Chapitre 3

5.2K 215 17
                                    


juin 2017

juin 2017

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

AMÉLIA

Je me réveille avec le soleil qui traverse les rideaux de ma chambre. En regardant le réveil sur ma table de chevet, je me rends compte que la journée est déjà bien entamée. Moi qui n'aime pourtant pas me lever trop tard, je prends conscience que j'avais absolument besoin de ce sommeil. C'est vrai que cette semaine, j'étais d'astreinte et je suis bien contente de m'en être débarrassée vendredi matin pour la reléguer à une de mes collègue. J'ai été appelée presque toutes les nuits, heureusement que je n'habite pas si loin de l'hôpital. Et aujourd'hui je décrète une journée à glander sur mon canapé, en pyjama à manger des conneries : la meilleure façon de passer le week-end.

Mais tout le monde ne doit pas être de mon avis, car une fois que j'ai tout installé, j'entends des coups frappés contre la porte d'entrée. Si j'avais été assise sous mon plaid, j'aurais fait la morte et ne me serait pas levée pour ouvrir. Je tourne donc la clef dans la serrure pour déverrouiller la porte et me retrouve face à Sofiane quand j'enclenche la poignée.

- Salut Amel, dit-il.

Je lui souris et me décale pour le laisser entrer. Il enlève ses chaussures et s'installe dans le canapé en prenant une poignée des bonbons que j'avais posés sur la table. Il en met un premier dans sa bouche quand je ferme la porte pour le rejoindre. Il étend ses jambes sur la table basse alors que je replie les miennes sous moi en me positionnant de façon à le voir fixer la télé encore éteinte.

J'attends qu'il parle mais il continue de manger ses sucreries, se servant une deuxième fois.

- Pourquoi t'es là Soso ? Demandais-je en soupirant.

- J'ai vu Nassim ce matin.

Il s'arrête là, comme si c'était à moi de deviner ce que celui que je considérais comme mon petit frère, avait bien pu raconter à mon meilleur ami.

- Ca me fera toujours rire qu'il veuille faire le grand voyou mais qu'en scred il continue à t'appeler Melie la souris, comme quand il avait cinq ans, ricane-t-il.

Je souris à ce surnom qui me suit depuis plus de dix ans, et rigole franchement à l'image que vient de mettre en place Sofiane. C'est vrai que donner des petits surnoms aussi ridicule, pour un enfant c'est mignon, pour un gamin de dix-huit ans, on va pas dire que ça fasse vraiment bandit à craindre.

- Arrête de te moquer de lui, lui dis-je.

- Nianiania, c'est mon bébé je sais pas quoi, il fit avec une voix nasillarde sensée représenter la mienne. Eh Amel, réveille toi, arrête de le défendre, ton bébé il se tape des avions de chasse à la chaîne, c'est plus un gosse. Et sa reste mon p'tit donc j'peux me foutre de sa gueule.

𝐍.𝐎.𝐒 | 𝙎𝙞𝙢𝙥𝙡𝙞𝙘𝙞𝙩𝙚́Where stories live. Discover now