Chapitre Douze

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Nous étions entrain de nous faire attaquer...

Je sentis Milan se crisper. Il n'aimait pas perdre le contrôle d'une situation, je l'avais bien compris.

- Cache-toi et ne tente rien de débile, m'ordonna-t-il.

Je levai les yeux au ciel, frustrée d'être encore obligée d'obéir à son éternelle autorité. Mais je réalisai que je l'avais déjà assez contrarié pour la soirée et que de toute manière, j'étais bien trop épuisée et encore endolorie par mes blessures pour me révolter.

Je ne devais pas oublier que j'avais failli mourir moins de deux heures avant. Cette idée me fit frissonner d'effroi. Tout s'était passé si vite...

Je montai à l'étage, dans ma chambre, et regardai discrètement par la fenêtre. Ce que je vis me fit horreur. Milan, transformé en loup, se battait avec deux autres loups-garous sous leur forme demi-loups. Deux des hommes d'Elliott étaient couchés à terre, dans une immense flaque de sang.

- Oh mon Dieu, criai-je pour moi-même, les larmes aux yeux.

Ces hommes étaient morts pour me protéger. Ils avaient été tues alors qu'ils étaient certainement les frères, pères, fils de quelqu'un...

Puis soudain, un autre loup aux yeux rouges attira mon attention. Celui qui était venu me rendre visite plus tôt, celui que j'avais cru être Milan. C'était lui, j'en étais persuadée.

Mon regard dut l'interpeller car il tourna son regard vers moi, m'observa quelques instant et disparut d'un coup vers l'entrée de la maison.

Un fracas au rez-de chaussée me terrorisa. Il était rentré.

Je pris une petite arme à feu qu'Elliott cachait sous notre lit et courus m'enfermer à clé dans la salle de bains. J'étais persuadée qu'une porte ne le retiendrait pas, mais je n'avais pas vraiment d'autre solution.

Notre planque "anti-monstre" était au sous-sol de la maison. Et bien entendu, j'étais à l'étage.

J'étais accroupie face à la porte, le plus possible contre le mur, effrayée par cet Alpha inconnu qui semblait me chercher. Mais que me voulait-il ? Était-ce encore un ennemi de Milan qui ne rêvait que de me tuer ?

J'espérais que ce dernier arriverait avant, je priais pour voir le visage de celui qui m'avait sauvagement embrassée quelques minutes auparavant. Je suppliais aussi le ciel pour qu'il ne lui arrive rien, qu'il en sorte indemne...

Un grognement résonna dans la pièce et je compris que l'inconnu était juste de l'autre côté de la porte. Ce que je ressentais avec lui n'avait strictement rien avoir avec ce que j'éprouvais malgré moi pour Milan. J'avais enfin compris la différence.

Mon cœur battait si fort que j'étais persuadée que le prédateur à quelques mètres de moi pouvait l'entendre, bien que je fasse mon possible pour retenir ma respiration.

Je tendis l'oreille mais ne distinguai pas le moindre bruit.

Soudain, dans un énorme fracas, la porte de la salle de bains explosa en mille morceaux et je dus me protéger le visage pour ne pas être blessée.

Je toussai violemment à cause de la poussière et quand je réussis enfin à ouvrir les yeux, l'immense Alpha était là, en face de moi, à une quinzaine de centimètres. Étant donné que j'étais assise, je devais lever la tête pour le regarder dans les yeux.

Mon corps tout entier tremblait, j'ignorais ce qui allait m'arriver et pourquoi ce loup se donnait tant de mal pour me trouver.

L'emprise de l'AlphaWhere stories live. Discover now