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Les petits papiers #6 : Au Bonheur des dames

Article de Theeyeofthecyclone

Au Bonheur des dames, d'Emile Zola

• Contexte :

Au Bonheur des dames, qu'est ce que c'est?

Ce grand classique est un roman d'Emile Zola, suivant la fresque sociale de la famille des Rougon- Macquart.

L'histoire d'origine est plutôt simple. Octave Mouret, un bel homme veuf est le propriétaire du grand magasin parisien ayant pour nom le titre du livre Au Bonheur des dames.

Oui vous l'aurez compris, ce lieu est destiné à combler les fantaisies et les coquetteries des femmes bourgeoises et aristocrates de Paris. Et il faut dire que la clientèle est ravie et que le magasin devient le "Monstre" économique de Paris. En effet, l'ascension est tellement fulgurante que cela écrase et avale les petits commerces révoltés.

• Trame de l'histoire :

C'est ainsi qu'apparaît le personnage de Denise Baudu, une jeune femme venue de la campagne accompagné de ses deux petits frères afin d'aider ses parents financièrement. Son oncle et sa tante qui les accueillent sont justement propriétaires d'un petit marché de tissus juste en face du "Bonheur des dames"

Une fois installée, Denise se sent attiré par ce gigantesque magasin.

Toutefois, son oncle en bon propriétaire de petit commerce hait l'adversaire qui gagne du terrain chaque jour et tente de la dissuader.

Peine perdue, Denise suit son instinct et postule pour devenir vendeuse.

Mais malheureusement pour elle, elle fait mauvaise impression aux yeux de tous, les canons de beauté de l'époque étant les femmes grasses, synonyme de bonne santé.

Dans ce cas, Denise en était physiquement l'opposé. Mince et définie comme chétive pour le personnel du "Bonheur des dames", on assiste tout de même à l'acceptation de la jeune femme au poste de vendeuse par Octave Mouret, séduit malgré lui par ce bout de femme.

Et à partir de ce moment s'ensuit une ribambelle de rebondissements délicieux.

Étant une romantique dans l'âme, la deuxième partie de ce roman ne pouvait que me satisfaire.

Outre les descriptions réalistes des rues et de la ville en général, je n'ai pas vu les pages passer.

J'insiste sur le fait que les longues descriptions réalistes, ce n'est pas du tout ce que je préfère. Toutefois, j'ai fait des exceptions car j'ai été surprise de les apprécier. Les détails des robes, des tissus, des articles affichés à l'étalage ont sût combler la fille que j'étais.

• Personnages :

Pour revenir à la romance principale qui berce l'histoire.

Le personnage d'Octave Mouret est définit par trois mots: la beauté, les femmes et l'argent. Dit ainsi, on pourrait croire avoir affaire à un rustre et un séducteur sans foi ni loi. Et pourtant, il fascine. C'est un personnage qui est impossible de ne pas aimer. Et le changement de son caractère durant l'histoire lui ajoute un charme fou.

Denise est perçue pour ma part comme un personnage physiquement fragile mais psychologiquement sûre d'elle même.

Au début, c'est un personnage qui inspire une faible sympathie mais pas des masses. C'est à dire qu'elle paraît gentille mais incapable de dire ses exigences ou un minimum ce qu'elle pense.

Alors voilà un excellent exemple pour insister qu'il ne faut pas juger sur les apparences car dans la seconde partie du roman, c'est vraiment une transformation. Elle en fait baver à l'homme qui l'aime tout en restant douce.

J'en venait même à le plaindre, c'est pour dire ! À force de refuser ces avances, le pauvre homme est devenu fou d'elle ! Mais d'un certain côté, j'étais ravie de ce revirement car elle s'affirmait enfin! Terminé tout ce mépris qu'on avait tous pour elle.

Le mythe de la romance entre le patron plein aux as et la jeune femme ne date pas d'hier pour notre plus grand plaisir. Face à Octave Mouret et Denise Baudu, Anastasia Steele et Christian Grey n'ont qu'à aller se rhabiller !