Ton âme m'appartient... (en suspens)

Chapitre 6: Partie I:

Coucou! Désolé pour le retard, je sais que j'ai pris pas mal de temps avec ce chapitre. Il ne s'y passe pas grand chose, mais j'avais tellement d'informations à donner qu'il est plutôt long... Je n'en suis pas trop satisfaite parce que je sais précisément ce qui va se passer après et j'aurais aimé pouvoir y arriver plus tôt... Mais je me perds beaucoup en description, ce qui je crois ralentis le rythme... Encore désolé! J'espère qu'il vous plaira et qu'on se retrouvera pour la suite. ^^

En média : Mélisa. / Image utilisée :  s u n l o v e by elle-cannelle

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           La lumière entrait doucement dans le pièce. Les rideaux empêchaient à peine la propagation des rayons du pâle astre lumineux. Une douce chaleur réchauffait la pièce alors que des volutes d'air froid dansaient à l'extérieur. Un silence calmement interrompu par les bruits de la vie quotidienne englobait le tout. Le son des pneus sur le bitume. Le chant rare de quelques oiseaux. Le vent soufflant à l'extérieur emportant avec lui les dernières traces de l'orage de la veille. Oui, tout était parfaitement normal. Cette ambiance légère presque feutrée correspondait bien à ce quartier tranquille. Le jeune garçon sur le lit s'agita doucement sous l'effet de son réveil prochain. Son corps s'animait progressivement, retrouvant ses sensations et l'usage de ses membres. Il avait dormi longtemps. D'un sommeil de plomb que rien n'avait pu déranger. Pas même l'orage faisant rage dehors et ses vents hurlant contre la maison. Il avait dormi comme une masse, sans rêver, sans réfléchir. Son subconscient était resté totalement silencieux cette nuit-là. Ses yeux s'agitèrent sous ses paupières en réponse au soleil qui inondait la chambre. Son souffle se fit plus présent alors qu'il s'éveillait. Ses mains se contractèrent à plusieurs reprises sur ses couvertures. Son réveil était plus long qu'à l'habitude. Comme si Morphée avait du mal à le relâcher. Comme si quelque chose voulait le retenir prisonnier de ce sommeil vide.

Kélian finit enfin par soulever ses paupières. Ses yeux mirent quelques minutes à s'acclimater à la clarté ambiante. Pour toute réponse, il plaqua vivement une de ses mains sur son visage. Le jeune homme grogna rageusement. Il n'avait pas l'habitude de se réveiller dans ses conditions. C'était l'hiver alors ses matinées débutaient plus généralement dans l'obscurité et le froid. Par réflexe, il captura son téléphone dans sa paume avant de fixer ses yeux sur l'écran. L'heure indiquée le fit se relever brusquement.

11h

Un vertige le prit. Il n'arrivait pas à croire en l'heure qu'il venait de lire. C'était bien la première fois qu'il n'entendait pas son réveil. Il avait rarement l'occasion de se lever à cette heure-là. Sa mère était une farouche opposante aux grasses mat'. Bien que son fils est souvent milité pour. Ses yeux dérivèrent inconsciemment sur les contours de sa chambre. Tout était parfaitement à sa place. Rien n'avait bougé. Et portant Kélian avait l'impression que tout aurait dû être différent. Ses yeux lui montrait une chambre parfaitement rangé, sans dommage. Alors que quelque chose lui soufflait que rien n'aurait dû être dans cet état habituel. Il ne savait pas d'où lui venait cette intuition et pourtant... Son corps se rappela rapidement à son bon souvenir. Un gargouillement s'échappa de son abdomen douloureux alors qu'il observait sa chambre si familière et malgré tout si différente. Le garçon soupira bruyamment, coupant le silence des lieux. Il ne se souvenait pas avoir mangé la veille. Et s'il comptait bien cela devait faire plus d'une demi-journée qu'il n'avait rien ingurgité. Ce qui expliquait facilement son ventre criant famine et son état d'épuisement. Son corps lui semblait étrangement lourd ce matin-là. Il se levait souvent fatigué après une courte nuit. Mais là, la fatigue était différente. Et puis, il avait dormi plus de dix heurs! Sa bouche était pâteuse alors que son corps semblait être fait de coton. Il avait beau être redressé, il ne se voyait pas se lever... Mais pour le bonheur de son estomac, il se força à basculer sur le côté. Ses membres lui répondirent automatiquement mais il s'immobilisa subitement au bord de son lit. Un nouveau vertige lui faisait voir la pièce en double et une migraine effroyable semblait sur le point d'éclater dans son crâne. Serrant les dents, Kélian se força à respirer calmement. Sa paume toujours sur son visage, sa vue était limitée à la vision de son œil gauche. Mais même avec un seul œil, la pièce tanguait dangereusement. Le jeune homme voyait les objets et les meubles se dédoubler, se modifier avant de se fondre à nouveau en un seul ensemble. C'était trop étrange... L'aspect de la pièce ne cessait de changer alors que le jeune homme ne bougeait plus. Il n'était même pas debout et pourtant, il était toujours pris de vertiges. Essayant de fixer son regard sur un objet bien précis, il le vit s'étirer en deux formes bien distinctes et semblables. Si on faisait abstraction du fait que l'étagère qu'il fixait se retrouvait fracassée sur le sol dans sa deuxième ''forme''. Kélian sursauta, ôtant de même sa main de devant son œil. Cette vision lui disait vaguement quelque chose. Sa vue à nouveau dégagée, la chambre reprit son aspect ''normale''. Pas de débris, pas d'objets cassés ou déplacés.