus à chaque fois.
La même rengaine s'applique à un autre aspect de ma personnalité qui contraste parfaitement avec ma facilité à rire : mon impulsivité. Mes paroles dépassent toujours ma pensée sans que je réfléchisse aux conséquences. En d'autres termes, je blesse facilement mes proches, et cela m'a causé des problèmes avec Lou, Nate, Maman, Papa, Lucie, et bien sûr, Jules. Chaque mot prononcé impulsivement est comme un éclat de verre, capable de blesser ceux qui m'entourent. Et on me le fait bien assez comprendre au quotidien.
-Cassidy : Tu penses que je devrais poster cette photo en story ? je demande à Jules en pivotant mon téléphone affichant notre photo dans le miroir.
-Jules : Pouah ! On est beaux-gosses, poste-là ! dit-il en affichant un grand sourire.
-Cassidy : Mais s'il le voit, il va encore dire que...
-Jules : ...Zip, lâche-il en couvrant ma bouche de sa main droite. On-s 'en-fou-de-lui. Pigé minimoys ?
Je lève les mains innocemment et recadre la photo en l'accompagnant de la musique « Cardigan » de Taylor Swift. Je mentionne son compte privé Instagram et appuis sur l'option « Poster en Story ». Jules replonge dans les vidéos du réseau-social tandis que je fixe le matelas recouvert de ces draps blanc crème. Mon regard chavire sur ses bras, où ses veines sont au rendez-vous. Je les fixent ignorant mon téléphone vibrant une fois d'un « ding ».
-Jules : Au lieu de m'admirer, admire ton téléphone qui vient de sonner, dit Jules un sourire narquois aux lèvres.
J'acquiesce et déverrouille mon téléphone en me rendant sur l'application d'où provient cette notification.
Merde. Aaron...
« Tu l'as remplie bien cette robe p'tite pute », annonce son message.
Prise d'un élan de confiance, mes doigts tapent un message et avant de l'envoyer, je souris, satisfaite.
