Chapitre Quatorze

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Je bus rapidement tout le contenu de la bouteille d'eau que Milan venait de me tendre. Qui aurait pensé que s'agripper aux poils d'un d'un loup immense pouvait faire aussi mal aux bras ? Bien que je devais avouer avoir apprécié être si proche de lui...

C'était frustrant qu'il semble moins fatigué que moi. Ce qui me dérangeait aussi beaucoup, c'était de l'avoir nu en face de moi. Heureusement, il était entrain de s'habiller.

- Comment se fait-il que cette voiture était ici, en plein milieu d'un bois perdu? L'interrogeai-je.
- J'ai un lien télépathique avec la meute, je leur ai demandé dès notre départ d'emmener une voiture ici.

J'avais toujours du mal avec toutes ces particularités de loup-garou. J'étais encore loin de tout savoir à leur sujet.

- Et où sont-ils ?
- Pour qu'on puisse être tranquilles, ils surveillent les alentours jusqu'à ce qu'on arrive au territoire.

Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler un territoire de loups. Comment vivaient-ils ? Je les avais tant détestés depuis là mort de mes parents et de mon frère que j'avais cessé de m'intéresser à leur espèce. Même si j'en savais déjà pas mal, la majorité des choses me paraissaient encore inconnues. Vivaient-ils dans des tanières sombres ?

Milan m'invita à monter en voiture et avant de m'exécuter, je ne pus m'empêcher de regarder derrière moi. Nous devions être extrêmement loin de Los Angeles. J'étais désormais entre les mains d'un loup-garou cinglé qui prétendait être mon âme-soeur. Alors pourquoi me sentais-je aussi bien ?

Elliott devait être mort d'inquiétude et l'idée de lui faire autant de mal me dégoûtait. Milan avait été clair, si je ne l'avais pas suivi, nous serions morts. Mais ce qui me dérangeait vraiment, c'était de savoir que j'avais pris cette décision pour être avec ce mystérieux monstre. Avec lui, la sensation d'être seule au monde s'évanouissait. Je me sentais en sécurité et soutenue. Et surtout, je me sentais importante.

Mais ce n'était pas définitif, j'allais bientôt retrouver une vie normale avec mon mari, ma meilleure amie, mon travail...

- Bon, tu comptes rester ici ou bien monter ?

Je secouai la tête et grimpai dans le quatre-quatre sans broncher. Milan démarra comme à son habitude très rapidement et évita tous les arbres avec une agilité effrayante.

- On a encore beaucoup de route ? Demandai-je, lassée de cet interminable itinéraire.

Milan sourit légèrement en regardant droit devant lui, me faisant totalement craquer.

- Encore deux heures. Serais-tu pressée de te retrouver au milieu de plus de cinq-cents dangereux loups-garous ?

Je me sentis pâlir sur place. Je n'avais pas du tout réalisé ce que j'étais entrain de faire, complètement aveuglée par l'aura de Milan.

- Arrête la voiture, paniquai-je.
- Arrête de faire l'enfant, petit cœur, souffla-t-il.

Je me sentais bien trop stressée et angoissée. Comment pouvais-je accepter de me retrouver entre eux ? Au milieu de centaines de tueurs, de monstres que je haïssais plus que tout.

Milan dut lire mes émotions car il freina brusquement, me laissant l'occasion de partir en courant à travers les arbres de cette forêt sans fin.

Mon souffle ne tarda pas à faire des siennes car mêmes si j'avais toujours eu de très bonnes capacités physiques, je n'en restais pas moins affaiblie par mes récentes blessures.

Je percutai quelque chose de dur et tombai sur les fesses en grimaçant de douleur.

- T'étais pas sérieusement entrain d'essayer de me fuir ? Se moqua Milan.

L'emprise de l'AlphaWhere stories live. Discover now