Kalin!

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J'ai fait un tour rapide à la maison pour demander à Shadow s'il voulait venir avec moi; apparemment il avait des affaires dont il devait s'occuper en priorité alors je suis parti au "Chalet des mondes. C'est un chalet qui abrite les différents portails menant aux autres dimensions. Nous étions les seuls à avoir un accès conditionné à notre dimension. Au début j'osais croire qu'étant donné que notre monde était difficilement accessible, les autres feraient en sorte que nous accédions difficilement aux leurs mais ce n'était pas le cas. Bien entendu c'était sans compter sur les menaces de Shadow. Il avait lancé des menaces d'invasion en cas de fermeture de ces portails. Il n'existe aucune dimension capable de nous tenir tête en ce moment et en plus de cela elles ne sont pas forcément en de bon termes pour bien vouloir s'associer, ça nous facilitait grandement la tâche. Je suis entré dans le chalet gardé par Odom Ganger. J'ai un accès privilégié en tant que frère du roi et membre du Pentagone de puissance c'est à dire l'un des cinq guerriers les plus puissants de la dimension. J'ai traversé le portail et me suis retrouvé dans la capitale de la neuvième dimension, Taglia. Les gardes du portail dimensionel postés là-bas me reconnurent et ont accouru me saluer. Il me demandèrent si j'étais là pour rencontrer leur roi. J'ai acquiescé et ils m'ont alors escorté jusqu'à son palais. Taglia était une très belle ville. Malgré son apparence moyenâgeuse elle était entièrement informatisée. Leur technologie était certes bien moins avancée que la notre mais bien plus que celle des autres dimensions. Arrivé devant le palais les gardes du portail dimensionel m'abandonnèrent aux mains des gardes du palais qui m'ont alors escorté jusqu'à leur roi. Grande fut sa joie lorsque je suis entré dans la salle du trône. Cela faisait aujourd'hui des millions d'années que nous ne nous étions pas revus. Il se leva de son trône et vint me prendre dans ses bras. Il était toujours aussi lourdement habillé mais d'une classe unique en son genre.
-Mon vieux frère, il y a de cela bien longtemps que tu m'a abandonné, me dit-il avec un large sourire.
-Arrête de dire n'importe quoi Alakan. Tu sais bien que j'ai énormément d'affaire à m'occuper, surtout depuis que j'ai monté mon affaire.
-La Death Corps? J'étais là à l'inauguration. C'était d'ailleurs la dernière fois que nous nous étions vu. Mais viens t'asseoir, on boira un verre, tu en profitera pour me dire ce qui t'amène ici. Tu ne vas pas me faire croire que ta présence ici n'est que de courtoisie mon vieille ami.
-Tu me connais bien trop pour que j'arrive à te faire avaler ça , ai-je dit en rigolant. Cependant je n'ai pas vraiment le temps de m'asseoir.
-C'est une urgence?
Je lui ai expliqué la situation.
-Je comprends. Et donc tu souhaiterais avoir accès à mes registres de vacations.
-C'est exactement ça.
-Je veux bien faire ça pour toi Kalin.
-Je savais bien que je pouvais compter sur toi.
Il a immédiatement appelé à la base de renseignement et ordonné qu'on y cherche Lindlöf. En à peine cinq minute il fut rappelé et apparemment il n'était pas ici. Je m'étais déplacé pour rien on dirait. Je l'ai tout de même remercié et ai demandé la route.
-Kalin, je t'ai rendu un service n'est-ce pas? Alors maintenant tu dois me rendre la pareille.
-Qu'est-ce que tu veux?
Il monta d'abord s'asseoir sur son trône avant de me répondre.
-Il y a en ce moment un cartel de drogue très dangereux qui sévit au cœur de Taglia et ni mes hommes, ni mes services de renseignements ne sont parvenus à trouver leur cachette. Ils ont néanmoins réussi à trouver l'identité de leur chef, un certain Mauricio Wagner.
-Et tu veux que je le tue c'est ça ?
-Je veux non seulement que tu le tue et aussi que tu me ramène sa tête.
-Je veux bien faire ça pour toi, lui ai-je répondu en lui adressant un sourire malin.
Il me le rendit volontiers...
-Je te donne deux de mes meilleurs éléments pour t'accompagner.
-Ce ne sera pas nécessaire, tu sais bien que je travaille mieux en solitaire.
-Comme tu voudras.
J'ai ensuite quitté le palais. J'ai commencé par trouver un hôtel dans lequel je pouvais me reposer. J'ai trouvé un hôtel sept étoiles de luxe, ça ferait parfaitement l'affaire. J'ai prit une chambre et me suis reposé quelques heures avant de me mettre au travail. <<Si j'étais un dealer ou est-ce que je passerais mes soirées?>> me suis-je demandé. Je me suis finalement dit qu'il y avait toujours au moins un ou deux hommes importants, consommateur de drogue qui aimaient traîner dans les boîtes de nuit les plus populaires, là où il y avait des filles, de l'alcool et de la drogue à volonté. J'ai donc décidé d'aller en traquer un. J'ai demandé et on m'a indiqué les meilleurs night-club de la ville; le "Night-Trash". En y entrant j'ai rapidement comprit pourquoi ce club s'appelait ainsi. J'étais sûr de trouver une proie ici.
-Vous n'êtes pas d'ici on dirait, me chuchota une douce voix féminine.
Je me suis tourné et que voyais je ? Une sublime blonde à peine couverte pour que ses atouts soient bien valorisés.
-Bonsoir, vous cherchez quelqu'un, m'a t'elle demandé.
-Peut-être une fille comme vous, ai-je répondu en mode séducteur.
Elle sourit, charmée puis m'invita à m'asseoir dans l'un des salons privés. Elle me proposa ensuite à boire. J'ai commandé un mojito flambé au citron, elle a dit que c'était la spécialité de la maison. Elle est ensuite venue s'asseoir à côté de moi en jouant à un petit jeu de séduction pendant quelques heures.
-Tu sais où je pourrais trouver de la drogue? lui ai-je ensuite demandé.
Elle a souri avant de se lever. Elle alla parler à un type dans un autre salon, entouré de tout genre de filles. Au cours de la discussion elle me pointa du doigt et je pouvais voir l'autre type hocher la tête. Elle est ensuite revenue s'asseoir sur mes jambes.
-Tu lui as dit quoi?
-Que tu voulais de la drogue
-C'est qui?
-C'est le dealer le plus influant de La Croix violette, un cartel récent qui a un certain succès, me répondit elle avant de m'embrasser langoureusement.
Notre petit galoche fut interrompue par un raclement de gorge.
-Je vois que vous vous amusez bien, se moqua notre invité.
C'était un rouquin, d'environs un mètre quatre-vingt dix avec des yeux verts et une grande balafre sur le visage.
-Ton petit ami n'a pas l'air d'être un riche d'ici, dit-il en pouffant.
-Mêles toi de ce qui te regarde John ! a t-elle répliqué.
-Fais attention à comment tu me parles sale traînée, a t'il menacé en la saisissant par la gorge.
En grand gentleman que j'étais je ne pouvais pas regarder un tel spectacle sans intervenir. Je me suis levé, ai ôté sa main du cou de la jeune fille en le soulevant par la gorge. À l'instant T des hommes armés de sabres se sont levés de part et d'autres de la boîte en se dirigeant vers nous à toute allure. Je l'ai donc déposé pour m'occuper de leur cas quand John leur cria que tout allait bien.
-Il est avec moi, ne vous en faites pas tout vas bien, à t'il dit tout essoufflé.
Les types le regardèrent bizarrement mais obéirent et retournèrent à leurs postes. Il a ensuite éclaté de rire.
-Tu es sacrément costaud, me dit-il pour me flatter. Tu sais si tu cherches du boulot je peux t'en avoir un qui vas te rapporter un max mon pote!
-Tu vas me donner ce que je veux oui ou non?
-Relax...
Il sortit un pochon plein d'une poudre verte...
-Pour combien t'en veux? me dit-il avec un large sourire vicieux.
-C'est quoi cette merde?
-Relax, c'est de l'exmany. C'est ce qui est tendance ici l'étranger.
De l'exmany ? Je n'en avait jamais entendu parler.
-Qu'est-ce que ça fait?
-Goûtes-en et tu verras, me dit-il en me tendant un échantillon.
-Hors de question que je touche à cette merde tant que tu ne me diras pas ce que ça fait.
-Tsss. T'es pas du genre à faire confiance hein? Cette merde comme tu l'appelle c'est de l'exmany et sa particularité est de décupler la force de celui qui en prend.
-Mais ?
-Qui t'as dit qu'il y a un mais ?
-C'est trop beau pour être vrai.
Il se mit encore une fois à rigoler...
-Tu es sacrément intelligent, j'en suis presque gêné. Bien, la contre-partie c'est qu'elle se nourrit peu à peu de ta force naturelle.
C'est comme ça que les gens en deviennent dépendants. Ils consomment cette drogue et perdent en puissance. Puisque la présence du cartel fait augmenter le niveau d'insécurité, ils sont alors obligés de toujours en avoir sur eux pour pouvoir se défendre en cas d'alerte.
-Crois-moi avec ça tu vas devenir le déchu le plus puissant de cette dimension, m'a t'il soufflé dans les oreilles.
-Je prends tout, ai-je conclu.
-Tu crois avoir assez d'argent pour acheter tout ça ?
-Dis ton prix.
-Cinq cents mille crédits Taglien cash ! Et je veux du liquide.
-J'ai pas suffisamment mais je veux cette exmany.
Il afficha un large sourire...
-Je crois qu'on peut s'arranger...
Il me proposa de travailler pour lui en échange de mille crédits par jour, ce qui équivalait à cinq cents jour de job pour cette escrocs pour pouvoir le rembourser. J'ai accepté, mais je n'avais pas l'intention de faire un aussi long séjour.
-Très bien. C'est quoi ton nom ?
-Kalin.
-Kalin ? Kalin comme Kalin Pringston ?
-Kalin Greiger.
-Qu'est-ce qui prouve que tu n'es pas Kalin Pringston?
-Le fait que je sois dans l'obligation de travailler un an et demi pour une sale ordure dans ton genre.
Il explosa de rire en passant sa main au dessus de mes épaules. J'ai remarqué qu'il avait un tatouage, une crois violette renversée. Ça devait être leur marque de clan. Il m'a ensuite demandé de le suivre.
-Je peux venir avec vous? à demandé la fille qui était avec moi.
-Tu n'iras nul part, lui a t'il répondu sèchement.
-Échangeons nos contacts, me suis-je adressé à elle en sortant mon téléphone.
Mais cet idiot me l'arracha des mains...
-Tu ne donnes ton contact à personne! m'a t'il crié en me postillonnant presque au visage.
-Et pourquoi donc ?
-Parce que j'en ai décidé ainsi...
En plus d'être faible il était arrogant...
-Tu sais ce qu'on appelle une révolte? lui ai-je demandé.
-Quoi?
-Si je décidais à l'instant de me révolter, je ne te donne pas plus de cinq secondes à vivre.
-Tu ne fera pas ça parce que si jamais tu essaies mes hommes te découperont en mille morceaux.
-Tu veux qu'on essaie? Juste pour vérifier. Et si je commençais par tes hommes histoire de te montrer de quoi je suis capable.
-Tu me défies, rigola t'il.
Il rigola et tapa deux fois dans ses mains pour ordonner à ses hommes d'attaquer mais ceux-ci ne bougeaient pas. Il insista mais toujours rien.
-Je vous ai demandé d'attaquer ! Vous êtes aveugles ou quoi? hurla t'il dans un micro placé sur sa veste.
<<On ne peut pas bouger boss>> lui répondit un de ces hommes. J'ai ensuite croisé les bras et tous ses hommes jusqu'à ceux postés en hauteur imitèrent mon geste.
-Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? à t'il paniqué.
Nous étions tous liés par mon ombres dès le moment où j'avais activé ma "Manipulation des ombres"
-Tu...tu n'es pas Kalin Greiger, a t'il balbutié
-Non, c'est toi qui avait raison. Je suis Kalin, Kalin comme Kalin Pringston...
Il voulait s'enfuir mais malheureusement j'ai étendu ma manipulation des ombres jusqu'à lui. Il était aussi immobilisé que ses stupides sbires.
-Pour qui travailles tu? ai-je demandé.
-Plutôt mourir...
-Soit. Strangulation des ombres...
Mes ombres commencèrent à l'agripper pour l'étrangler et il paniqua, j'étais sûr qu'il allait paniquer.
-Je vais parler! Je vais parler!
-Alors parles.
-Je travailles pour le cartel de la rose violette. Je ne suis qu'un petit dealer de pacotille je ne sais pas grand chose.
-Ce n'est pas ce qu'elle m'a dit.
Il tourna les yeux vers la fille en hurlant qu'il allait la tuer. J'ai alors réutilisé la strangulation des ombres pour l'étrangler et le faire taire.
-Restes concentré, lui ai-je murmuré.
-Mais que veux tu savoir bon sang?!
Je rêve ou il venait de fondre en larmes ? Il pleurait le pauvre.
-Dis moi le nom de ton employeur.
-Mais pourquoi est-ce que le grand Kalin Pringston rechercherait-il les patrons de La Croix violette? Pour ce cher Alakan ? Tu es devenu son esclave?!
Je commençais sincèrement à perdre patience, je suis donc passé à la vitesse supérieur.
-Ouverture du troisième œil: orichalque de la rose des ombres. Traverse la vallée des ombres ou parles...
J'ai lancé à l'aide de mon orichalque une technique d'illusion. Il était en ce moment même entrain d'être tourmenté par des milliers d'ombres au cœur de son imagination. On pouvait l'entendre appelé à l'aide de toute ses forces, le noir de ses yeux montait mais son corps était toujours immobilisé par la manipulation des ombres et dans la réalité et dans sa tête. En moins d'une minute il me hurla le nom de son employeur.
-Je travaille pour José Millan! hurlait-il en boucle.
-Où puis-je le trouver ?
-Dans la dernière rue dans les quartiers ouest de Taglia ,précisément à Murton! Arrêtez je vous en supplie c'est tout ce que je sais.
Après ses aveux j'ai annulé la technique et il revint à la réalité. Il se mit à m'insulter et a me maudire lorsqu'il réalisa que rien de tout ce qu'il voyait n'était réel.
-J'ai eu ce que je voulais. Strangulation des ombres...
J'ai tué tout ceux qui étaient reliés à moi par mon ombre. Je quittais les lieux quand la fille m'appella dans mon dos.
-Kalin ! Où vas-tu ?
-Je rentre à mon hôtel.
-Je t'en prie emmène moi avec toi. S'ils apprennent que j'étais avec toi quand tu les as tué ils me tueront moi aussi. Je t'en prie je ne veux pas mourir, me supplia t'elle en s'agrippant à moi.
Je ne voulais pas avoir une mort sur la conscience, même si d'ordinaire ça ne me disait pas grand chose. Je pense qu'il était plus juste de dire que je ne voulais pas avoir sa mort sur la conscience. Et puis une si jolie fille ce serait du gâchis. Je l'ai donc ramené à mon hôtel. En entrant dans ma suite elle fut émerveillée. Elle toucha à presque tout et regardait tout avec des étoiles dans les yeux.
-Tu as les moyens de te payer une suite comme celle-ci ?
-Mes chambres d'amis sont bien plus luxueuse.
-Ah oui j'avais oublié, tu es riche. Et que fais-tu dans la vie ?
-Chef d'entreprise.
-Whaouh ! Je peux me servir du champagne ?
-Fais comme chez toi.
-Merci, m'a t'elle répondu en se servant une coupe.
Il fallait que j'aille immédiatement voir Alakan pour lui présenter le produit que j'avais récupéré.
-Où vas-tu ? me demanda t'elle surprise.
-Je dois voir Alakan.
-D'accord, m'a t'elle répondu
Je suis donc sorti et me suis rendu au palais de Alakan. Il fut surprit de me revoir aussi rapidement.
-Déjà de retour Kalin?
-J'ai réussi à mettre la main sur ça, lui ai-je dit en lui tendant le sachet de stupéfiant.
-Qu'est-ce que c'est ?
-C'est une drogue mise au point par le cartel de La Croix violette. D'après les informations que j'ai obtenu elle est capable de décupler la force de son consommateur mais se nourrit de sa force naturelle. Ils l'appellent exmany. Tu devrais remettre ça à ton laboratoire pour voir ce qu'ils peuvent en tirer. Si on peut en ressortir une substance qui stagne dans un endroit bien précis on pourra peut-être démanteler définitivement leur réseau en sécurisant la zone; on ne peut pas vendre quelque chose qu'on ne peut plus fabriquer.
-C'est pour ça que j'ai toujours dit que tu étais le meilleur Kalin. Merci bien.
-Ne me remercie pas maintenant, je n'ai pas encore tenu ma parole lui ai-je dit en partant.
-Tu ne veux pas rester un peu?
-Non je...je vais rentrer à mon hôtel.
-Tel que je te connais tu as dû mettre la main sur une perle de fille mon vieille ami.
-Arrêtes de vouloir tout interpréter Alakan.
Je pouvais l'entendre rigoler dans mon dos en partant. Je suis retourné à l'hôtel. Je suis entré dans ma chambre et suis allé me rafraîchir avec un verre de whisky. Un raclement de gorge m'interpella dans mon dos. Quand je me suis retourné, c'était elle, la fille du club. Elle était vêtu d'un peignoir blanc qu'elle avait sûrement trouvé dans la salle de bain. Elle était démaquillée mais je la trouvait encore plus attirante ainsi. Elle se rapprochait lentement de moi en me regardant dans les yeux. Elle colla à moi son magnifique corps de manière si sensuelle. J'ai alors posé délicatement mes mains sur ses hanches, relevé sa tête et je pus la voir se mettre sur la pointe des pieds avant qu'elle m'embrasse. Je l'ai soulevé et emmené dans la chambre, l'ai délicatement déposé sur le lit avant de lui retirer son peignoir. Elle m'a à son tour déshabiller et me guida pour m'introduire en elle. Nous avons fait l'amour toute la nuit et nous sommes endormis de fatigue alors que le jour se levait. La nuit était presque tombée lorsque je me suis réveillé. Il fallait que j'aille trouver ce José Millan pour en finir avec lui au plus vite et pouvoir partir d'ici, c'est pas que je n'aimais pas le monde de Alakan mais j'avais d'autres chats à fouetter. Je suis donc sorti pour me rendre à l'adresse que m'avais donné ce jeune dealer que j'avais assassiné la veille. C'était dans un quartier fréquenté par des gangs et des brigands. Vu que j'étais habillé avec des vêtements de luxe, je pouvais lire dans les yeux de ces voyous que je faisais une cible idéale. J'espère pour eux qu'ils n'allaient pas faire l'erreur d'essayer de m'agresser. Je n'avais même pas finit de parler que quatre brigands se pointèrent devant moi avec des épées et des batte de baseball. Moi qui voulait tuer le moins de personnes possible c'était un échec.
-Où est-ce qu'on va mon grand? me demanda le plus petit d'entre eux.
On dirait que c'était leur chef.
-On peut encore éviter qu'il y ait du sang vous savez, leur ai-je dit en me frottant le visage.
-En effet si tu nous donnes tout ce que tu as sur toi, peut-être qu'on ne te fera pas bobo, dit le plus moche d'entre eux.
Avec son bonnet rouge et ses yeux plissés.
-On? Tu parles au nom du groupe? Tu n'es qu'un faible en fait.
-Quoi? C'est à moi que tu parles ? s'énerva t'il.
Il essayait de se montrer menaçant.
-Je vais t'arracher les yeux de tes orbites de bourgeois et en faire des omelettes! me cria t'il.
Il m'a semblé vouloir foncer sur moi, mais le plus petit l'en empêcha en lui barrant la route avec son bras.
-Laisses moi m'en occuper, a t'il dit.
Il sortit une dague, et marcha lentement vers moi en sifflotant.
Bon sang en plus d'être faibles et ennuyeux ils étaient aussi inconscient. Mais je ne pouvais pas les blâmer de ne pas savoir qu'ils couraient tous vers une mort certaine.
-Invocation: La lame du loup !
La dague de cet imbécile se transforma en une longue épée d'aura.
-Tu compte me tuer avec ça? lui ai-je demandé.
-Tu as tort de me sous estimer...
Il leva les mains et lança une attaque. J'aurais aimé dire que c'était une attaque dévastatrice mais malheureusement sur une échelle de un à dix de puissance je la placerais à un zéro virgule cinq.
-Fuite silencieuse...
-Quoi?! Il est passé où? a t'il paniqué.
Il aurait beau me chercher il ne penserait jamais à fouiller dans son ombre. J'avais infiltré son ombre et regardait ces idiots me chercher partout. J'ai hésité un instant entre partir et les laisser confus ou les tuer, puis je me suis dit que débarrasser Alakan de quatre ordures dans leur genre n'était peut-être pas une mauvaise chose. J'ai alors fait le sale boulot. Je suis sorti de son ombre derrière lui et lui ai tranché la tête avec ma "Lame d'ombre". J'ai ensuite avancé lentement vers mes trois petits camarades. Ces imbéciles voulaient s'enfuir en voyant avec quelle facilité j'avais décapité leur chef mais j'ai vite fait de les en empêcher en les immobilisant avec ma manipulation des ombres. Si vous pouviez les entendre pleurer comme des chochottes quand ils réalisèrent qu'ils n'étaient plus maître de leurs mouvements. Ils avançaient lentement vers moi, comme je faisais de même.
Une fois face à face je les regardais m'implorer de leur laisser la vie sauve, alors que le sang de leur chef dégoulinait encore de mon bras.
-Je vous avais bien dit qu'il y avait avant que cette bagarre n'éclate, une chance pour qu'il n'y ait pas de sang versé, une chance que vous avez volontairement refusé de saisir, alors ne me parlez pas de pitié par pitié.
Je n'eus aucun scrupule à leur trancher la tête. Ces guignols m'avait fait perdre de précieuses minutes. J'ai fait disparaître ma lame et essuyé le sang sur mon bras, avant de reprendre ma marche. Quelques minutes plus tard je suis arrivé à l'endroit indiqué par feu ce dealer mort sous mes coups. C'était une sacrée baraque pour un quartier aussi moisi. Je crois que je tenais mon homme. C'était le style de maison typique d'un dealer de drogue; piscine et grosses berlines avec une fontaine au centre. Je me demandais si je devais entrer furtivement ou me présenter à l'entrée, puis je me suis dit que me présenter à l'entrée engrangerait encore de longues discussions et me ferait perdre beaucoup de temps alors j'ai utilisé la manipulation des ombres pour contrôler le corps de l'un des hommes postés devant l'hacienda pour tuer l'autre d'un coup d'épée et utilisé la strangulation des ombres pour en finir avec l'autre en silence. C'était bien plus facile d'entrer comme ça. À peine entré j'ai dû me cacher pour ne pas être vu par la bonne trentaine d'hommes postés un peu partout. Ça s'annonçait compliqué, leur disposition ne me permettait pas d'utiliser le mode extension de la manipulation des ombres pour tous les atteindre. Si je contrôlait certains corps pour tuer les autres et qu'il y avait d'autres hommes à l'intérieur, ça les alerterait. Il fallait que je trouve un moyen de les éliminer en silence. Si je devais me taper le sale boulot de Alakan, autant m'amuser un petit peu. J'ai invoqué deux clones d'ombre que j'ai comme d'habitude fait posséder par l'esprit du dieu des ombres. L'un s'est faufilé jusqu'en haut en pénétrant successivement les ombres des gardes, et utilisé la manipulation des ombres sur tous les gardes postés en haut, l'autre quant à lui immobilisa tous les gardes postés sur les côtés en même temps que je faisait de même avec ceux qui étaient plus axiaux, ainsi même s'ils remarquaient le cheminement de l'extension de la manipulation des ombres ils ne pourraient rien y faire. Une fois fait je n'eus qu'une chose à dire...
-Strangulation des ombres.
Et ils furent tous morts une minute plus tard.
Je suis ensuite rentré à l'intérieur de l'hacienda et là encore il y avait des tonnes de gardes, je dirais même qu'il y en avait plus que dehors. J'ai d'abord parcouru toute la maison en passant d'ombre en ombre pour connaître le nombre exact de gardes et leurs emplacements. Il y en avait exactement soixante-sept. Autant de personnes à sacrifier pour mettre la main sur un seul? C'était vraiment dommage, ou pas, de toute façon c'était des membres d'un cartel de drogue alors pas de pitié. Il y avait un type dans une chambre avec des filles nues, c'était certainement Millan. À part les soixante-sept gardes que j'avais compté il me semble qu'il n'y en avait pas d'avantage; je pense qu'une grosse bagarre était envisageable. Et puis zut, j'ai envoyé mes deux clones faire le boulot, pendant que j'avançais tranquillement jusqu'à la salle où se trouvait Millan. Je suis entré en interrompant leur petite fête.
-Les filles s'en vont, toi tu restes, ai-je dit en entrant.
-T'es qui?!
-Ça n'a aucune importance. Non la seule chose qui est importante ici c'est ce que tu sais et que tu vas me dire.
Je me suis confortablement installé dans l'un de ses divans.
-Joey! Joey! Joey!!! criait il à tu tête. Je dois avouer que l'entendre crier comme ça me faisait bien rigoler et je ne savais pas si je devais le laisser continuer de s'égosiller parce que vu comme il avait commencé il n'avait pas l'intention de s'arrêter de si tôt.
-Joey? Je ne sais pas lequel c'est mais il est sûrement probablement mort à l'heure qu'il est mon gars.
-Bon sang mais t'es qui?! T'es un agent des forces de l'ordre c'est ça ? Mais attends tu es venu seul?
J'ai levé les yeux l'air de ne pas comprendre pourquoi il demandait ça.
-Bon sang mais t'es qui?!
-Bon finit de jouer. Ouverture du troisième œil: orichalque de la rose des ombres. Traverse la vallée des ombres ou parle...
-Hein?!
Une seconde, ça ne fonctionnait pas? Comment est-ce que c'était possible ? Il ne me semblait pas assez fort pour pouvoir résister au pouvoir d'un orichalque sans en posséder un. Je crois que je venais de comprendre.
-Tu es aveugle?
-Oui mec ! T'es qui?!
Bon sang un aveugle, mais bon ça ne me compliquait pas plus la tâche.
-Écoutes José, mon nom est Kalin Pringston et je suis à la recherche de tes employeurs. Je sais que tu travaille pour La Croix violette et...
-Attends! m'a t'il interrompu. Tu as bien dit La Croix violette?
Il me montra son tatouage de clan mais ce n'était pas celui de Croix violette. Merde! Ce fumier m'avait menti, ce José Millan n'appartenait pas au même clan que lui.
-J'appartiens à la Dynastie et non La Croix violette.
Ce crétin de John où je ne sais trop quoi m'avait menti. Une fois mes affaires réglée j'allais descendre en enfer pour m'assurer qu'il soit correctement torturé.
-Tu appartient à la Dynastie? C'est aussi un cartel ?
-Ouais? Pourquoi ?
-Dommage alors. Canon d'ombre.
J'ai pulvérisé Millan, avec lui la chambre où nous étions avant de quitter les lieux, comme j'étais arrivé dans cette dimension; sans informations. J'espère que les triplés s'en sortent mieux que moi. Je n'étais pas sorti de l'auberge.

The Belial's echelonWhere stories live. Discover now