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Cassidy attend chaque été avec impatience pour retrouver son meilleur ami, la star du football français, Jules Koundé. Leurs familles se réunissent dans la villa italienne de la mère de Jules à Ischia. Cependant, cette a...
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Il m'arrive parfois de me demander ce que je ferais sans Cassidy. C'est simple, pas grand-chose.
Je n'ai jamais eu beaucoup d'ami. Au club, mes deux amis français sont partis pour se forger un meilleur avenir, et je suis très fier d'eux. Je m'entends bien avec le reste de l'équipe, mais c'est différent, ce n'est pas comme avec eux. Ce n'est pas comme avec elle. A l'entrainement, je me focalise sur moi et mon travail et dans les vestiaires, je papote quelque fois avec Pablo, mais rien de plus. Ce sont les autres qui viennent vers moi.
Dans les couloirs avant le match, je reste aussi seul. Ils discutent tous ensemble tandis que je reste dans ma bulle, concentration au maximum –surement par peur de décevoir les supporters blaugrana.
En dehors du stade, j'ai quelques amis qui se comptent sur les doigts d'une main. Je me trouvais étrange petit, étrange de ne pas avoir autant d'ami que les autres, mais je me souviens de la phrase que Cassie m'avait dit et quatre ans plus tard, j'y pense encore : "La qualité vaut mieux que la quantité."
Cassidy a toujours eu cette capacité à percevoir les choses différemment, à m'offrir des perspectives uniques sur la vie. C'est grâce à elle que j'ai appris à apprécier la profondeur des relations, plutôt que la superficialité des interactions sociales. Elle ne me juge pas pour mon statut de footballeur, et je n'ai pas à porter le masque du joueur adulé. Elle voit Jules, simplement Jules. Et pas Koundé.
Cassidy est plus qu'une amie. Elle est ma confidente, celle qui sait déceler mes doutes même lorsque je les dissimule derrière un sourire. Lorsque la pression du match et les regards critiques deviennent écrasants, c'est le souvenir de nos conversations légères qui allège le poids sur mes épaules. Son rire résonne dans ma mémoire comme une mélodie apaisante, et ses conseils restent mes phares dans les moments sombres.
Cassidy est celle qui célèbre mes victoires avec une passion égale à la sienne. Elle est là, devant sa télévision, même la veille de ses examens, avec un sourire éclatant qu'elle me partage en m'appelant en facetime lorsque je rentre. Et lorsque je commets des erreurs, quand la défaite pèse sur mon cœur, c'est sa voix encourageante qui me ramène à la réalité. Elle me rappelle que je suis plus qu'un joueur de football, que je suis Jules avant d'être un athlète.
Au fil des années, notre amitié a évolué, se tissant de souvenirs, de rires, et de moments où les mots n'étaient pas nécessaires. Elle est entrée dans ma vie comme une évidence, comblant les espaces vides que je ne savais même pas exister. Alors, quand je me tiens seul dans les couloirs avant un match, ou lorsque je retourne à une maison silencieuse après une victoire, je sais que Cassidy est là, quelque part. Elle est la constante dans ma vie dynamique, la lumière qui éclaire mes jours les plus sombres.
Et sa simple présence est un réel apaisement pour moi.
A cet instant, la porte de ma chambre s'ouvre et l'ombre de Cassidy se dévoile dans l'obscurité. Elle n'arrivait pas à dormir ce soir –moi non plus d'ailleurs, un peu comme chaque soir—alors je lui ai proposé de venir dans ma chambre regarder Shameless, sa série de cœur. Elle ne dit pas un mot, sûrement submergée par la fatigue et s'installe dans mon lit en posant sa tête contre mon épaule.
