Écrire

15 9 2
                                    

Kiera a toujours écrit, c'est son échappatoire. Les mots naissent de sa plume, les textes jaillissent de son esprit, le monde s'en retrouve décrit à chacun de ses articles, de ses textes, de ses poèmes. Dans un journal, un carnet, son téléphone, sur sa peau au feutre noir, sur les murs de sa chambre...
La fille de l'hiver écrit.

Et lorsque sur le papier blanc, aussi blanc que sa peau, que ses cheveux, Kiera couche l'albinisme, c'est comme une mère berçant un enfant, un général dirigeant une armée, une reine sur son royaume.
Son feutre caresse la feuille, y laissant des marques indélébiles, des mots sur les maux, la nature de l'albinisme.

Elle écrit, elle s'écrit. Et Kiera se libère. Pourquoi, comment, le quotidien, les ressentis, les généralités, les cas particuliers, les remarques, tout y passe. Tout est écrit.
La fille de l'hiver s'assume. L'albinos le hurle.
Vérité révélée sur une page blanche, texte qui sera publié.

Ce qu'elle est, Kiera le couche sur le papier.

On la lira car Kiera a toujours du succès. On la lira et qui sait ? Peut6être qu'on la comprendra.

Elle écrit encore et encore, avec naturel, avec facilité, les mots coulent de source.

Et enfin elle signe d'un K, grand, beau, gracieux, majestueux, virtuose. Un K qui dénonce, un K qui affirme. Un K qui s'impose, un K qui s'élève. Un K qui la nomme, un K qui la décrit. Un K pour un cas. Un K pour elle, un K pour Kiera.

MondialWhere stories live. Discover now