✽༺𝑱𝑼𝑳𝑬𝑺 𝑲𝑶𝑼𝑵𝑫𝑬́༻✽
Cassidy attend chaque été avec impatience pour retrouver son meilleur ami, la star du football français, Jules Koundé. Leurs familles se réunissent dans la villa italienne de la mère de Jules à Ischia. Cependant, cette a...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Dans la voiture, le silence pèse. Tellement qu'une des mamans essaie de le rompre en complimentant le beau temps. C'est dire à quel point Cassidy est inhabituellement silencieuse. D'ordinaire, elle anime chaque trajet avec des anecdotes ou en nous parlant de ses exploits à l'école d'ingénierie. Mais ce midi, ses yeux sont rivés sur l'écran rectangulaire qu'elle tient fermement dans ses mains. Chaque fois que je jette un coup d'œil à son téléphone, elle le pivote discrètement vers la fenêtre pour cacher ce qu'elle fait. Ce qui m'inquiète, c'est que d'habitude, je pourrais lui prendre son portable et lire les messages sans qu'elle ne dise rien.
J'essaie malgré tout de jeter un dernier coup d'œil à l'écran avant qu'elle ne m'adresse un regard des plus assassins. La voiture s'arrête sur le grand parking, et elle déporte son attention de son portable à la fenêtre – sans manquer de l'éteindre – puis détache sa ceinture de sécurité. En sortant de l'habitacle, la chaleur étouffante s'abat sur nos quatre visages, ce qui nous fait tous soupirer, à l'exception de Cassidy.
A peine venons-nous de pénétrer dans le restaurant que Cassidy déglutit bruyamment. Mon regard se pose sur son visage, mais elle m'ignore totalement et suit le serveur italien qui nous guide jusqu'à notre table offrant une vue sur l'océan en mouvement. Je m'installe – à la gauche de ma meilleure amie, en face de sa mère— sur la chaise en rotin.
-Amandine : Tu aimes ton plat ma chérie ? demande la brune à sa fille qui tourne et retourne sa fourchette dans la salade.
-Cassidy : Oui, jure-elle en affichant un des plus-beaux faux sourire.
Ce sourire à le don de me mettre en rogne. Peut-être que son plat est bon, mais elle n'a pas l'air de vouloir l'ingurgiter. Et, en ce moment-même, tout les membres assis à cette table savent que Cassidy ne va pas bien.
-Violette : Tu vas bien Cass' ? demande à son tour ma mère.
-Cassidy : Mais oui ! se vexe-elle en fronçant ses sourcils. Je suis juste un peu fatiguée, ça va.
« Non tu ne vas pas bien Cassie » me dis-je intérieurement.
Les regards inquiets échangés entre les deux adultes se multiplient, et du coin de l'œil j'observe l'assiette de Cassidy se vider lentement, très lentement, trop lentement. Sa jambe gauche tremble et sautille sur le sol, et l'eau dans les verres devient en mouvement, et cela n'échappe pas aux yeux d'Amandine. A peine une idée parcoure mon esprit, que je l'exécute. Ma main droite passe sous la table et se pose sur le genou de Cassidy.
Mais, dès que ma main entre au contact avec sa peau, elle sursaute et décale brusquement sa chaise. Un instant de malaise s'installe, elle détourne le regard, cherchant soigneusement a éviter mon regard inquiet. Je retire ma main, laissant un vide entre nous. Ses réactions inhabituelles sont autant des signaux d'alarme, et je ressens le besoin de la comprendre et de l'aider. Là, maintenant, tout de suite. Cela fait déjà cinq minutes que nous avons tous finit notre plat excepté Cassidy. Elle avale légumes après légumes le plus lentement possible, et elle relève enfin les yeux de son assiette lorsque ma mère se lève et sort pour prendre un appel important.
