The Belial's echelon

De justesse

Nous étions peut-être en face d'une mort certaine. Le météore de débris de Meruem était sur le point de nous écraser. Je n'étais pas capable d'utiliser deux fois le rayon prisme cataclysmique dans un délai aussi court. Je ne vois pas quelle autre technique que je pouvais éventuellement utiliser serait capable de nous sauver de ça. Je serrais Kyliane fort contre moi, si nous devions mourir, autant mourir l'un dans les bras de l'autre. Je n'en revenais toujours pas, je la connaissais depuis si peu et pourtant elle a éveillé en moi un flux d'émotions que jusqu'à aujourd'hui je croyais inexistant chez les créatures blanc-ailées; l'amour. Un amour synonyme d'abomination. J'en était bel et bien conscient et pourtant, j'étais incapable de le réfréner.
-Stéfanos..., m'appela Kyliane, les yeux empli de larmes.
Elle sanglotait. J'ai d'abord cru qu'elle était terrifiée, puis j'ai comprit que ces larmes était le moyen par lequel elle exprimait sa rage de vaincre lorsqu'elle me souffla...
-Tu ne vas pas mourir aujourd'hui; fais moi confiance.
Elle frappa de ses deux paumes et ce qui se produit me laissa sans voix...
-Technique secrète !
Le sol commença à s'ouvrir sous nos pieds, créant un abime gigantesque. Un abime capable...
-Suprématie de la terre : Ouverture de la gueule du monde !!!
D'engloutir le météore de débris tout entier. Juste en dessous de nous le sol s'était grandement ouvert; on aurait dit que la terre possédait une énorme bouche qui avala totalement l'attaque  de Meruem. Il en était désabusé. Puis la terre se referma lentement et un silence s'installa. Silence au cours duquel Kyliane s'écroula complètement. On dirait bien que l'usage de sa technique l'avait épuisée. Elle leva les yeux vers moi et me souffla...
-Tu vois ? Je t'avais bien dit que tu ne mourrais pas aujourd'hui, a t'elle dit tout en rigolant. Elle m'a volé un sourire. Même dans un moment comme celui-ci elle arrivait à me faire rire. Elle ne tarda pas à perdre connaissance de fatigue. Je l'ai donc doucement allongée sur le sol. À présent j'allais devoir affronter Meruem tout seul. J'allais le faire, pour elle...
-Meruem. Tu n'aurais jamais dû t'en prendre à elle.
-Voyons voyons, monsieur débarque dans ma dimension, me vole ma femme et me menace parce que j'ai porté main à cette dernière pour la simple et bonne raison qu'elle m'a trompé sous mes yeux. Tu prends un peu trop tes grands aires...
La lueurs de ses yeux s'intensifia. Je sentais comme un vent annonçant une tempête, souffler dans les environs...
-Je vais te réexpédier de là d'où tu viens en un temps record...
Il se mit à me lyncher d'objets qui traînaient ça et là un peu partout, que j'évitais non sans fournir beaucoup d'efforts. Je faisais émaner mon aura petit à petit en attendant le moment opportun pour passer à la contre-attaque.

                    ~Flashback~

J'étais un peu plus libre qu'habituellement aujourd'hui. J'allais en profiter pour rendre une petite visite aux autres patrons. J'ai commencé par l'échelon d'en bas avec Maël, le patron des anges gardiens. Il était en compagnie de Sahel, celui des anges patrouilleurs. Il passait quasiment tout leur temps ensemble ces deux là. Maël était quelqu'un de très doux, quant à Sahel il l'était tout autant mais était très stricte sur les bords. Je pense que leur divergence de personnalité était dû à la profession que chacun exerçait. J'ai ensuite rendu visite à Todehel le patron des Dominations. Il devait à priori rencontrer Barachiel, le nouveau patron des Chérubins. Elle remplissait merveilleusement bien son rôle depuis que Lucifer n'était plus là. Il est vrai que la complexité du métier de Chérubins rendait le lead encore plus complexe et c'est pour ça que Lucifer était tellement précieux ici. À eux seuls ils contenaient, une légion de gardien, une de patrouilleur, une autre de guerrier et enfin une dizaine d'érudits. Malgré cela, elle parvenait à tous les diriger telle qu'il se devait de l'être. Elle était impressionnante. Nous l'avons donc retrouvée. Cette dernière était à une sorte d'entraînement, dans le ciel des Archanges, avec Camaël le grand patron des Archanges, le général des douze légions de l'armée de Père. C'est lui qui avait succédé à Michaël après ce drame qui eu lieu. Le pauvre, je me demande ce qu'il advenait de lui; Michaël...
-Barachiel ? Tu es encore entrain de t'entrainer ? Tu vas finir par devenir folle à force, la chambra Todehel.
-Tu es déjà là ?
-Tu m'as l'aire surprise ? Pourtant tu sais bien que la ponctualité est d'ordre avec moi.
-Oui tu as raison je devrais y être habitué depuis le temps. Bien laisses moi juste finir mon entraînement et je te rejoindrai pour qu'on parle de tout ça.
-Ça me va.
Et elle y retourna. Elle se battait avec une telle grace. Il faut prendre en considération le fait qu'elle appartient d'ordinaire à l'ordre guerrier des Chérubins. Se battre est donc une première nature chez elle. Elle tenait légèrement tête à son adversaire qui était l'un des tout meilleurs guerriers ici-haut. Quand elle eut terminer elle revint vers nous.
-Tu es plutôt pas mal. Tu devrais demander à Père de te transférer chez les Puissances ou même chez les Archanges, lui suggéra Todehel.
-Les Puissances c'est envisageable mais les Archanges par contre...
Elle grimaçait...
-Vous savez bien que je ne fais le poids contre aucun des douze chef de légions. La dernière fois que que je me suis frotter à Amenadiel elle m'avait donné une très bonne leçon. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je m'entraîne si dure avec Camaël, pour prendre ma revanche sur Amenadiel.
-Rien ne t'oblige à être un leader.
-Tu ne t'imagines tout de même pas que je vais quitter une place de leader pour en rejoindre une autre de subordonné ? Tu sais que j'aime bien me voir attribuer de lourdes responsabilités.
-Eh bien bonne chance mais bon ce n'est pas pour cette raison que nous sommes là...
-Oui...
Ils me regardèrent simultanément. J'ai alors comprit qu'il aimerait bien s'entretenir à huit clos. Je me suis donc éclipsé un moment, le temps qu'ils s'entretiennent. Je suis allé parlé à Camaël pendant ce temps.
-Ça faisait longtemps Stéfanos.
-Je l'avoue.
-Tu nous rends de moins en moins visite ces temps-ci. Es-tu si occupé que cela ?
-J'essaie d'approfondir mes connaissances sur un domaine qui m'est complètement étranger ces derniers temps. C'est la raison pour laquelle j'ai de moins en moins de temps pour moi.
-Je comprends. Si ce n'est pas me montrer trop curieux, permets moi de te demander de quoi est-ce qu'il s'agit ? Qui sait, peut-être que je pourrait t'aider.
Il ne croyait pas si bien dire...
-Le grand patron des Archanges hein ? Bien évidemment que tu peux m'être utile, puisqu'il s'agit du domaine de combat.
-Ah ? Tu t'intéresses au combat ? Pourquoi ? Ça y est tu as enfin réalisé que la vie de Trône était ennuyeuse ? Tu as besoin d'action ? Non attends ne dis rien, laisses moi deviner; tu vas demander à rejoindre l'une de mes légions !
-Ton humour me fait toujours autant rire Camaël, ai-je dit sur un ton sarcastique.
Il passait toujours le plus claire du temps qu'il passait en ma compagnie, à se moquer de ma profession. Mais ce n'était rien de bien méchant. Camaël était du haut de ses 2,10m un grand plaisantin qui aimait beaucoup rire et taquiner.
-Non, en réalité je ne sais absolument pas pour quelle raison est-ce que je m'intéresse au combat. Tu sais nous les Trônes n'avons pour seul atout que notre sagesse et notre capacité de réflexion. Notre hypermnésie est ce qui nous rend le plus utile en général. Par contre dans un combat, nous ne servirions quasiment à rien. Voilà comment j'ai réfléchi; et si j'utilisais mes capacités cérébrales pour enregistrer des informations qui s'avèreraient être utiles en combat.
Il me regarda comme si j'étais un clown qui faisait une blague qui n'était absolument pas drôle, puis finit par éclater de rire...
-As-tu l'intention de te battre ? me demanda t-il en étouffant un rire.
-Non mais ne dit-on pas qu'on ne sait jamais ce qui peut advenir ?
Il me regarda avec des yeux de merlan frit...
-Bon...d'accord mais comment puis-je t'être utile dans ce cas ? Tu veux t'entrainer avec moi toi aussi ?
-Non Camaël. À vrai dire je préfère la théorie à la pratique vois-tu. Que dirais-tu de répondre à quelques petites questions ?
Il me regarda comme s'il était déjà agacé. La plupart des créatures blanc-ailées trouvaient que j'étais le Trône le plus curieux et que je posais beaucoup trop de questions. Certains me fuyaient même pour ça.
-Bon d'accord mais pas plus de trois questions.
-Je n'en ai qu'une seule à poser.
-Ah ? Une première. Quelle est-elle ?
-Quelle est la chose la plus importante dans un combat ?
-La chose la plus importante ? Eh bien...
Il s'apprêtait à répondre quand une autre personne le fit à sa place...
-C'est la conception de la situation.
C'était lui, il avançait tranquillement vers nous. 2,02m de pure puissance, de long cheveux oranges claire et un visage constamment animé d'une expression faciale qui ne justifiait pas du tout le surnom qu'on lui donnait. La créature blanc-ailée la plus puissante que Père ai créé dans ces cieux. Celui dont la puissance varie en fonction de la météo, capable d'affronter seul cinq légions d'Archange entre 14h et 11h59; et dont la puissance ressemble terriblement à celle de Père entre 12h et 13h. On disait que lorsque le soleil était au zénith, c'est à dire à midi il était aussi fort que Père pendant une minute pleine. L'emblématique patron des Séraphins; Baël le soleil cruel...
-Dans un combat, tu auras forcément l'avantage si ton adversaire crois qu'il attaque et que tu défends. Il faut qu'il te pense être sur la défensive pendant que tu es à l'offensive. Ainsi l'effet de surprise se crée et le doute s'installe naturellement par la suite. C'est ce qui te donne l'ascendant psychologique.
-C'est comme ça que tu procèdes ?
-Moi ? Non pour ça il faudrait que je trouve un adversaire capable de me rivaliser. Malheureusement il n'en existe que deux; le premier est Père et le second est Belem entre 21h et 4h59 mais il ne veut jamais se battre.
Puis il passa son chemin...