12. Le début des problèmes

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Séléné

C'est une Mia radieuse et pimpante que je retrouve en amphi le lundi matin. Elle a bien meilleure mine, m'est avis que le beau Gaby a quelque chose à voir avec ça. Nous nous faisons la bise et nous installons. Je garde une place à côté de moi pour Aurèle.

— Comment tu vas depuis hier ?

— Plutôt bien. Après cette soirée mémorable, j'ai quand même passé un dimanche en agréable compagnie...

— Laisse-moi deviner, est-ce que ça n'aurait pas un rapport avec un dénommé Gaby ?

— Je ne peux rien te cacher !

— Raconte, vous avez fait quoi ?

— Aussitôt après ton départ, tu penses bien que je me suis empressée de lui envoyer un message.

— Coquine ! Et donc ?

— Une heure après, on s'est retrouvés en bas de chez moi. On a profité qu'il faisait beau pour aller se promener en ville comme de vrais touristes et faire un peu plus connaissance. J'ai passé un très bon après-midi avec lui. Et je crois qu'il a apprécié lui aussi, ajoute-t-elle en rougissant, les yeux pleins d'étoiles.

Ça paraît plutôt bien engagé entre ces deux-là.

— Je suis contente pour toi, c'est cool. Et avec ton frère et Seb ?

— À vrai dire, c'est toujours un peu tendu. Même s'il s'est excusé, je lui en veux de s'être comporté comme il l'a fait.

— Je te comprends, mais ne lui fais pas la tête trop longtemps tout de même. Crois-moi, il est assez mal comme ça.

— Tu es trop gentille Sélé, je te signale qu'il t'a blessée. Comment tu te sens, d'ailleurs ?

— J'ai l'impression d'être passée sous un camion, mais à part ça tout va bien, plaisanté-je.

— Mouais, commente-t-elle, visiblement pas convaincue. J'espère juste que tu iras mieux pour l'anniversaire d'Aurèle vendredi soir. Gaby m'a dit que ça va être une grosse fête !

— Ne t'inquiète pas Mimi, je serai en pleine forme pour l'occasion.

Enfin, je le souhaite. Pour le moment, c'est mal parti et vu l'épreuve qui m'attend cette semaine, je suis déjà stressée comme jamais. Ça ne va pas être simple de me reposer. Je m'appuie sur le dossier de mon siège et la douleur me fait grimacer.

— Oh, Sélé, je suis tellement désolée...

— Ça va aller, je t'assure. Pense plutôt à ton frère qui va devoir se trimballer avec un coquard énorme pendant plusieurs jours. Moi je peux le cacher, contrairement à lui.

Rien que d'y songer, je me mets à rire. C'est vrai que je ne l'ai pas raté, ce couillon.


Aurèle

— Salut les filles ! La forme ?

— Au top, et toi ? me répond Mia.

— Ça va, merci.

Je m'installe sur le siège près de Séléné et enroule mes bras autour de sa taille pour l'attirer contre moi en l'embrassant sur la joue. Toutefois, ce contact entre nous lui arrache un couinement de douleur.

— Qu'est-ce qui t'arrive ? Je t'ai fait mal ?

— Non, ce n'est pas toi, j'ai juste une tension dans le cou, un début de torticolis sûrement, me répond-elle, hésitante.

Et la Lune s'éprit du SoleilWhere stories live. Discover now