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Une femme me répond... mais..

Ce n'était pas Ariana. Je répond point. Je souffle et relance le téléphone du blondinet. Cependant, au moment où celui-ci s'apprêtait à se lever pour m'embrouiller, j'entends la sonnerie de mon téléphone à moi retentir.

— A R I A N A      G R A N D E —

Je me réveille, le souffle saccadé, les cheveux en batailles. Un cauchemar. Oui ce n'était qu'un cauchemar. Heureusement...

Je me redresse sur le banquet dur de la salle d'attente, qui au passage m'avait procuré un mal de dos atroce. Mon regard se porte sur l'horloge, 00:26. Décidément je n'ai pas beaucoup dormi... Je ne sais même pas ce que ma tante a, j'étais tellement préoccupée par ma souffrance personnelle que j'en ai mis ma tante de côté... Qu'est-ce que je suis venue faire dans ce monde, je me le demande. Je suis à bout, rien ne va... Il me faut quelqu'un... quelqu'un avec qui parler, juste quelqu'un...

Je n'en suis qu'à même pas une soirée dans cet hôpital de merde, et je délire déjà, comment vais-je faire pour la suite ? Il faut que j'appelle quelqu'un.. J'ai l'impression de péter un cable ici. Les docteurs ne me disent rien appart le fait que l'état de ma tante est grave, c'est pas rassurant... Déjà que je n'étais pas bien, mais alors là, j'ai l'impression que le monde s'écroule autour de moi... J'en peux plus... Je n'arrive plus à retenir mes larmes.. J'ai besoin d'aide..

Je fouille mes poches à la recherche de mon téléphone. Mais non, rien, j'ai du l'oublier avec le stress... Il faut que je trouve un téléphone fixe ici, mais je ne connais aucun numéro par coeur appart le mien et.... celui de.. Zayn.

J'hésite un instant, je repense à ce qu'il m'a fait, et c'est en pleurant comme un gros bébé que j'attrape le téléphone fixe le plus proche, tape son numéro et l'appelle.

J'avais besoin de lui, j'avais besoin d'une personne qui m'avais fais tout le mal du monde... Une fois encore...

« — Allo ? Dit-il. »

Mon coeur se resserrait à l'entente de sa voix.

« — Viens... s'il te plaît...

— Ariana ? ... T'es où ?

— À l'hôpital..

— Quoi !? Réplique-t-il. »

Je lui dis le nom de l'hôpital, et il raccroche.

Je me rassois à l'endroit où j'étais et patiente, en pleurs tel un petit bébé qui a besoin de son doudou, celui auquel il est accro.

Au bout d'une dizaine de minutes, j'entends des bruits de pas. Je le vois arriver, essoufflé, avec son air plus fatigué qu'autre chose. Je ne pus m'empêcher de lui sauter dans les bras. Lui, il m'attrape, me bombarde de bisous sur les cheveux et me serre fort contre lui. C'était exactement ce dont j'avais besoin. Des bras pour me réconforter.

Cela pouvait paraître bizarre, illogique et même con, mais je me retrouvais, encore une fois, dans les bras de celui qui m'avais fais du mal.

Plusieurs secondes plus tard, il dépose ses deux mains sur mes joues. Et il s'approche dangereusement de moi... mon coeur battait à la chamade.. Mais il y eut un moment où ma raison vint me donner le déclic.

Qu'est-ce que je fais ? Pourquoi est-ce que je l'ai appelé ? Cet homme est la copie conforme de satan, il m'as fait du mal, comment puis-je encore oser lui demander de l'aide ? Reprend toi Ariana !

« — A-arrête..! Dis-je. »

Je le pousse et recule. Les larmes se remettent à couler. Je ne suis bonne qu'à ça de toute façon...

C'est à cause de moi que ma tante est dans cet état... si j'avais été à ses côtés, peut-être qu'elle ne serait pas dans un lit d'hôpital aujourd'hui. J'étais bien trop triste pour penser à ma tante... tout ça à cause de lui.

Zayn Malik, oui, tout est de sa faute.

« — VAS ! Hurlais-je. TOUT EST DE TA FAUTE !

— Ariana... »

Il tente de s'approcher de moi, mais je recule et lui lance un regard des plus noirs, malgré mes larmes.

« — CASSE TOI ! »

Il hésite un instant, puis il s'en va. Tandis que moi, je me rejette sur le banquet et continue de pleurer en silence, d'un côté pour ma tante, et de l'autre pour lui...

***

« — Madame, madame. »

7h pile. Le médecin vint me réveiller pour m'expliquer ce que ma tante avait. Je me redresse donc sur le banquet où je m'étais endormie tout en me frottant les yeux.

« — Je vous écoute. Dis-je après m'être raclée la gorge.

— Suite à nos analyses nous avons détecté une quantité trop élevé de doliprane dans son sang. »

Je soupire de soulagement, ce n'était donc rien de grave.

« — Mais ceci n'est pas le problème. Votre tante a-t-elle souvent des maux de tête ? Demande-t-il.

— Oui, c'est pourquoi elle prend toujours ses dolipranes.. Répondis-je.

— Hm.. Eh bien nous avons creusé pour trouver la source de ces maux de tête et.. nous pensons que votre tante a un problème cérébral. Il faut consulter un spécialiste. Mais pour l'instant nous la gardons ici pendant quelques jours, le temps qu'elle se reprenne. Mais n'ayez crainte, elle va bien. »

J'essaye de me rassurer en me disant que rien n'est sûr mais.. c'est plus fort que moi, je suis en panique. " Problème cérébrale " ces mots font un écho dans ma tête..

« — Est-ce que je peux la voir ? Demandais-je.

— Elle dors. Il vous serait préférable de revenir plus tard. »

Sur ces mots je prend mes affaires et m'en vais direction mon chez moi. Cet endroit me noie, je ne veux pas rester deux secondes de plus ici.

Arrivé chez moi, je me jette sur mon lit et me recroqueville sur moi même.

Je n'en peux plus.

Pourquoi la vie s'acharne-t-elle sur moi ? Qu'ai-je fais de mal ? Est-ce que je mérite tout ça ? Je ne sais pas.

Oh bon dieu, je ne suis pas aussi forte pour surmonter tout cela.. Ma tante, la seule personne qui reste de ma famille, je ne veux pas qu'elle s'en aille... Dieu merci elle va bien... mais mon coeur lui, souffre toujours autant..

Pourquoi ?

Vous savez la réponse.

Je n'arrive pas à le sortir de ma tête.. Qu'est-ce que c'était bien avec lui.. Ces doux moments passés ensemble, mon coeur s'emballait quand j'y repensais, hélas, maintenant ça ne me fait plus mal qu'autre chose.

Pourquoi a-t-il fallut que je sois naïve au point de croire cette Lottie ? Pourquoi a-t-il fallut que.. Zayn.. croit en elle à son tour..?

Mais il est impardonnable... il m'a fait trop de mal, il est allé très loin. Je n'arriverai plus jamais à regarder les élèves du lycée dans les yeux.

Décidément je ne m'en remettrai jamais.

Pff, pourquoi je n'arrive pas à le sortir de mes pensées ? Pourquoi son absence me fait tout aussi mal que sa présence ?

Pourtant, je le détestais, je le haïssais de tout mon coeur. C'était sans doute pareille pour lui...

« Parfois, la dernière personne que l'on peux supporter, est la seule personne sans qui l'on ne peux pas vivre. »

Mais alors pourquoi ? Pourquoi je pense à lui, pourquoi me manque-t-il, pourquoi ma respiration se bloque quand je suis loin de lui..?

— TO BE CONTINUED —

Lovely Mistake | z.mWhere stories live. Discover now