Ton âme m'appartient... (en suspens)

Chapitre 16 : Partie II :

Bonsoir bonsoir,

Voilà enfin la suite! Je commence toujours par ne pas être inspirée et je finis par écrire durant tout mon samedi au lieu de faire mes TDs. --" Pas très sérieux tout ça...

Bref! J'espère que ça vous plaira et que vous ne penserez pas que je vais trop dans les détails. Les choses se développent tout doucement. Mais j'ai encore pas mal de bâtons à mettre dans les roues de Nora et Kélian. ^^

Je ne sais pas quand je posterais la suite.  J'ai un galop d'essai dans deux semaines. Je dois donc me concentrer un chouia sur mes révisions.

Bonne lecture à vous!

***

           - Là, tu vois où je veux en venir?

Les mots résonnaient avec le fracas du verre brisé alors qu'un nom s'imposait à mon esprit. Blême, mon cœur battait plus violemment que jamais.

- Kélian.

L'Ishaya-am hocha gravement la tête. Je me levais d'un bond, incapable de rester assise une minute de plus. J'allais me diriger en courant vers la porte lorsque Yuko me retint.

- N'oublie pas ce que je t'ai dis, petite faucheuse. L'histoire se répète. Vous devez y mettre un terme.

Ses yeux pâles me fixaient intensément, attendant une réaction de ma part. Toujours sous le choc de ses révélations, je ne pus qu'approuver d'un faible signe de tête.

- Bien.

Loin de me lâcher, l'Ishaya-am fit tournoyer le bâtonnet d'encens entre ses doigts graciles. Puis, elle entreprit de dessiner une forme dans les airs. Je l'observais fébrile sans comprendre. J'aurais voulu pouvoir être à mille lieux de cet endroit, auprès d'une personne bien précise. J'allais retirer brusquement mon bras de son étreinte, quand elle me sourit du coin des lèvres. Dans l'instant qui suivit, elle souffla sur la forme nébuleuse qu'elle venait de dessiner. Et je me pris de plein fouet un papillon de fumée.

La brume atteignit mon visage sans lui procurer la moindre chaleur. Il n'y avait que l'odeur entêtante de l'encens pour s'attarder dans mes poumons. Je crachotais et pestais contre l'Ishaya-am, avant d'ouvrir les yeux sur une allée que je commençais à connaître.

J'étais de retour dans le cul de sac menant au Papillon Noir. Dans le jour pâle, l'enseigne me surplombait de son ombre opaque. Le papillon se balançait sur son socle de fer sans émettre la moindre lumière, contrairement à la nuit dernière. Si j'étais surprise de me retrouver ici si soudainement, je n'avais pas le temps de m'appesantir sur les autres pouvoirs de la Lisseuse d'âme. J'arrachais mon portable de ma poche arrière et déchiffrais l'heure. Alors que j'étais venue en début de matinée, je ressortais en milieu d'après-midi.

C'était étrange, je ne pensais pas avoir passé autant de temps chez Yuko... 

Refermant l'appareil, je m'élançais vers la rue. Et je me laissais effacer.

¤

         La femme à la longue chevelure d'encre laissa le bâton d'encens tourner encore un peu entre ses doigts. L'odeur forte ne la dérangeait pas. Bien au contraire, elle l'appréciait. Elle l'aidait à se concentrer et à faire le vide. Elle avait besoin d'être dans un certain état d'esprit pour lire profondément dans l'âme. Les effleurements étaient bon pour découvrir la surface. Lorsqu'il fallait creuser plus profondément, les choses devenaient dangereuses pour le Lisseur qui devait veiller à ne pas se retrouver prisonnier de l'âme étrangère.