Chapitre 41

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TW : Violence, kidnapping, séquestration, maladie mentale...

Si vous êtes sensible à ces TW, ce chapitre peut être dérangeant, il est du point de vue du tueur et c'est pourquoi il n'est pas nécessaire de le lire pour comprendre la suite de l'histoire (même si je vous recommande tout de même de le lire car il apporte certaines réponses). Prenez soin de vous  <3

***

Inconnu

Un sentiment de satisfaction profonde.

Voilà ce que je ressens pendant que je roule jusqu'à ma planque.

J'ai passé des années à préparer ma revanche, à nourrir une rancœur sans limite envers ceux qui ont détruit ma vie, et maintenant c'est enfin le moment de prendre ma revanche. La concrétisation de milliers d'heures de réflexions afin de trouver comment faire, comment m'organiser, comment entrer dans leur vies, et tout ce travail est enfin en train de payer.

On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid, mais je ne suis pas d'accord. Rien ne vaut un plat qui a mijoté durant des heures. Un plat qui nous a fait saliver pendant si longtemps que lorsqu'on le goûte, c'est un festival de saveurs et d'émotions qui nous habite.

Des milliers d'émotions, comme celles que j'ai vu dans les yeux de Nastia quand elle à réaliser qui j'étais. Quand elle à compris que depuis tout ce temps, le danger était sous ses yeux. Le moment où elle a pris conscience de ma trahison m'a presque fait bander tant il était jouissif.

Après plus d'une demi-heure de route, j'arrive à la lisière de la forêt dans laquelle j'ai élu domicile depuis quelques mois. Je m'enfonce dans le chemin sinueux que j'emprunte chaque jour, et après un bon kilomètre mon chez moi m'apparaît enfin. Ce que j'appelle mon "chez moi" c'est cette ancienne cabane de chasseur laissée à l'abandon depuis un moment, dont je suis tombé amoureux à la minute où j'y ai mis les pieds.

Le lieu est tellement isolé que personne ne passe jamais par ici, et le meilleur, c'est l'ancienne chambre froide dans laquelle ils pourront hurler autant qu'ils le veulent, personne ne les entendra. C'était l'endroit parfait.

Je sors de la voiture et la contourne pour aller ouvrir le coffre. Quand je vois mes deux nouveaux animaux de compagnie endormis sous l'effet du chloroforme, un sentiment nouveau me submerge. Quelque chose comme de l'excitation. J'attrape d'abord Nastia, et la porte jusqu'à l'intérieur avant de la laisser tomber devant la porte de la chambre froide, puis je fais la même chose avec Alden.

La chambre froide ne fonctionne plus étant donné qu'il n'y a pas d'électricité dans toute la cabane, mais ça n'empêche pas qu'il fait tout de même relativement froid. La température ne doit pas dépasser les dix degrés, ce qui est suffisant pour qu'ils souffrent du froid sans toutefois en mourir.

Quand j'ouvre la porte, les pleurs de Joy m'atteignent et m'agacent. Chaque fois que je rentre elle fait la même chose, cela fait presque vingt-quatre heures qu'elle est là, et elle ne veut toujours pas cesser ses insupportables jérémiades. Je pousse les nouveaux arrivants vers elle, et ses yeux s'écarquillent lorsqu'elle reconnaît ses amis. Je ne m'attarde pas plus longtemps, j'ai encore des choses à régler si je veux que tout soit parfait.

Je referme la porte sans même leur adresser un dernier regard, maintenant qu'ils sont là, ils n'ont aucune possibilité de s'échapper. Il n'y a ni fenêtres, ni poignée de porte, s'il m'arrivait quelque chose ils seraient condamnés à crever de faim sans que personne ne les retrouve.

Je me réinstalle au volant de ma voiture, déterminé à enfin mettre le point final à cette histoire. Nastia va bientôt payer pour ce qu'elle m'a fait, elle subira le même sort que Sean, mais je tuerai d'abord ses amis pour voir la souffrance tordre les traits de son visage. Je ferais disparaître toutes les choses auxquelles elle tient, tout comme elle m'a pris mon adolescence.

Il est enfin temps qu'elle paye son silence de l'époque. Elle a ignoré ma douleur, c'est maintenant moi qui provoquerait la sienne. J'étais impatient de me débarrasser de Sean, mais quand j'ai vu Nastia dans cet amphithéâtre, c'était différent. J'ai tout de suite fantasmé son corps froid sous mes doigts. Elle est devenue mon obsession. Je me suis vite débarrassé de son ex, mais avec elle c'est autre chose.

Je ne ressens rien pour elle, ni compassion, ni haine, ni affection. Si je devais décrire la façon dont je la perçois, c'est comme un jeu que je désire gagner. Je suis prêt à tout pour causer sa descente en enfer, mais à part de la satisfaction, je sais que je n'en retirerais aucune émotion.

Elle m'a regardé me faire mettre à terre, c'est maintenant mon tour de la mettre sous terre.

Our Broken LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant