Chap24: Bastons

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              SOKHNA DIARRA

"Le sentiment de culpabilité est un aiguillon puissant" disait Paul Auster

Nous sommes lundi 26 Août 7h30 du matin et je suis assise là dans cette cuisine me shootant  de caféine depuis presque une heure de temps à ressasser les derniers évènements.

Je me demande encore comment une soirée qui avait si bien commencé ait pu dégénérer à ce point? Seigneur !!! Est-il donc vrai que chaque acte qu’on pose entraîne forcément des conséquences ? Je revoie encore le regard de Mass et ma culpabilité m’assaille comme la foudre.

La journée du Dimanche s’est déroulé pourtant sans encombres. A part que tous les couples des putes semblaient tout d’un coup distants. Même que l’autre est parti en virée avec sa fille et son cousin en laissant sa pétasse at home..… enfin ça ne me concerne pas. Mis à part quelques piques que j'ai tout fait pour ignorer essayant de suivre les conseils de Roky tout s’est passé normalement. Et le soir Kader est passé me chercher avec l'autorisation de Ousmane bien sûr. On est allé diner, puis à la plage, on s’est promené calmement et on s’est bien amusé dans les rues de Saly. Pour être exact il m’a regardé faire la folle et rire aux larmes comme à son habitude quoi rien de nouveau. Ce qui ne m’était pas arrivé depuis fort longtemps faut le dire. Et j’ai au moins soufflé un peu , loin de toutes ces chamailleries. Mais c’est au retour que tout s’est gâté, si je puis m’exprimer ainsi. Un petit flash back s'impose je crois.

Flash Back

Kader venait de se garer devant la maison à 23h moins le quart.
Il coupe le moteur et détache sa ceinture.

Kader(se tournant vers moi) : doyalouma si yow bébé(j’ai'pas envie de te quitter) mais on a au moins respecté le couvre feu c’est déjà ça. On est même en avance de quinze minutes.

Moi(souriant) : C’est parfait je ne suis pas d'humeur à me prendre la tête avec Ousmane. Merci pour cette soirée en tout cas ça m'a fait du bien… Bon ben à demain.

J’allais ouvrir la portière lorsqu'il me retint par la main.

Moi : Oui ? Un soucis ?

Kader : Non attends, j’ai envie de faire ça depuis qu’on est sorti d’ici .

Il capture ma bouche sans que je ne m’y attende. Vous me croiriez si je vous disais que c’était la première fois ? Bah oui c’est la première fois. On était pas encore ensemble. Je ne suis pas une bordelle non plus heiinn.

En tout cas c’était doux, calme, fraîche, tout ce qu’il me faut actuellement. Loin de la fougue de Mass ou de la sensualité de Paco.

Oui j’ai déjà embrassé trois mecs dans ma petite vie. Pourquoi je m’explique d’ailleurs ? Vous êtes sûrement pires😜

Et pourquoi est-ce que je les compare même ?

Il s’arrête et me regarde dans les yeux haletant.

Kader : Tu sais quoi Sokhna ?

Moi(souriant) : Quoi ?

Kader : Tu-me-rend-com-plè-tement – fou .

Moi(amusé): Je suis bien heureuse de l'apprendre Omaïs.

On est resté à s’embrasser comme ça dans la voiture pendant au moins dix minutes. Avant que je ne lui dise aurevoir et que je ne passe le portail en saluant Aziz de la main. Et c’est là, sous le porche de la deuxième porte qui mène vers l'intérieur que j’ai trouvé Mass entrain de fumer.

Sokhna Diarra:Une benjamine pas si pourrie que ça...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant