Chapitre LV : Mission sauvetage

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Je me réveille le matin de bonne heure. Je n'ai jamais perdu mes habitudes et surtout pas celle-là.
Je vois Amaryllis allongée à côté de moi, je souris puis regarde mes cuisses et mon ventre, qu'elle a tellement choyés de ses mains et de son doigté de fée, hier soir.
Ça m'a tellement étonné de la voir d'un seul coup si...Si entreprenante et désireuse...Ce n'est pas si habituel que ça...

Je me redresse en pensant à notre mission du jour.
Sauver Gary.
En soi, c'est simple...Mais tout ce qui va autour va se révéler être complexe, voire très complexe. Surtout sur le territoire des Minuit. Je me dirige vers la salle de bains pour me préparer.
Je suis sous ma douche, dos à la porte, quand Amaryllis débarque subitement dans la pièce.
-Amaryllis ! dis-je, un peu indigné.
-Quoi ?
-Mon intimité ! lui dis-je.
-Ça va...me dit-elle en haussant les épaules. On est plus intimes que ça...
Je fais la moue, ce qui la fait rire. Elle se brosse les cheveux alors que je finis ma douche. Elle ressort de la pièce avant que je ne sorte de la cabine de douche, les cheveux aplatis par l'eau. Je les frotte de ma main pour les sécher et ils se retrouvent en pétard sur ma tête. On dirait la coupe de cheveux d'un scientifique fou...
Je m'habille et sors de la salle de bains  Amaryllis sourit et je sais alors que mes cheveux sont toujours dressés sur mon crâne. Elle adore ça. Elle trouve ça drôle. Je le sais.

Nous descendons rapidement prendre un petit déjeuner puis nous remontons dans la chambre pour finaliser nos préparatifs.
Je sors une perruque noire de mon sac que j'enfile avec l'aide d'Amaryllis pour lui donner un rendu de coupe de cheveux plus réalistes. Je serais du genre à partir dans l'amusement excentrique, si je m'amusais avec une perruque...
Nous mettons des habits assez discrets et confortables dans lesquels nous sommes assez libres de nos mouvements et rangeons le reste de nos sacs à dos. Nous avons pris soin d'en prendre des assez petits pour qu'ils ne nous encombrent pas pendant notre mission. Dans le mien, j'ai des habits et quelques trucs à grignoter au cas où noud aurions faim mais emballés hermétiquement et en plus dans un papier en aluminium pour éviter un maximum de diffuser des odeurs repérables. Amaryllis, elle, a dans son sac peu d'habits et quelques outils pratiques comme une pince pour couper du métal ou encore des petits bouts de fer pour crocheter une serrure au cas où.
Nous avons prévu de repartir directement après avoir trouvé Gary, si nous le trouvons. Les Minuit se lanceraient à notre poursuite et il faut que nois ayons au moins une petite marge d'avance...
Quand nous allons partir, Amaryllis enfile sa veste, laisse ses longs cheveux d'ébène dessous pour les camoufler et pose sur le haut de son crâne une perruque brune, histoire de ne pas trop attirer l'attention avec des cheveux trop clairs ou à la couleur moins commune comme du roux.

Nous sortons. Nous sommes à dix minutes de bus de la maison principale des Minuit. Une fois arrivés, nous marchons encore une petite centaine de mètres et nous sommes presque devant la maison que nous visons.
Je suis sur mes gardes, bien plus qu'Amaryllis. Je sais que mes iris jaunes et mes canines lupines sont bien présents tant je suis tendu, les sens en alerte et le corps aux aguets. Nous nous faufilons discrètement dans le jardin après nous être cachés dans les arbres et les buissons du jardin touffu de la demeure. Nous passons par le même chemin qu'Amaryllis avait emprunté lors de sa première infiltration ici.
Quand nous atterrissons dans cette sorte d'entrepôt, je scrute l'endroit. Pas de bruit suspect ni aucune silhouette. Nous attendons quelques minutes là, silencieux, pour être sûrs, puis nous décidons de nous aventurer dans la maison.
Comme il est assez tôt, je me doute que les Minuit tels que Fabrizia ou Anna doivent encore dormir, même si je me demande aussi si la jeune fille doit vraiment dormir au vu de la moitié de son corps robotisé comme nous l'a dit Amaryllis, mais nous devons prendre garde à ceux qui veillent sur l'alpha, comme Jeffrey ou encore ce Pierre, qui a l'air d'être une armoire à glace sur pattes.
Nous atteignons le bureau de Fabrizia, vide. Amaryllis me montre derrière le rideau la baie vitrée qui donne sur le laboratoire des scientifiques en contrebas. Je regarde le tout de mes yeux vifs sous ma forme semi-lupine. L'immense pièce est presque vide de formes de vies humaines mais les imposantes machines qui sont là sont probablement importantes pour les complots des Minuit.

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