Ton âme m'appartient... (en suspens)

Chapitre 8: Partie I:

Hello!

Désolé pour le retard que j'ai pu prendre dans mes histoires, ou tout simplement sur Wattpad... J'espère néamoins que l'attente en vaudra le coup pour vous.

Je vous souhaite une bonne lecture et aussi un Joyeux Noel si je n'ai pas l'occassion de revenir d'ici là! ^^

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         Le bruit de ma chute retendit dans tout l'appartement. Mon corps encaissa mal ce nouveau choc. Il me ferait sans doute payer ces inattentions à son égard. Je sentirais sans doute le contre-coup de ces quelques jours encore un moment. Mais je m'en fichais. Je me fichais de tout.

Le silence régnait ici en maitre. Les yeux fixant le vide, les larmes affluèrent et débordèrent sans que je ne puisse les réfréner. J'étais incapable de bouger, incapable de les essuyer.

Je souffrais.

J'avais mal.

Une douleur que je n'avais jamais ressenti. Et qui pourtant me laissait un goût amer. Un goût de déjà connu.

Une souffrance qui n'était liée qu'à un être. Qu'à une seule personne.

Tout cela m'échappait...

         Il se réveilla en sursaut bien avant l'aube. Son regard se porta instinctivement vers la fenêtre. Fermée. Son corps tremblait alors qu'il oscillait entre la chaud et le froid. Sa respiration était aussi saccadée que les battements de son cœur. Pour la énième fois depuis cette nuit-là, le jeune homme se laissa retomber contre son oreiller. Sa respiration était le seul bruit encombrant la chambre vide. Un bras sur les yeux, il ne savait plus que penser.

Encore.

Il avait encore rêvé. Sans souvenir. Il ne se souvenait jamais de ses songes. Et cela le minait. Kélian sentait qu'il y avait quelque chose d'important que son subconscient voulait lui dire. Il savait que quelque chose lui échappait. Sans savoir quoi précisément, sans s'en souvenir. Pourtant, cela avait un rapport avec elle. Il le sentait. Cela faisait presque une semaine qu'il s'était réveillé en la trouvant dans sa chambre. Presque une semaine qu'il cherchait son identité. Qu'il la cherchait consciemment et inconsciemment. Elle n'était pas réapparue depuis. Elle n'était pas revenue. Et il regrettait de ne pas avoir réussi à la toucher. De ne pas avoir réussi à la retenir. Depuis, ses nuits étaient agitées et rarement complètes. Il s'épuisait à chercher et à tourner en rond. Il s'épuisait sans s'en rendre compte.

Mais il n'aspirait qu'à une chose désormais. La revoir.

          A l'ombre d'une maison, de l'autre coté de la rue, Mélisa ne manquait rien des tourments de son ami. Elle ne perdait pas le fil de ses songes contrairement à lui. La jeune fille sentait lorsque Kélian était aspiré dans les méandres du sort qui l'entravait. Elle sentait lorsqu'il se débattait contre lui-même. Mais elle ne pouvait l'aider. Elle ne pouvait plus qu'observer attendant qu'il déchire ce qui le retenait.

La démone soupira une nouvelle fois alors qu'il se recouchait. Ce ne serait pas non plus pour cette nuit. Fourrant ses mains dans ses poches, elle fixa encore un instant la fenêtre avant de se détourner. Pas cette nuit. Les poings crispés, elle commençait à perdre patience. Il avait beau se démener, Kélian n'était pas encore prêt à recouvrer ses souvenirs. Et cela l'énervait. Elle ne savait pas si elle lui en voulait de prendre autant de temps ou si elle s'en voulait de lui infliger cela. Kélian ressemblait de plus en plus à un jeune chiot hagard. Physiquement, il ne changeait pas vraiment. Il paraissait fatigué. Mais il n'y avait pas une énorme différence par rapport à d'habitude. Et puis, avec l'arrivée de Décembre, tous les lycéens paraissaient las. Non. C'est dans son regard que Mélisa constatait cela. Kélian avait perdu l'étincelle qui pétillait d'habitude dans ses yeux bruns. Elle s'était progressivement estompée. Le jeune homme commençait à avoir du mal à suivre ses cours depuis qu'il avait repris le lycée. Il se déconcentrait et devenait parfois lunatique. Une seule chose semblait le préoccuper. Une seule personne l'obnubilé. A ce rythme-là, il perdrait rapidement goût à la vie.