Chapitre LXIV : Grandes vacances

49 6 15
                                    

Le gymnase est terminé.
Depuis trois semaines.
Pour cette longue année ponctuée de nombreux mouvements et événements.
Nous avons terminé cette année avec brio pour James et Lou, les deux surdoués, acharnement au travail pour Tina, une surdouée aussi mais qui travaille énormément, une relative passivité pour Heiling, Samuelle, Nadejda et moi, et une difficulté soudaine et finale pour Alexis et sa dernière ligne droite.
Mon petit ami a eu le mérite de s'accrocher et finir son année avec des assez bonnes moyennes malgré le fait qu'il les avait descendues à la période du début de sa première transformation. Il n'arrivait pas à tout cumuler et gérer, donc ses notes en avaient pâti, mais maintenant, il s'y est fait et arrive à relativement bien gérer quand il n'y a pas trop d'imprévus conséquents.

Nous sommes en vacances d'été.
Depuis celles de printemps il y a des semaines de cela, rien de grave ne s'est produit. Nous n'avons plus entendu grand-chose des Minuit, à parr eu quelques retours discrets sur eux dans le journal des lycanthropes Lunouvelles.
Il y avait quelques photos des membres des Minuit chez eux, que ce soit Fabrizia et Anna dans leur immense maison, ou Valéry dans sa bicoque radistolée de toutes parts en bordure de forêt, apparemment c'était son choix de vivre là-bas, Jeffrey en grande majorité de son temps chez Fabrizia pour s'occuper d'Anna ou encore Pierre dans la partie salle de sports chez Fabrizia, mais pas beaucoup plus. Rien n'avait filtré ni quoi que ce soit d'autre.

Alexis et moi avions découvert il y a quelques mois la potentielle raison pour laquelle Fabrizia voue une haine qui n'a d'égales que sa hargne tenace et sa vive colère, en faisant tomber un vieux dossier poussiéreux dans la salle des archives chez Yegram et Mimosa.
Nous n'en avons jamais parlé à personne. Pas même Yegram lui-même, l'alpha de la meute, qui est le mieux placé pour être au courant des affaires chez les Primus.
Alexis et moi préférons encore mettre tout cela sur le compte du doute et leur en accorder ce bénéfice, voilà pourquoi nous n'en avons jamais parlé à quiconque.
Et aussi parce que, en plus de douter de la véracité des propos bien que nous étuions dans les archives officielles des Primus, nous ne sommes pas sûrs et certains à cent pourcents que ce que nous avons lu a été le point de départ de tout le reste et de la rancune et de la rancœur grandissantes chez les Minuit et surtout Fabrizia.

Il y a une semaine, Alexis et moi avons été quatre jours dans des sources thermales à la montagne avec mes parents qui nous ont offert ce petit voyage là-bas.
Nous avons franchement adoré ce séjour à cet endroit-là. Les montagnes couvertes d'arbres et de conifères encore verts et luxuriants, encore blanches de neige à certains endroits rayonnaient de lumière réfléchie et de réverbération aveuglante. Quand nous étions dans l'eau chaude à l'extérieur et que nous voyions ce magnifique spectacle naturel, nous nous sentions tout de suite mieux, plus détendus et en sécurité. Le Soleil était un facteur de plus dans notre relaxation quand ses rayona caressaient doucenent notre peau, comme quand je me laissais aller avec mes mains dans la fourrure de loup d'Alexis...
J'avais la peau plus douce depuis mon retour ici, avec les bienfaits et les soins de ces sources thermales. Alexis aussi, d'ailleurs.
Et l'agent de renseignements que je suis a pu observer là-bas ses muscles de plus en plus saillants à force d'entraînements intensifs toujours plus durs...Étant en maillot de bain presque tout le temps, il n'avait pas pu se dérober à mon regard...Mon regard d'aigle, de pygargue, de faucon ou mes yeux de lynx !
Alexis avait aussi pu expérimenter le regard d'autres filles. Il y avait peu de jeunes de notre âge dans cette station thermale, il y avait particulièrement des couples âgés ou des parents d'un âge jeune à moyen avec leurs enfants bien plus jeunes que nous, entre quatre et treize ans en majorité. Une fois, Alexis s'était senti observé et il s'était avéré que c'était deux jeunes filles, peut-être de un ou deux ans nos cadettes, qui avaient posé les yeux sur mon petit ami. Il s'était retrouvé gêné. Jamais dans sa vie des filles l'avaient regardé pour son corps...
Du coup, pour les embêter et surtout les narguer car je suis sadique et quand même possessive sur les bords bien que je n'atteigne guère le niveau d'Alexis, un loup-garou, là-dedans, je m'étais levée et m'étais collée buste contre buste à Alexis. Encore plus gêné, tout comme moi, mais je me suis assurée d'un grand découragement chez ces filles.
Cette scène m'avait bien fait rire, surtout par après.

Mon lycanthrope favoriHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin