Les éléments[EN CORRECTION]

➳Loin de toi

J'ouvris avec difficulté les yeux, j'avais à peine dormi quelques heures. J'avais probablement des cernes affreuses.
Je me leva en étirant mes muscles et je me dirigea vers la salle de bain pour me rafraîchir un peu, après mettre laver rapidement je me rendis compte d'une chose. Je n'avais aucun vêtement pour m'habiller, hier à la suite de ma compétition de nourriture avec Emma mes vêtements étaient tâcher ce qui fait que je ne peux pas les remettre.
À ce moment là j'entendis une voix résonner dans la chambre.
-Eden ?!
C'était Emma, je soupira de soulagement en sortant seulement entourer d'une serviette. Elle eut un sursaut mais elle me sourit.
-Hum je voulais venir te chercher pour qu'on aille manger mais je vois que tu n'est toujours pas prête.
-Manger ?Il est quel heure ?
-Midi et demi.
J'écarquilla les yeux, waouh je mettais vraiment assoupi longtemps.
-J'ai...je n'ai pas de vêtement et je ne...
-Oh mais je peux t'en prêter j'ai des vieux vêtements qui ne me vont plus, ça devrait t'aller.
J'hocha la tête et elle partit pour revenir cinq minutes plus tard avec les bras charger de vêtement, elle me les tendit et je rentra dans la salle de bain pour me changer.
Je vis qu'il y avait des sous-vêtements propres avec un jean taille haute bleu foncé et un crop top blanc, je mis la paire de chaussettes propre puis je remis les mêmes baskets montantes qu'hier étant donner qu'elles étaient très confortable.
Mes cheveux commençaient à sécher et je toucha les pointes en grimaçant, elles étaient vraiment fourchue il faudrait que j'arrange ça un jour.
Je secoua la tête et je sortis de la salle de bain pour trouver Emma à sauter sur le lit dans lequel je dormais sans aucune gêne.
-Oh putain je suis tomber amoureuse de ton lit !J'aurai tellement aimer qu'on ait les mêmes mais bon puisque tu es l'élue j'imagine que tu le mérites.
Elle arrêta de sauter en atterrissant par terre dans une réception parfaite.
J'haussa les épaules.
-Élue ou pas je ne vois pas pourquoi je serai privilégiée, ce n'est pas moi qui l'aie demandé.
Elle me sourit satisfaite de ma réponse.
-Toi je sens que je vais bien t'aimer.
Je lui fis un petit sourire timide puis elle examina mon visage et mes cheveux.
-Tu veux pas te maquiller ?Bien sûr que tu veux te maquiller bon viens dans ma chambre je vais t'aider.
-M'aider à quoi ?
-À ressembler à quelque chose.
Elle me prit la main et je prit un air outrée en feignant d'être vexer.
-Ne te vexe pas tu es très belle mais les cernes ne te vont pas au teint et puis avec un peu de mascara, de l'eye-liner et peut-être du rouge à lèvre nude...ouais tu vas être canon !
Je leva les yeux au ciel en la laissant m'emmener dans sa chambre, sur le chemin je croisa Wade et je le fusilla du regard en lui mimant :
-Tout ça c'est ta faute.
Il eut un rire sadique et à ce moment là j'eu des envies de meurtre.
Il est censé être mon garde du corps alors il ne devrait pas me protéger également des psychopathes beaucoup trop féminine et extravertie ?Visiblement pas.
Une fois dans sa chambre à mon plus grand malheur elle me maquilla exactement comme elle me l'avait dit, je la laissa faire, en soupirant plus de fois qu'il est permis.
Me maquiller ne me dérangeait pas vraiment mais je n'en voyais vraiment pas l'intérêt, je n'ai personne à impressionner et c'est plus encombrant qu'autre chose.
Une fois son œuvre terminée, Emma m'inspecta les lèvres pincées puis un sourire satisfait étira ses fines lèvres.
-Parfait, tu es beaucoup plus jolie comme ça.
Je replaça une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et rougissant légèrement, c'est vraiment une situation ridicule.
Elle s'en alla pour aller remettre tout son bordel à maquillage dans sa salle de bain et je l'attendis en m'asseyant sur son lit. Je ferma les yeux en sentant ma gorge se nouer, j'ai affreusement envie de faire une chose mais je ne sais pas si c'est une bonne idée.
J'ai peur qu'après lui avoir parler je le regrette encore plus.
J'y pense depuis hier soir, ce besoin maladif de l'avoir auprès de moi alors que je le connais à peine n'est pas normal. Il a dû me jeter un sort ou un truc du genre, je ne vois pas d'autre solution.
-Eden ?Ça va ?
La voix de Emma me rappela à la réalité et je rouvris les paupières en me tournant vers elle.
Je me mordis fortement la lèvre inférieure et finalement les mots sortirent tout seul sans que je puisse les retenir.
-Est-ce qu'il y a un endroit où je pourrais téléphoner ?
Elle cligna des yeux légèrement surprise puis finalement elle hocha la tête à mon plus grand soulagement.
-Oui, il y a la cabine téléphonique près de la cafétéria mais tu peux aussi appeler avec mon téléphone si tu préfères.
Je lui souris, un vrai sourire éclatant, je n'avais pas souris depuis une éternité.
-Je vais appeler à la cabine téléphonique, merci.
Je ne voulais pas qu'à la suite de mon appel il la harcèle parce que je ne comptais pas l'appeler tout les jours.
Juste une fois.
J'en aie besoin.
On se leva et elle me conduisit à la cabine d'un pas nonchalant, elle ne me posait aucune question sur qui je voulais appeler comme si elle avait une grande confiance en moi ce qui, il faut l'avouer, était très flatteur.
Avant que la cabine ne se referme derrière moi, Je vis Emma hésiter à me dire un truc puis finalement je soupira en me forçant à sourire.
-Oui tu peux aller manger Emma je te retrouve plus tard, la rassuré-je en secouant la tête.
Je ne connaissais peut-être pas Emma mais je savais par expérience en voyant son regard qu'elle mourrait de faim, moi je n'avais pas si faim que ça.
Elle sourit si fortement que j'avais la sensation qu'elle irradiait la cabine.
-Merci, merci, merci !
Elle partit et je ferma la porte de la cabine. Je connaissais le numéro de tout mes amis, j'aurai pu appeler n'importe qui pour qu'ils sachent ce qu'il c'est passée. Pourtant, la seule et unique personne à qui j'ai envie de dire tout cela est Jay.
Alors tout naturellement je composa son numéro que j'avais appris à Londres puisqu'il me l'avait donné.
J'entendis le téléphone sonner et je sentis les battements de mon cœur s'accélérer. Finalement je tomba sur sa messagerie un soupir de soulagement m'échappa.
Je veux lui parler mais au fond j'avais extrêmement peur, j'avais peur qu'après avoir entendu sa voix je ne sois plus capable de penser à autre chose. Au fond...je crois que je voulais juste vider mon sac.
-Vous êtes sur ma messagerie, si je ne vous répond pas c'est que j'en ai rien à foutre mais vous pouvez toujours me laisser un message.
J'eu un sourire moqueur à l'entente de sa messagerie et je sentis ma gorge se serrer douloureusement.
-Salut Jay, c'est Eden. Je sais ce que tu dois te dire, "j'arrive pas à croire que cette gamine ait réussi à survivre", dis-je en imitant sa voix. Mais je suis bien en vie, et je compte bien revenir. En ce moment ce n'est pas possible, je ne suis pas encore remise de ce qu'il s'est passer les trois derniers mois. Je...je me disais que tu voudrais savoir que je vais bien.
Je m'arrête une seconde, les yeux brillant de larmes que je m'obstinais à ne pas laisser couler.
-Eh merde et dire que je voulais te laisser un message cool et drôle. Mais la vérité c'est que je ne vais pas bien du tout, ma voix se brisa. Toi et...tout les autres vous me manquez énormément, j'ai appris des choses complètement dingue, je n'arrive plus à dormir, je pense sans cesse à ce que j'ai dû endurer, et surtout je pense à toi. Tout le temps, de tout mon saloperie de cœur j'aimerai que tu me prennes dans les bras et que tu me dises que tout ira bien. Mais tu n'es pas là.
Je n'arrivais pas à pleurer, je ne pouvais que sentir mon cœur se déchirer lentement en disant tout ce que je n'avais pas eu le courage de dire à voix haute.
-Je te promet de revenir le plus tôt possible, mais pas pour l'instant. Alors tout ce que je peux te dire c'est que je suis avec des gens qui s'occupe très bien de moi et j'espère profondément que tu vas bien, que vous allez tous bien, voilà...bye.
Je raccrocha, le cœur au bord des larmes. Voilà je l'avais fait, enfin. Je m'efforça de reprendre ma respiration en sortant de la cabine pour m'assoir par terre. Je posa ma tête entre mes mains et je souffla. Une fois. Deux fois. Trois fois.
Je me sens soulagée, frustrée, effrayée, triste. Comment est-ce humainement possible pour un cœur de supporter autant d'émotion ?
J'ai peur de ce que dira Jay quand il entendra le message...
-Euhhh...est-ce que tout va bien ?
Je releva la tête vers une fille très belle avec des cheveux châtains qui lui arrivait aux épaules, elle était assez fine et ses yeux bleu me regardait avec inquiétude. Et c'est là que je la reconnu, c'est Sacha la meilleure amie de Wade.
J'hocha mollement la tête en me relevant, j'essaya faire un sourire mais cela se transforma vite en une grimace. Elle me sourit.
-Aller viens, je t'emmène chez moi t'es toute pâle t'as besoin d'un peu de repos.
Elle me prit délicatement la main comme si elle avait peur de me brusquer et je me laissa faire. Sacha avait raison, et même si je déteste plus que tout faire confiance à des inconnus si elle est amie avec Wade qui est mon garde du corps alors je ne crains rien.
On marcha quelques minutes puis on arriva sur une des grandes maisons en marbre blanc vraiment magnifique.
-Je fais partis des résidents qui ont leurs propres maisons avec ma famille, mais ne t'en fais pas à cette heure-ci il n'y a que ma mère.
-Merci, dis-je faiblement.
Que dire de plus ?Elle est tellement gentille que je ne sais même pas comment réagir, elle ne me connaît pas elle a juste vu que je n'étais pas bien alors elle m'a invité chez elle.
À l'intérieur, les murs étaient blanc, les meubles étaient simple, du gris, du noir ou encore du blanc. Des photos de famille était accroché un peu partout dans les coins, la climatisation était allumée alors il faisait bien meilleur ici.
On entendit une voix résonner dans une pièce à coter.
-Sacha c'est toi ?!
Sacha se fit une demi queue de cheval en répondant.
-Oui !
-Viens on monte dans ma chambre, rajouta t-elle en s'adressant à moi.
J'acquiesça et puis on monta rapidement les escaliers. Je détailla rapidement sa chambre quand on fut rentrer, les murs étaient noir, très classe. Un grand lit qui semblait extrêmement confortable trôner au milieu de la pièce, une ribambelle d'arme étaient suspendu près de l'armoire et une guitare acoustique était sur le lit.
-Tu sais en jouer ?lui demandé-je curieuse.
-Oui, et toi tu sais ?
J'haussa les épaules.
-J'en ai joué, mais c'était il y a des années.
Elle hocha la tête, puis elle se redressa en époussetant de la poussière de son jean.
-Bon je vais nous chercher à boire, je reviens tout de suite.
Elle partit en faisant voleter ses cheveux châtains. Je pris l'initiative d'enlever mes chaussures ce qui je l'espère ne la gênera pas puis je m'assise sur son lit en tailleur. C'est étrange, je ne la connaissais pas mais je ça façon si atypique de m'accueillir chez elle comme si nous étions de vieille amie me mit suffisamment alaise.
Mon regard se porta instinctivement à la guitare. Je me souviens de la dernière fois où j'en aie jouée, c'était une chose entre ma grand-mère et moi. Quand j'étais plus jeune, il y a environ quatre ans, pour mon anniversaire elle m'avait offerte une guitare comme celle-ci mais avec des motifs en fleurs et autres fantasy en noir vraiment magnifique puis elle m'avait apprise à en jouer.
D'abord je l'utilisais juste quand m'ennuyais ensuite je l'utilisais quand j'étais triste puis en colère ou encore quand j'étais heureuse, et je suis vite devenue accro.
Mais comme tout les personnes âgés ma grand-mère a fini par rejoindre les étoiles et j'étais si dévastée par le chagrin que j'ai explosé la guitare en mille morceaux.
J'ai pleuré très longtemps à cause cette histoire et j'ai fortement regretté ce que j'avais fait ce jour là mais finalement j'ai préféré arrêter de jouer de la guitare et je me suis mise à courir parce que je savais que c'était une chose qu'on ne pourrait jamais m'enlever, ma détermination, mon énergie.
Alors, instinctivement je pris la guitare entre mes mains et je me mise à gratter les cordes avec une délicatesse proche de la fascination, je chercha au fond de mon âme une mélodie capable de me faire oublier ma peine d'être loin de lui. Je me mise à réfléchir à la souffrance que j'ai ressentis, à la colère que je déversais sur ces accords, ma vie entière se tenait entre ces notes, mes notes. Ma vie.
J'entendis un raclement de gorge et je relâcha brusquement la guitare comme si j'avais étais prise sur les lieux d'un crime. Sacha, était sur le pas de la porte et elle tenait un plateau avec des verres remplies de jus de fruit et des choses à grignoter, elle avait une expression gêner sur le visage, on aurait dit que c'était elle qui était gêner d'être là. Alors que c'est moi qui n'est pas ma place ici normalement.
-Euhh...commença t-elle cherchant une chose à dire.
-Je suis désolée, je ne voulais pas paraître impolie mais j'ai vu la guitare et...
-C'est correct, de toute façon je ne voulais pas que tu sois gêner après tout c'est moi qui t'es invitée, rétorqua t-elle en souriant avec gentillesse.
Je lui retourna son sourire par pur politesse, elle était sympa et rayonner de bonté qui un jour pourrait bien lui être fatale malgré que je lui en sois reconnaissance.
Par la suite, Sacha s'installa avec moi en se mettant à l'aise, je ne fis plus attention à la guitare par choix et je me concentra sur Sacha. Sacha était le genre de fille qui malgré l'adversité et les problèmes de la vie commune savait sourire pour illuminer le cœur de chacun. Elle avait un grand frère et leur père les avaient abandonné étant plus jeune ne voulant pas avoir des ennuis avec le conseil, Grace, la mère, découvrit un peu plus tard cette endroit et elle y resta pour la simple et bonne raison qu'elle était enceinte d'elle. Grace eut par la suite une relation brève avec un soldat qui prenait la charge de faire régner l'ordre dans la cité des ombres, mais, après un terrible incident le père mourut prématurément et Sacha n'eut jamais la chance de rencontrer la personne qui l'a mise au monde.
Je trouve cette histoire très touchante, la vie peut être parfois cruel mais le fait que Sacha arrive tout de même à se lever chaque matin avec un sourire prouve bien qu'on peut toujours s'en sortir.
D'un coup, alors que nous discutions tranquillement de tout et de rien, la porte claqua et on entendit les escaliers craquer sous le poids de la personne qui était en train de monter. Et puis, la porte s'ouvrit sur Wade un sourire joyeux aux lèvres, sourire qui se fana presque instantanément quand ses yeux se posèrent sur moi et une expression d'étonnement passa dans son regard.
-Qu'est-ce qu'elle fait là ?