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Jules
Août 2023

Ça n'a jamais été autant douloureux de rouvrir ma valise à nouveau à la fin du mois d'Aout

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Ça n'a jamais été autant douloureux de rouvrir ma valise à nouveau à la fin du mois d'Aout. Elle est ouverte depuis dix minutes, mais je fixe toujours le fond de celle-ci, vide.

Je ne peux pas m'imaginer qu'elle sera bientôt remplie, et que je serais de retour à Barcelone.

Ce sont nos deux derniers jours, demain après-midi, Cassidy et moi prenons le bateau pour retourner à Rome, tandis que nos mères vont rester encore un mois pour finaliser de ranger la villa, et la donner aux acheteurs. Une fois que nous serons à Rome, je prendrai un vol avec Cassidy jusqu'à Paris Orly.

Après ça, Cassidy repartira seule en train, tandis que je reprendrais un vol pour Barcelone. Bordel. Ça va faire mal. Un bruit sourd résonne sur le palier de l'étage, et je m'y rends automatiquement lorsque je me rends compte qu'il provient de la chambre de Cassie.

Lorsque j'ouvre la porte de sa chambre, elle est sur la pointe des pieds essayant tant bien que mal d'attraper sa valise rose bonbon, alors que sa boîte de collection de porte clé et étalée sur le sol. Elle tire la langue et la ramène près de son nez en sautillant pour l'attraper.

-Jules : Besoin d'aide ?

Cassidy sursaute en manque d'(encore) tomber sur ses porte-clés. Elle finit par hocher la tête doucement.

-Jules : Tiens princesse.

Je prends délicatement sa valise qui repose au-dessus de l'armoire et la dépose doucement sur le sol. Un léger sourire espiègle se dessine sur mes lèvres en voyant ses joues rosir légèrement.

Je m'agenouille à côté d'elle pour l'aider à ramasser ses porte-clés éparpillés sur le sol. Alors que je les ramasse un par un, certains d'entre eux attirent mon attention. Je les examine de plus près et des souvenirs surgissent dans mon esprit.

Ce porte-clés avec une petite fleur me rappelle notre toute première sortie en Italie il y a quatre ans, lorsque nous étions encore des adolescents insouciants, découvrant ensemble les merveilles de ce pays étranger.

Celui-ci, acheté par moi pour me faire pardonner d'avoir volé son doudou et de l'avoir emmené à Barcelone, me fait sourire de nostalgie. C'était un geste si typique de moi, après tout, mêlant maladresse et tendresse d'une manière qui m'était propre.

Et celui-là, acheté après notre premier baiser sur la plage l'année dernière. Parce que notre tout premier baiser ne date pas de cet été, non. Nous sortions d'une nuit blanche et, chose que je ne fais jamais, j'avais eu la main lourde sur l'alcool. J'étais ivre, et quand j'avais remarqué son regard bienveillant sur moi, je m'étais approché d'elle dans un élan pour presser mes lèvres contre sa bouche.

Elle ne m'avait pas repoussé tout de suite, sa main s'était posée sur mon poignet, mais comme si elle était revenue à la conscience, elle m'avait repoussé en riant aux éclats. Peut-être que ça m'avait vexé, je ne sais pas. Je ne sais plus.

𝑡𝘩𝑒 𝑙𝑎𝑠𝑡 𝑠𝑢𝑚𝑚𝑒𝑟Where stories live. Discover now