Chapitre 4:

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Désolé pour ce chapitre posté avec deux jours de retards... En fait, je voulais arriver à une certaine scène avec ce chapitre, mais à force d'écrire et d'écrire... Hé bien, vous en aviez encore pour un moment à attendre! Mais je suis contente, on arrive bientôt à un de mes passages préférés! J'espère que ce chapitre vous plaira, il y a un peu plus d'information et moins d'action que pour le précédent mais j'espère qu'il sera quand même plaisant à lire. J'espère aussi qu'il ne sera pas trop fouilli ou incompréhensible... Je m'excuse aussi, pour ce chapitre vous ne retrouverez pas Kélian. Ce chapitre est presque exclusivement du point de vue de Nora, mais ne vous en faites pas vous retrouverez bientôt notre petit humain. Donc voilà! ^^ 

Bonne lecture!!!

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      J'eus un mal fou à m'extraire de mon lit. Le soleil s'échappait difficilement derrière les nuages qui encombraient le ciel. Je vacillais et titubait difficilement jusqu'à ma porte de chambre. Je n'avais même pas besoin de regarder mon lit pour savoir qu'il était plus que défait. J'avais trébuché sur plusieurs oreillers et m'étais pris les jambes dans mes draps et couette à plusieurs reprises. Je distinguais avec peine mon environnement éclairé faiblement par un soleil fantôme. Tout était terne, gris. Ma respiration m'échappait, bruyante. La douleur de la veille ne s'était toujours pas dissipée. Un étau glacial enserrait mon cœur et comprimait mes poumons. J'avais beau inspirer de grandes goulées d'air, c'était comme faire une crise d'asthme. Je suffoquais lentement... Je tâtais la porte à la recherche de la poignée. Les choses me parvenaient camouflées derrière un épais brouillard. Je n'arrivais pas à distinguer clairement ce que m'entouraient, je voyais juste des contours flous. J'étais perdue dans mon propre appartement, prisonnière. La porte finit enfin par s'ouvrir. Je progressais dans un état second. Un vent froid s'enroulait autours de moi, s'amusant avec mes cheveux, balayant l'appartement de ses courants parfois violent. J'avais le pressentiment qu'un orage se préparait. L'air était lourd et semblait gronder. Le ciel était voilé et le soleil contré. Cette journée ne présagé rien de bon. Le fait que des bourrasques m'atteignaient ne m'interpella même pas alors que j'étais censé être dans un espace clos. Je marchais maladroitement, appuyé sur des jambes qui ne paraissaient pas vouloir me soutenir. Je m'orientais difficilement vers la cuisine. Des grains crissèrent sous mes pas, s'enfonçant dans ma chair par endroit. Plus je progressais et plus ces fragments étaient nombreux et piquants. C'était comme marcher sur des aiguilles ou des ronces. Des particules accrochaient sous mes pas alors que je rencontrais la surface froide du plan de travail sous mes doigts. Un nouveau courant d'air balaya la salle, trainant des grains sur le sol dans un murmure brisé et cassant. Les vents agitaient diverses choses, j'entendais des tissus battre l'air rageusement sans plus m'en inquiéter. J'étais comateuse et totalement coupé de la réalité. C'était un des effets secondaires des exécutions sans ma faux. Là encore, c'était quelque chose que je n'avais pas expérimenté depuis longtemps. Cela me semblait tellement lointain.. Mon cerveau était engourdit, tout comme mon corps, et fonctionnait au ralentie. J'étais incapable de réfléchir ou de me défendre dans ces cas-là. Même l'idée d'attaque et de défense me paraissait irréaliste. J'étais partie automatiquement à la recherche d'un verre et du frigidaire. Le verre reposait maintenant sur le plan de travail. Après plusieurs tentatives, je trouvais enfin l'appareil. Lorsque je l'ouvris, le froid me pénétra à peine. La température de la pièce était déjà assez faible alors qu'à l'extérieur les vents froids et chauds commençaient à se confronter. La briquette dans la main, je ne refermais même pas la porte de frigo, me guidant lentement vers l'endroit où je pensais avoir laisser mon verre. Mes doigts parcouraient la surface sans chaleur du récipient. La briquette était exagérément lourde dans mes paumes, je versais le liquide s'en voir sa destination. Mes mains tremblaient. J'entendais par accoues le verre se remplir alors que la majorité de ma boisson éclaboussait le comptoir, dégoulinant le long du meuble et tombant sur le sol dans un plic-ploc silencieux. La vue toujours obscurcie, ne sachant pas si le verre était plein ou vide, je finis par reposer la brique et porter le verre lentement à mes lèvres. Mes mouvements étaient saccadés et tremblants, alors que le verre entrait en contact avec mes lèvres quelqu'un me tira brusquement en arrière. Le récipient m'échappa et vint éclater contre le sol après deux rebonds, des morceaux de verre volèrent dans tout les sens, certains me tranchèrent peu profondément la peau. Je ressentis à peine une souffrance, la douleur qui m'ébranlait depuis la veille était mille fois plus dur et profonde que ces plaies. Le vent souffla un nouveau coup, envoyant mes cheveux valser alors que je percutais le corps de celui qui m'avait tiré en arrière. Le liquide se répandait sans hâte par terre.

Ton âme m'appartient... (en suspens)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant