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C'était un baiser tendre que nous partagions, nos lèvres exerçaient une sorte de danse tandis que nos langues ne faisaient plus qu'unes. Elle embrassait bien, mais à vrai dire, ce n'était pas vraiment la chose qui m'avait marqué...

Ce gout.. il me faisait penser à de la fraise, bien mieux que la fraise même. Je n'arrivais pas à m'en détacher, enfin de compte le fait que cette roue s'arrête comme tel, s'avérait être une bonne chose.

Mais hélas, la grande roue se remit à tourner. Doucement, on se détacha l'un de l'autre. Elle était toute gênée, c'était mignon, moi je n'ose ôter mon regard d'elle. J'étais encore sous l'effet de ce baiser..

— A R I A N A G R A N D E —

Je ne savais quoi dire, ni quoi faire. Je ne saurai point me justifier vis à vis de ce geste, qui était complètement instinctif. J'avais pris goût à ce baiser, comme si j'en rêvais depuis fort longtemps.

Quand la grande roue s'arrêta, on descendit, sans dire quoi que ça soit. On en revenait pas.

Nous nous dirigeâmes vers la voiture. Une fois dedans, nous nous installâmes, et sans prononcer un mot il démarre la voiture.

Bip, bip,

C'était le téléphone de monsieur arrogant. Lui qui était au volant, arrache une main de celui-ci et répond à son appel.

« — Ouais... T'es sérieuse.. Attend j'arrive ! Dit-il avant de raccrocher. »

D'un coup il appuie à fond sur l'accélérateur, il tape un 300, en plein dans l'autoroute, la voiture tremble. Arrivé à un virage, monsieur arrogant fait un drift qui me laisse sans voix vu comment j'ai crier.

« — Mais qu'est-ce que tu fais ?! Qu'est-ce qu'il se passe !? Demandais-je, à bout de souffle.

— Ma soeur a appelé, ma grand-mère a encore fait une crise. C'est tant pis pour toi, on va chez moi. »

Je ne savais pas trop quoi dire, j'étais inquiète, et je voyais que lui aussi, donc je me tut.

***

« — Je vais bien mon fils, mais dis à cette salope de sortir de la salle s'il te plaît. Dit la vieille, depuis son lit, avec son accent, tout en pointant l'infirmière du doigt.

— Grand-mère, tu sais qu'elle t'entend ?

— Oui, mon fils. »

L'infirmière était là, debout à coté du lit, elle ne savait pas quoi faire la pauvre. Je me demande pourquoi grand-mère l'insulte. Monsieur arrogant lui fit signe de sortir et elle s'exécuta.

Cette vieille dame était peut-être malade mais elle n'avait pas changée d'un poil.

« — Qu'est-ce qu'elle t'a fait l'infirmière ? Soupire monsieur arrogant.

— Arrête de défendre une salope y'a ta femme à coté. »

Monsieur arrogant et moi, nous nous regardions. Il ne savait quoi dire, et moi j'étais gênée. C'est vrai que grand-mère pense qu'on est ensemble.

Lovely Mistake | z.mWhere stories live. Discover now