CHAPITRE 16 - LOÏS

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Clark

Ça va faire plus d'un mois que je le cherche.

Loïs a disparu.

Logan est venu à l'appartement, j'ai posé Loïs sur le comptoir de la cuisine et depuis, plus rien. J'ai beau avoir retourné l'appartement, ma chambre, les placards de la cuisine, le canapé et tout le mobilier, Loïs a disparu. J'ai fait tous mes sacs à main, mon bureau sur mon lieu de travail, tout mais il est nulle part. Alors forcément, sans lui, j'enchaîne les journées catastrophiques.

Mon porte-bonheur a disparu.

Du coup, j'en viens à la seule conclusion possible : Logan me l'a volé.

Et je compte bien ne pas passer une semaine de plus sans lui. C'est un cadeau. Je ne peux pas perdre mon cadeau.

Le portier m'ouvre, me regarde de haut en bas et je lui tends le badge que Finn m'a prêté. Je lui ai fait croire que j'avais besoin d'imprimer des documents importants pour un projet secret. Il n'a pas posé plus de questions, il m'a donné un badge avec l'accès à son cabinet quand je veux. Si bien qu'à minuit, dans le froid et au milieu du gel qui est en train de se former dehors, je ressemble plus à une voleuse qu'à une femme d'affaire. Surtout habillée d'un legging framboise en stretch, d'un sweat gris clair beaucoup trop grand et d'un bonnet bleu marine. Pour une femme qui travaille dans le domaine de l'art, je ne suis vraiment pas bonne pour assortir les couleurs mais bon, on ne va pas se mentir, je n'ai pas choisi la sculpture pour rien et le marbre pour matériaux principal. J'aurai fait une piètre peintre.

Dans l'ascenseur, je me frotte les mains, ne peux m'empêcher de jeter des coups d'œil à la caméra.

Allez Clark, tu n'as rien à te reprocher. Tu jettes juste un petit coup d'œil au bureau de Logan et hop tu repars. Bon, je ne dois pas oublier d'imprimer un ou deux documents histoire d'avoir l'air crédible.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur son étage. 

C'est désert.

Le couloir est allumé mais les bureaux sont éteints. Je me baisse de peur d'être repérée par les immeubles voisins même si au milieu de la City, tout le monde devrait être chez soi.

On n'est jamais trop prudent.

Je reste baissée et envisage même de me mettre à plat ventre sur le sol lorsque j'arrive face à la porte du bureau de Logan. Il ne faut pas pousser mémé, si je veux fouiller son bureau, je devrais plutôt me mettre à quatre pattes.

Sur les mains et les genoux, j'ouvre délicatement la porte et me faufile dedans avant de la refermer. J'avance droit vers son bureau et commence par regarder au-dessus. Pas de Loïs. Je passe en mode totally spies avec des lunettes infrarouge que je n'ai pas et observe chaque surface.

Comment on peut avoir autant d'étagère dans une pièce ? 

Je n'avais jamais remarqué qu'il avait une collection de CD. Des CD ! Mais qui écoute encore ça ? Des vinyles, c'est stylé, ou alors tu as une enceinte bluetooth mais des CD ! Je n'en reviens pas. Je plains clairement la femme de ménage qui doit faire la poussière.

Sur d'autres étagères, il y a des masques plaqués or avec des pierres bleues topazes représentant des masques incas, des minis temples incas et des coquillages. Paix à la femme de ménage. Si je ne connaissais pas Logan, je m'attendrais à voir un homme en short de bain et chemise à fleurs.

Je m'entends pouffer dans ma propre main en imaginant parfaitement le tableau.

Bon, il n'y a rien sur les étagères alors j'ouvre le premier tiroir de son bureau. Oh bordel. Logan Dane est un maniaque du rangement. Les trombones sont ensemble, l'agrafeuse est parfaitement placée, il y a même sa souris d'ordinateur dans son tiroir. Qui range sa souris ?

Ruthless ThornWhere stories live. Discover now