Chapitre 7 : Baka.

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La nuit n'avait jamais paru si longue pour Temari. Les deux shinobis n'avait cessé d'apprivoiser leurs corps respectifs. Fougue, passion, dévouement, frénésie, ardeur, avidité, emportement, fureur, folie. Oui folie. C'était le mot adéquate pour leur situation. Aux alentours de cinq heure du matin ils arrivent à être rassasier de leurs désirs communs, s'endormant nus dans les draps avec un sourire dû à leur satisfaction. 

Le lendemain matin - qui était plutôt un début d'après-midi - par contre,  Temari se réveilla en première. Découvrant avec effroi le crime qu'elle avait commis. Elle observa Shikamaru, les cheveux détachés couvrant l'oreiller qui dormait paisiblement. Le torse dénudé il lui fallut une paire de secondes pour se remémorer les péripéties de sa soirée et nuit. Elle en fut si troublé qu'elle voulu précipitamment quitter le lit en prenant le drap contre elle - cachant sa propre nudité -. Dans sa hâte, elle tomba du lit, sa douleur se convertissant automatiquement en un cri. Elle essaya de se débattre avec son drap, son corps nue et membres pour se relever, continuant à pester des insultes. 

- " Putain. Espèce d'idiote idiote idiote idiote, idiote!"

- "Temari? Qu'est-ce que tu fais par terre?" demanda Shikamaru d'une voix endormi, la tête dépassant du matelas, fesses à l'air sur le lit.

Elle cria de surprise avant de cavaler vers le mur le plus loin de cet homme. Toujours enroulé dans son drap, ses joues chauffèrent ne sachant absolument pas quoi dire, quoi faire, comment réagir, comment vivre la situation après ça, qu'est-ce qu'ils étaient? Temari fermé les yeux de toutes ses forces, son cerveau n'arrêtant pas de tourner à plein régime tel une machine. 

- "Temari?" demanda t-il à nouveau, inquiet par sa réaction. 

Il tâta le sol avec sa main de façon hasardeuse pendant une longue minute jusqu'à attraper son caleçon par chance. Le brun l'enfila avec toute sa lenteur matinale en grommelant quelque chose comme "mendokusai". Une fois avoir camoufler sa virilité, le garçon se leva avec nonchalance, se dirigeant vers la blonde qui détournait son visage vers la porte de la chambre d'hôtel, réfléchissant toujours à une espèce de solution à son problème. Shikamaru se laissa glisser contre le mur près d'elle avant d'élancer sa main en direction de son doux visage. 

- "Temari, qu'est-ce qu'il y a? Regarde moi.." dit-il en tournant le visage de la princesse de sable vers lui. 

Elle avait les larmes aux yeux tout en fronçant les sourcils : ce qui semblait être l'expression d'une tristesse, d'un désarroi mêlé à un grand trouble de ressentiment, d'auto-flagellation. Shikamaru ne pouvait s'empêcher de la trouver magnifique. Là dans sa fragilité, ses yeux parlaient d'eux même. Il comprit qu'elle s'en voulait d'avoir cédé, qu'elle se faisait mille reproches à l'heure actuelle et qu'elle regretter sans doute leur nuit. Et alors même qu'il savait qu'elle le repousserai il s'approche d'elle pour l'embrasser non pas sur la bouche mais sur le front. Temari était beaucoup trop paralysé par le choc subit à son réveil pour réagir et puis ses mains étaient accrocher au drap comme si il s'agissait d'une bouée de sauvetage. 

- "Je veux être seule.

- Ok.." accepta t-il, le coeur lourd.

Temari n'avait même pas regarder Shikamaru. Elle fixait les rideaux fermés de sa fenêtre de chambre. Shikamaru ne savait pas trop quoi faire non plus. Il se releva assez rapidement, enfila ses vêtements dispersés sur le sol avant de partir. Il hésita à claquer la porte ou non. Il en avait envie. Mais il ne voulait pas brusquer Temari plus que ça. Il était 13h54 indiquait l'horloge du couloir de l'hôtel. Le Nara resta quelques secondes devant la porte de la chambre. Devait-il y retourner? Car partir comme cela ça pouvait être mal compris, c'était pas gentleman du tout. Mais en même temps il avait respecté son choix. Mais ça faisait un peu "le mec a eu son coup et se tire au réveil". Mais c'était elle qui voulait qu'il parte. Ses pas le ramenèrent par automatisme à la sortie de l'hôtel, espérant ne croisé personne. 

*****

Ni l'un ni l'autre n'avaient pu se rendre à leur lieu de travail du restant de la journée. Temari avait tellement honte, n'étant absolument pas prête à le revoir de ci peu. Et Shikamaru avait excessivement la haine contre lui même également. Ne lui avait-il pas montrer cette nuit à quel point il affectionnait cette fille? Cette putain de femme galère?! N'avait pas saisi qu'il se montrait doux qu'avec elle? Qu'il supportait uniquement que son caractère? Qu'il ne voulait toucher qu'elle? Qu'il était amoureux d'elle?! 

Shikamaru observa son visage se reflétant dans le miroir. Amoureux. Non. Non non il l'était pas. Il l'aimait bien quoi, c'est tout, rien de plus. Cela ne pouvait pas être plus et ne devais pas l'être. Elle était de Suna, lui de Konoha. Ils étaient à 3 jours de marche de distance. Il faisait parti de l'ANBU et elle était une ambassadrice. Impossible. 

Amoureux. Shikamaru le ressentait très clairement au fond de lui. Une sorte de flamme, de chaleur qui circule au creux de la poitrine, qui rend la gorge sec et qui fais vibrer la circulation sanguine. Il se précipita dans sa salle de bain pour reprendre une énième douche, priant les forces célestes pour refroidir ses pensées douloureuses. 

*****

Demain, les Kage arriveront tous en même temps. Tout les shinobis de Konoha étaient sur les chapeaux de roues, ils ne cessaient de courir à droite et gauche pour terminer les derniers préparatifs. Les citoyens aussi étaient pressés de voir l'aube se lever pour partager les festivités liés à l'événement tant attendu. Les héros de guerres de chaque nation seront présent, ça permettait de voir d'autres shinobis venant d'ailleurs. Ce partage de culture était riche de connaissances! 

Shikamaru était sorti de sa cachette (son appartement) ce neuvième jour en s'excusant auprès du septième Hokage, Kakashi Hatake. Shikamaru savait qu'il aurait de quoi travailler, autant mettre la main à patte, même si c'était chiant "fallait le faire." 

- "Ah, Shikamaru.. Tu tombes bien. Sasuke a répondu.

- Oh. Du nouveau? 

- Hai hai. Vous partez dans quelques heures, le temps de faire vos sacs. Voici le parchemin." 

Le Nara le prit en main, le déroulant pour lire les inscriptions de Sasuke. Evidemment. Avec le remue-ménage de l'événement, les gens de l'autre planète étaient aussi tenu au courant. Il fallait se rendre cette fois assez profondément dans le nord ouest de la carte géographique. Shikamaru finit de lire la totalité du parchemin avant de le remettre à l'hokage. 

- "Bien. Tu as tout retenu? 

- Evidemment. 

- Alors.. Bon courage à vous. Je te laisse informer le reste du groupe. Espérons que cette mission nous aide à en savoir plus.. Ah Shikamaru.. ! 

- Oui?

- Temari n'est pas venu hier, tu sais pourquoi? 

- Aucune idée. 

- Comme vous étiez tout les deux absents.. 

- Concours de circonstances. Désolé. Demandez à Shino." finit-il de mentir avant de rabattre son masque d'ANBU et de quitter la pièce. 

*****

Une heure et demi fut largement suffisant pour l'équipe de Shikamaru à clôturer leur sacs et venir aux portes de Konoha. Shikamaru n'expliqua rien du tout pour le moment à ses camarades, qui habitués, ne posèrent aucune question. Shikamaru était un grand stratège, alors si il taisait des informations c'était pour quelque chose. Et personne n'allait questionner son manque d'implication ou de discussion. Après tout, c'était dans la nature du garçon à rester calme et silencieux. Une bonne façon pour lui de cacher sa tristesse au sujet d'une blonde provenant de Suna. Il avait fait un dernier effort : un dernier mot. "Je sais que tu voulais rester seule, mais je devais quand même te prévenir de peur que tu me refasses une crise.. Je pars en mission. Je ne sais pas combien de temps. Prend soin de toi. - S." Cette fois il n'avait pas eu le temps de réfléchir à mille façon de tourner les choses de façon belle, ou polie, ou pas trop niais. Il avait écrit ça sur un coup de tête, laissant parler son coeur. 

[SHIKATEMA] Obvious.Where stories live. Discover now