« Simplicité est habit de perfection »
Histoire courte, mignonne, légère et sans prise de tête juste de quoi passer le temps.
- Amélia et Nabil.
(Repost)
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AMÉLIA
J'étais dans les cuisines de l'hôpital, j'avais besoin d'un café et il était hors de question que j'ingurgite celui des machines posées un peu partout dans les couloirs. J'étais réveillée depuis cinq heures du matin pour aucune raison en particulier et je m'étais interdit de me rendormir sachant très bien que mon réveil devait sonner une heure trente plus tard. Si mon corps avait décidé de lui même qu'il était assez reposé à cinq heures, il aurait été fâché que je l'oblige à dormir une heure de plus et m'aurait empêché de me lever. Sauf qu'apparemment ledit corps se sous estimais car il était seulement quinze heures et il commençait déjà à me lâcher, il me restait encore deux longues heures à tenir dans le service.
Je discutais donc avec les aides soignantes qui s'occupent de livrer les repas aux patients. Je détestait ces femmes. Elles transpiraient l'hypocrisie à en faire gerber. Elles me répétaient toutes sortes de compliments qu'elles allaient se faire un plaisir de contredire lorsque j'aurai le dos tourné. En même temps, en ce moment, c'était plutôt calme et elles n'avaient apparement pas grand chose à faire de leur journée et tailler les gens devaient être leur passe temps préféré.
Je soupirais une énième fois quand elles se mirent à craché sur la nouvelle infirmière du service pédiatrique. Je faillis même sauter de joie lorsque je sentis mon biper retentir et faire vibrer ma cuisse. Une petite lumière clignotais m'indiquant qu'une maman venait de faire son entrée, je remerciais sommairement les femmes qui m'avaient abrutie et courais rejoindre l'étage des naissances. En sortant de la cage d'escaliers j'eu un moment d'arrêt en voyant le monde qui monopolisait la salle d'attente, je ricanais en reconnaissant deux trois têtes que j'avais déjà croisées. Et en déduit la chose suivante : Naya allait accoucher.
Aucun d'entre eux ne m'avait remarquée avant que je ne me dirige vers le groupe pour récupérer Karim qui faisait les cents pas au milieu de ses amis.
- Ça fait combien de temps que vous êtes là ? Demandais-je sans préambule.
- J'sais pas, répondit le futur papa. Peut être vingt minutes.
Je hochais la tête en m'attachant les cheveux quand une tête apparue a côté de Karim. Je reconnaissais Tarik qui avait meilleure mine que la dernière fois que je l'avais vu, une semaine auparavant. J'avais envie de l'engueuler parce qu'il n'était pas sensé se déplacer aussi rapidement mais j'avais le pressentiment que c'était peine perdue.
- Amélia fait quelque chose, me dit il. Il va nous faire un malaise là.
- Je m'occupe dès bébés, pas des grands garçons, je répondis. Hein t'es un grand garçon Karim, je lui frappais l'épaule peut être un peu trop brusquement.
