Chapter 4

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Plusieurs gens sont venus me rendre visite. Mais chaque fois, je ne les écoutais pas vraiment. Je me sentais mal de ne pas écouter leurs problèmes: je ne devrais pas penser aux miens.

Mais, pensive et lunatique comme je l'aie toujours été, je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir à tout ça. Et je venais de réaliser que Harry, était désormais, réellement, dans ma vie.

Dans ma tête, je n'avais jamais pensé à comment je réagirais si je le revoyais. Je pensais juste à le sentir me susurrer des phrases rassurantes qui n'ont aucun sens dans mon oreille, me disant qu'il resterait là pour toujours.

Mais dès que je l'ai vu, j'ai ressenti une immense colère en moi. Encore maintenant, je n'arrive toujours pas à y croire que je l'ai vu. C'est comme si je rencontrais une star international et que j'étais incapable de dire un seul mot.

Il est toujours comme je l'imaginais. Comme dans mes rêves: des cheveux plus longs, avec beaucoup plus de tatouage..

-Madame Thompson? demande Charles, un garçon aux multiples troubles de personnalités, âgé de 17 ans. Il souffre d'hyperactivité et il est antisociable, ce qui veut dire qu'il se bat souvent et qu'il fait souvent des choses horribles, et tout ça, sans remord.

-Oui? dis-je, me ressaisissant.

-Vous.. Vous êtes très belle dans cet habit.

Je fronce les sourcils, alors qu'il me fait un clin d'œil et qu'il sort de la pièce.

Il doit être un sadique et un pervers aussi.

Je note les choses qu'il m'a dit auparavant et je suis très heureuse que cela fut enregistrer dans mon cerveau sans que je m'en rende compte.

J'entends un autre cognement, et je sais que cela doit être la dernière personne dans la journée, puisque dans 30 minutes c'est la fin des cours.

J'ouvre la porte et je rencontre de magnifique yeux verts entourée d'eye-liner .

Faith. Faith Styles.

Je la laisse entrer sans rien dire et elle s'installe sur un des deux sièges en cuir.

Je m'assois devant elle, alors qu'elle me fixe toujours aussi intensément. Elle a cette même manière de me regarder, comme Harry le faisait.

-Pourquoi mon père et vous.. Enfin, vous savez ce matin..

-Ne me vouvoie pas s'il-te-plaît, je ne suis pas mariée ou quoi que ce soit..

Elle sourie tendrement.

-Mon père et toi... Est-ce que vous vous connaissiez déjà?

Je la regarde, essayant de formuler une réponse pas trop direct, mais pas non plus une fausse réponse.

-Je crois qu'il te le dira lorsqu'il sera prêt, dis-je, alors qu'elle m'observe.

-Nous n'avions pas fini notre sujet de hier, pourrais-tu me parler un peu plus de.. ta situation?

-J'y ai bien réfléchis enfin de compte, dit-elle. Elle se lève et elle commence à marcher à travers la pièce.

-Je crois vraiment que je suis dépressive. Vous voyez le problème, c'est que je n'aime pas la vie. Je n'y crois pas. Ça sert à quoi de vivre si on sait que l'on va mourir un jour ou l'autre? Mon père m'a dit que nous étions tous des gens prisonniers dans une maison en flamme et que nous essayons de survivre. Je préfère sauter par une fenêtre plutôt que me laisser brûler par les flammes. Mais cela sert à quoi de vivre jusqu'à nos 90 ans, ne pouvant plus rien faire de notre vie, restant dans une chaise roulante, se faisait nourrir par une seringue? Mourir dans des souffrances horribles, comme par exemple en mourant d'une maladie très grave? Je préfère mourir en sautant d'un pont, ou bien me tirer dans la tête. J'ai toujours remarqué que le suicide est beaucoup plus facile que la mort, non? Le suicide est quelque chose que l'on prépare, et ça nous détruit seulement en une fraction de seconde. N'est-ce pas? Ça sert à quoi de vivre si nous sachons que la mort nous attend tous quelque part? Pourquoi avons-nous une vie? Pourquoi?

Elle fait une pause, me regardant attentivement. Elle n'a que quinze ans. Et bordel, elle a des pensées d'adultes.

-Vous savez le plus drôle? C'est que je m'appelle Faith. Et je n'ai pas foi en la vie.

Elle s'arrête devant ma bibliothèque, observant un à un les livres parlant d'anxiété, de troubles de personnalités, de psychose, de bipolarité, de dépression..

-Je crois que je vais bientôt mourir, dit-elle.

Je me stoppe net, mon corps se tendant complètement.

-Tu ne peux pas faire ça, dis-je. Penses à ton père, ta mère, ta famille.

-Le problème, c'est que la seule personne que j'aime dans ce monde est mon père. Je déteste ma mère. Elle ne me traite pas comme elle devrait le faire.

Je me sens triste pour elle, tellement triste.

-J'aimerais tellement que vous soyez ma mère. Je sais que cela ne fait qu'un jour que nous nous connaissons. Mais je peux voir aux travers de vos yeux ce que vous ressentez. Ce que vous pensez. Vous êtes tellement compréhensive, et vous méritez mieux que ce que vous avez.

-Je ne pourrais pas être ta mère, Faith. C'est le rôle de Ashley. Et ton père doit être forcément amoureux d'elle..

Cette pensée me rend énormément triste, mais je reste impassible.

-Je sais que mon père est amoureux de vous.

Je l'observe, surprise.

-Je le vois dans ses yeux, dans la manière qu'il prononce votre nom. Il vous aime, je le sais, dit Faith, en ramassant ses choses, et elle sortit de la pièce.

Je reste sur le fauteuil, les larmes remplissant mes yeux.

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Cette fin de semaine je ne pourrais pas vraiment être présente.. Dites vos avis! Et merci ÉNORMÉMENT, car je suis maintenant 49# en fanfiction.. <3 je vous aime!

The Sweet Psychologue ✨tome 2✨ terminéeDove le storie prendono vita. Scoprilo ora