Chapter 24

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Faith.

Jack est à côté de moi, alors que je ris après ce qu'il m'a raconté.

Nous sommes sur les balançoires d'un parc tout près du lycée, alors que le vent s'abat contre nous. Il fait si gris, mais c'est comprenable, car nous sommes presque à la fin du mois de septembre et bientôt, ce sera l'automne. Les feuilles orangées tombent sur nous et le sol, alors que le vent et les vieilles balançoires grinçantes font une douce mélodie.

Je sens Jack prendre une petite brindille de feuille orangée de mes cheveux, alors que je souris.

-Tu en as pleins dans tes cheveux, dit-il, souriant.

Il touche le bout de mon nez.

-Tu as froid? dit-il, alors que j'imagine qu'il constate que mon nez - est probablement - rougi par le froid.

-Je n'ai pas froid, dis-je, alors qu'un frisson me parcours, comme si on voulait dire le contraire de ce que je dis.

-Tu as froid, je ne veux pas que tu aies la grippe, tu veux rentrer?

-Mais non, dis-je, en rougissant, étant étonné qu'il prenne autant d'attention là-dessus. On peut rester, il ne fait pas si froid.

Un doux froncement s'installe entre ses deux sourcils, alors qu'il retire sa veste en cuir.

-Tiens, tu auras moins froid, dit-il, en posant sa veste sur mes épaules. Elle est si réconfortante, avec son odeur de menthe.

-Merci beaucoup, dis-je.

Je lui fais un sourire, et je me rends compte que je n'ai jamais autant souris. Habituellement, je n'ai pas d'émotion, du moins, je ne le montre pas. Ça fait seulement quelques jours que je connais Jack mais pourtant, j'ai l'impression que ça fait des années que je le connais. Il a ce genre de personnalité que j'aime tellement, mais je n'arrive pas à la décrire. Il est si 'facile', on peut lui faire tellement confiance.. Je ne peux l'expliquer, mais j'ai l'impression qu'il peut nous comprendre sans qu'il aie de questions a poser. Il est la seule personne qui arrive à me supporter. Il me comprend, et lorsque je lui ai expliqué mon avis à propos de la vie, il a acquiescé en trouvant que cela avait du sens. Il n'a pas dit à quel point j'étais dépressive ou un truc comme ça, non, il a juste trouver cela intelligent.

«-Je crois vraiment que je suis dépressive. Vous voyez le problème, c'est que je n'aime pas la vie. Je n'y crois pas. Ça sert à quoi de vivre si on sait que l'on va mourir un jour ou l'autre? Mon père m'a dit que nous étions tous des gens prisonniers dans une maison en flamme et que nous essayons de survivre. Je préfère sauter par une fenêtre plutôt que me laisser brûler par les flammes. Mais cela sert à quoi de vivre jusqu'à nos 90 ans, ne pouvant plus rien faire de notre vie, restant dans une chaise roulante, se faisant nourrir par une seringue? Mourir dans des souffrances horribles, comme par exemple en mourant d'une maladie très grave? Je préfère mourir en sautant d'un pont, ou bien me tirer une balle dans la tête. J'ai toujours remarqué que le suicide est beaucoup plus facile que la mort, non? Le suicide est quelque chose que l'on prépare, et ça nous détruit seulement en une fraction de seconde. N'est-ce pas? Ça sert à quoi de vivre si nous sachons que la mort nous attend tous quelque part? Pourquoi avons-nous une vie? Pourquoi?»

Je me souviens du visage de ma m-, Amanda, lorsque je lui ai dit ça. Elle avait l'air si perturbée, et je me demande bien pourquoi. Était-ce car je sous-entendais que je voulais me suicider ou bien parce que je disais de tels mots à un si jeune âge?

Une vague de feuilles oranges s'écrasent contre moi et Jack, alors que j'en prends une. J'admire chaque détails, comme si je voulais les imprégner dans ma mémoire à jamais. Les nervures qui part du même point en se séparant, alors que plusieurs dégradés d'oranges et de jaunes contrastent ensembles. Je ne me suis jamais autant concentrée sur une feuille avant aujourd'hui.

Mes doigts tracent les petites nervures encrées dans la feuille, alors que je sens que Jack m'observe attentivement.

-Sommes-nous des amis? demande-t-il soudainement.

Je relève ma tête vers lui, mes sourcils se fronçant, alors que mes doigts cessent de retracer les nervures.

-Je ne le sais pas, dis-je.

Je regarde son beau visage imprégné par la confusion, et je me reprends instantanément.

-B-Bien sûr que nous sommes des amis, dis-je.

Il fait un de ses fameux sourires en coin, et le froncement de sourcil disparaît.

-Je crois que nous sommes plus qu'amis, dit-il, ses yeux se posant sur la feuille entre mes doigts.

-Quoi?

Il ne me laisse pas poser plus de questions, alors qu'il pose ses lèvres sur les miennes.

Des papillons s'éveillent dans mon ventre, alors que mes yeux se ferment, oubliant le froid, le vent et les balançoires qui grincent. Oubliant tout autour de moi, de nous.

Je sens la feuille tomber de mes doigts alors qu'elle s'envole, loin de moi.

Il pose ses doigts contre ma joue et pendant un moment, j'oublie que nous nous connaissons pas vraiment, que mon père ne veut pas que je le fréquente et qu'il est dangereux.

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Le chapitre est petit et je sais que vous allez tous me dire 'OUAIS MAIS LA MEUF SORT AVEC UN MEC ÇA FAIT MÊME PAS UNE SEMAINE QU'ILS SE CONNAISSENT.' ouais ouais, je sais. Mais c'est parce que sans ça, je n'ai pas de suite, donc pas de suite c'est pas de chapitre et pas de chapitre c'est pas de fin. Donc il fallait qu'il se passe quelque chose, ok? ok.

bon, je m'excuse vraiment de ne pas beaucoup poster, je me sens nulle de ne pas être plus attentive à cela, mais j'espère que vous comprenez que j'ai beaucoup de problèmes en ce moment et j'ai pas le temps de penser à ça..

je vous aime tellement, tellement, TELLEMENT!

Je vous remercie pour les 100k vues sur The Mysterious Neighbours.. <3

Kamélia xx

The Sweet Psychologue ✨tome 2✨ terminéeWhere stories live. Discover now