Ton âme m'appartient... (en suspens)

Chapitre 10: Partie I

Salutations braves gens!

Pour ceux qui en doutaient, oui, je sais encore me servir d'un clavier! :p Vous ne vous débarrasserez pas de moi comme ça!

Mais venons en au fait. Je vais encore en décevoir certains, mais je n'écris pas ce petit message pour vous informer de la reprise de cette histoire. Néanmoins, un certain message laissé dernièrement sur un de mes chapitres m'a donné envie de renouer un petit peu avec Nora et Kélian. Cette histoire est toujours en cours pour moi. Je ne compte pas l'arrêter sans y avoir mis un point final. Mais je l'admet, vu que je vous fais poirauter depuis un loooong moment, je me suis dis que je vous devais bien ça.

Donc voilà, en exclusivité le début du chapitre 10! ^^

J'espère que cela vous plaira et que vous ne m'en voudrez pas trop de vous faire encore attendre par la suite.

Sur ce: Bonne lecture!

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        Plaqué contre le mur, Kélian se sentait coupé en deux. Pire, quelque chose le transperçait. La tête dodelinant, sa respiration n'était plus qu'éphémère. Sa gorge restait bloquée sur un hoquet qui ne venait pas. Il n'arrivait plus à respirer. Plié en deux, il n'avait ni chaud ni froid. Avec une délicate lenteur, la douleur le paralysait. Elle paralysait ses membres, engourdissait ses sens, amenuisait sa conscience. Bientôt, ses poumons ne se rempliraient plus. Bientôt, sa cage thoracique ne se soulèverait plus. Et les paupières battantes, la dernière chose qu'il vit, ce fut le sourire crispé de la Veuve Noire. Avant qu'elle ne retire son dard.

        Elandris hurlait dans mon crâne. Ou du moins, ses sentiments me donnaient l'impression qu'elle hurlait. Le cœur dans ma poitrine me faisait mal. Je le sentais plus présent, plus vivant que durant ses soixante dernières années. Fermant les yeux, je traçais mentalement le chemin de ma proie. Le chemin de la Veuve. Je n'avais pas besoin de chercher l'humain. Il était avec elle, j'en étais persuadée. C'était la seule explication logique.

Rejetant mentalement Elandris, mes pieds atterrirent enfin sur une plaque de béton. Baissant les yeux, je n'aurais pas pu louper la face velue de l'araignée.

        Se redressant, elle retira son dard en un même geste précis. Maintenant qu'elle l'avait fait, elle le regrettait presque. Elle avait agi trop vite, sur un coup de sang. Ce n'était pas dans ses gènes. Les Veuves Noires aimaient jouer avec leur victime. Elles aimaient les tourmenter, les torturer. Plus encore lorsque leur proie était à leur goût. Reculant deux de ses pattes, la Veuve prit un peu de distance, juste assez pour que l'adolescent se penche en avant. Elle voyait déjà que sa respiration s'engluait. Même si elle restait sur sa faim, elle avait également le sentiment du travail bien fait. Elle avait obéit aux ordres. Elle venait d'éliminer cette pauvre petite bestiole. Néanmoins, quelque chose continuait à lui glacer le sang. Ce gosse n'était pas ordinaire. Dès le moment où Estéban lui avait demandé de lui rendre une visite, elle l'avait su. Mais à présent, elle le ressentait aussi...

Elle voyait encore le regard étrangement calme et déterminé que lui avait lancé l'humain. Elle voyait encore cette lueur dans ses yeux. Une lueur d'argent presque comme...

L'adolescent tomba à genoux mettant fin à ses réflexions.

Le dévisageant à nouveau, la Veuve ne put que sourire. Ce vermisseau ne représentait plus aucune menace. Mieux encore, il était désormais des plus appétissant.

-Je ne sais pas ce que tu es à présent, mais je vais me faire un plaisir de te dévorer.

De nouveau penchée à sa hauteur pour lui souffler ses mots, elle n'eut pas le temps de se redresser. C'était trop tard. Elle venait seulement de la ressentir.