AFTER 1

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à ma soeur Abibatou Ndiaye ❤
à Princess SN
à Aïssatou Ba, ma mauritanienne adorée.
à Lacakla
à Dijaatou
à Ndeye Ndioro Thioye
à Dabiscoudi
à Mina Sow Dione
...

AÏCHA NDIAYE

Je n'ai jamais pensé que faire quelque chose m'aiderait autant que ça dans la vie, dans mon affirmation personnelle et surtout que j'en serai aussi épanouie.

Je vis tout simplement. Je rencontre des gens super avec qui j'ai tissés de très bonnes relations, qui m'ont ouvert l'esprit et fait voir le monde sous un autre angle. Côtoyer autant de personnes me fait le plus grand des biens.

Abdourahmane m'a aidé à monter mon affaire entièrement et surtout a su m'orienter quand je lui ai exposé mes idées qui, au début n'étaient pas assez claires.

J'ai ma petite affaire maintenant, avec trois employées, toutes des femmes, des battantes. On s'en sort super bien, Dieu merci. J'aide mes parents autant que je peux et surtout, je ne centre plus ma vie autour d'Abdourahmane, j'ai de nouveaux centres d'intérêt, des objectifs.

Entre nous, c'est le statut quo total, je dois dire. En fait, il n'y a plus rien et quelque fois même il m'arrive d'en rire. Jamais je n'aurai cru qu'un homme serait capable de rester de marbre devant une femme avec qui il partage ses nuits, son lit.

Et pourtant, j'ai usé de toutes les astuces possibles pour le faire flancher mais rien de rien. Et à la fin, j'ai fini par me sentir ridicule car même en me couchant toute nue devant lui, il ne réagissait pas. En fait dans sa tête surement je devais être un homme, un pote qui dormait à côté de lui.

Pire encore, quelque fois, il me disait clairement que je suis celle par la faute de qui sa vie est devenue un enfer.

Je paie très cher tout ce que j'ai fait ces derniers temps. Petit à petit, il m'énumérait toutes les choses que j'avais faite à sa chère et tendre Mossane, mes mensonges, mes bassesses comme il les appelait.

Ça c'était quand je le sentais complétement à bout, que l'envie d'être avec Mossane était intenable pour lui. Il lui arrivait alors d'être verbalement très violent avec moi. Il me disait qu'il avait été trop indulgent avec moi, qu'il aurait dû être plus ferme avec moi car tout simplement, j'étais juste ce genre de femme avec qui il fallait avoir une main de fer.

Abdourahmane n'avait jamais été comme ça, il n'avait jamais eu ce genre d'écart de langage ni avec moi ni avec aucune autre personne. Et pire, il pouvait rester plus d'une semaine où il ne me parlait pas, ne me saluait pas, ne me regardait pas.

Il était tout juste obsédé. Mossane était devenue l'obsession d'Abdourahmane. Il avait cette femme dans la peau, c'était comme une drogue pour lui. Et pour gérer tout ça, je restais au travail jusque tard dans la nuit. Et ces jours là, il attendait que les enfants dorment pour sortir de la chambre pour ne revenir qu'à l'aube, prendre sa douche et aller au travail, sans me regarder sinon me jeter un regard de dégout, de dépit. Abdou avait changé, beaucoup changé.

Et elle, elle est restée insensible face à sa douleur. Je commence à croire que serigne amna parce que quand Mossane était là, Abdou a fait le tout pour la reconquérir mais dés l'instant qu'elle est parti, quand on lui parlait d'elle ou qu'on lui demandait s'il s'entendait au téléphone, peu importe qui lui demandait, il s'énervait et devenait une autre personne. Je voyais en lui deux extrémités: la rage et l'amour.

Rien d'explicable.

Je n'ai jamais cru aux marabouts jamais mais quand j'ai commencé mon affaire, je suis allée voir quelqu'un pour qu'il formule des prières pour que les choses marchent pour moi.

LES TURPITUDES D'UN MARIAGE POLYGAMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant